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  • Collegium Academicum de Genève (CAG)
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Collegium Academicum de Genève (CAG) (1958 - 1992)
  • Autre(s) forme(s) du nom
    Orchestre de Chambre de Genève (OCG) (1992 - )

  • Description

  • Dates d'existence
    1958
  • Histoire

    En réunissant en 1958 les meilleurs éléments de l'Orchestre des Jeunesses Musicales de Suisse, Robert Dunand, ancien percussionniste de l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR), a comme première intention de faire jouer au Collegium Academicum de Genève (CAG) le rôle d'orchestre de l'Université. Il s'agit, pour lui, d'aider les jeunes musiciens à gagner un peu d'argent pour pouvoir payer leurs études musicales et les préparer, à l'issue du Conservatoire, à participer aux activités de grands ensembles professionnels comme l'O.S.R..

    Dès l'origine, le C.A.G. s'est fixé deux tâches principales :

    - Présenter des oeuvres ne figurant pas au répertoire habituel des ensembles symphoniques : oeuvres anciennes en première ré-audition et ouvrages nouveaux en création.

    - Proposer à de jeunes musiciens d'interpréter des ouvrages de musique contemporaine et permettre à de jeunes compositeurs d'entendre leurs oeuvres en création.

    En une dizaine d'années, le CAG déploie une activité considérable. Il offre quinze à vingt concerts par an. Il fait des tournées en Suisse romande et à l'étranger. Musicalement, cet ensemble a acquis un vaste répertoire en inscrivant à ses programmes les oeuvres les plus diverses de la musique ancienne, classique et moderne, et en faisant connaître à son public des ouvrages nouveaux.

    Durant la deuxième décennie de son existence, le CAG innove dans plusieurs domaines. D'abord, en entretenant un ensemble permanent de quelque 65 musiciens, il met au point une organisation lui donnant la possibilité de disposer aussi bien d'un orchestre symphonique d'une centaine de musiciens que de formations plus réduites selon l'importance des oeuvres inscrites au programme.

    En été 1966, Robert Dunand présente, en collaboration avec Sarah Ventura (pour la mise enscène) et Thierry Vernet (pour les décors), un spectacle lyrique dans la Cour de l'Hôtel de Ville. En 1972, la Section Lyrique du Collegium Academicum est créée. Cette dernière deviendra en 1983 l'Opéra de Chambre de Genève.

    D'une manière générale, de 1968 à 1978, le C.A.G. inscrit à son programme une cinquantaine de manifestations par an. Par exemple, durant la saison 1968-1969, ce sont quarante-cinq concerts qui sont donnés, dont vingt concerts en Suisse romande, une tournée en France et quatre concerts dans les Alpes vaudoises. De même, il est sollicité à plusieurs reprises chaque saison par les chefs des grandes chorales de Suisse romande, pour les accompagner dans leurs concerts.

    Durant les années 1980, le CAG multiplie ses activités :

    - Organisation de concerts de musique instrumentale, à la fois intéressants et originaux : des soirées thématiques, des panoramas de musique, des portraits de compositeurs du XXe siècle, et des concerts commentés dans les Cycles d'Orientation et les Ecoles Primaires.

    - Accompagnement de choeurs pour l'interprétation de grandes oeuvres chorales, tant à Genève qu'en Suisse romande.

    - Collaboration avec la Section Lyrique du CAG, pour des spectacles d'été dans la Cour de l'Hôtel-de-Ville.

    - Participation à des spectacles de ballet au Grand Théâtre.

    En mai 1988, le directeur et fondateur du CAG, Robert Dunand, annonce son retrait de la direction de l'orchestre pour laisser la baguette à un jeune chef, Thierry Fischer. Pour sa première saison, le jeune directeur cherche à innover en créant un abonnement de six concerts au Studio Ernest-Ansermet. Il propose un répértoire axé sur trois points principaux :

    - «Un compositeur interprète son oeuvre» : deux musiciens suisses présentent l'une de leurs oeuvres.

    - La création d'oeuvres de compositeurs genevois.

    - Le respect d'un équilibre entre des oeuvres classiques, romantiques et modernes.

    En mai 1992, après une période de transition, le CAG décide de changer de cap artistique. Il modifie sa dénomination, et oriente différemment son répertoire. Après trente ans d'activité, le Collegium Academicum se nomme désormais Orchestre de Chambre de Genève (OCG). La formation est resserrée autour d'un noyau de musiciens professionnels (37 postes fixes) afin d'interpréter un répertoire plus ciblé sur la musique de chambre. L'orchestre donner alors une orientation plus populaire à son répertoire en proposant moins d'oeuvres contemporaines ou méconnues (celles-ci n'étant appréciées que par un public restreint d'initiés).

    A Pâques 1997, c'est Thierry Fischer qui quitte la direction de l'OCG pour un engagement à Amsterdam. Le russe Lev Markiz est élu directeur artistique à sa succession. Le nouveau chef, donne à son programme général un accent slave très marqué. Il décide de réunir des oeuvres de compositeurs russes du XXe siècle, complétées par une ou deux pièces destinées à mettre en valeur les solistes, et donne un dernier concert entièrement dévolu aux romantiques allemands.

    Pour sa deuxième saison à l'OCG (1998-1999), Lev Markiz a annoncé cinq concerts d'abonnement dont chacun d'entre eux est placé sous thème spécifique. Lors de chaque concert, une pièce contemporaine est accompangée d'oeuvres du grand répertoire. Les solistes, jeunes et nouveaux pour la plupart, doivent s'engager à interpréter une oeuvre moderne et une oeuvre classique. Cependant, cet avant-programme est marqué par deux incertitudes : l'O.C.G. ne peut plus disposer de la salle de répétition qu'il a inaugurée aux Casemates en février 1988 (suite à la destruction de ses locaux lors de l'incendie du Palais Wilson en 1987) ; et les fonds nécessaires pour la mise au point du nouveau programme ne sont pas encore trouvés.

    Le directeur propose, pour le programme général 1999-2000, sept concerts par abonnement, dont l'ambition est de mettre en regard des oeuvres classiques avec des oeuvres du XXe siècle, et de proposer des oeuvres de deux compositeurs français un peu délaissés dans les concerts genevois, Jacques Ibert et Charles Koechlin. De plus, l'OCG se réorganise administrativement. Les bureaux déménagent de leurs locaux provisoires, situés à L'Asse (dans les locaux du Paléo-Festival) depuis l'incendie de 1987, pour revenir à Genève, au 1rue Gourgas. Un nouveau comité se forme. Et une nouvelle salle de répétition est mise à disposition au Centre culturel de Saint-Boniface.

    Lev Markiz met un terme à son mandat à la direction de l'OCG en décembre 2000. C'est Michael Hofstetter qui le remplace dès l'année suivante. Sous l'impulsion de ce nouveau directeur, l'OCG va développer une approche plus historique, privilégiant un répertoire qui s'étend du baroque tardif à l'époque romantique, avec l'utilisation, entre autres, d'instruments d'époque aux côtés des instruments modernes. Ceci permet à l'orchestre de faire découvrir au public des compositeurs méconnus ou oubliés en les confrontant avec des compositeurs contemporains.

    Actuellement, la saison 2008-2009 est marquée par l'arrivée d'un nouveau directeur musical, le jeune chef allemand Patrick Lange, 27 ans, qui prend la succession de Michael Hofstetter.

  • Zones géographiques
    - Palais Wilson
    - Casemates
    - Centre culturel de Saint-Boniface
    - Salle Franck Matin
    - Victoria Hall
    - Studio Ernest Ansermet
    - Cathédrale Saint-Pierre
    - Conservatoire de musique de Genève
    - Diverses salles de concert en Suisse et dans le monde.
  • Statut juridique
    Association au sens des art. 60 et suivants du Code civil suisse
  • Fonctions et activités

    Le but premier du Collegium Academicum de Genève (CAG) est son rôle d'orchestre de l'Université. Il s'agit d'aider les jeunes musiciens à gagner un peu d'argent pour pouvoir payer leurs études musicales et les préparer, à l'issue du Conservatoire, à participer aux activités de grands ensembles professionnels comme l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR).

    Dès le début les activités principale du Collegium Academicum étaient orientées vers deux buts pricipaux :

    - Présenter des oeuvres ne figurant pas au répertoire habituel des ensembles symphoniques : oeuvres anciennes en première ré-audition et ouvrages nouveaux en création.

    - Offrir l'opportunité à de jeunes musiciens d'interpréter des ouvrages de musique contemporaine et permettre à de jeunes compositeurs d'entendre leurs oeuvres en création.

    Par la suite, dès 1992, le rôle du CAG a quelque peu changé. Avec sa nouvelle appellation (Orchestre de Chambre de Genève), l'ensemble est devenu un orchestre de professionnel (37 musiciens à postes fixes). Il a pour but de promouvoir la musique classique et romantique en diminuant la part de la musique contemporaine. Cependant, il conserve le principe de la confrontation entre le répertoire classique et l'exploration des voies nouvelles de la musique actuelle.

  • Textes de référence

    Statuts et réglement de l'Orchestre de Chambre de Genève (OCG) (datés du 8 mai 1991et du 20 juin 2005)

  • Organisation interne

    L'Orchestre est composé de musiciens professionnels placés sous la direction d'un chef titulaire. L'ensemble est épaulé par une équipe de quatre personnes (un responsable ressources humaines et billeterie, un responsable compatabilité, une bibliothécaire et un régisseur) pour les tâches administratives.

    Les différents organes de l'Association sont : le Comité de direction, l'Assemblée générale, la Commission musicale et le Conseil des musiciens.

    Le Comité de direction est composé de huit membres : le président, le directeur artistique, l'administrateur, le trésorier, le responsable des ressources humaines, et trois musiciens. Le Comité se réunit au minimum tous les deux mois. Il est responsable de l'Association à l'égard des tiers. Il assure la gestion et la direction de l'Association, choisit le personnel administratif, décide des salaires ainsi que des cachets des musiciens. Il établit le cahier des charges du personnel et le budget annuel.

    L'Assemblée générale, se réunissant une fois dans l'année, est composée de tous les membres actifs. Elle est l'organe suprême de l'association. Elle a les pouvoir suivants : élection du/de la Président(e), élection des membres du Comité, approbation des comptes et du bilan, révision des statuts, et le cas échéant : nomination et révocation du Directeur artistique et dissolution de l'Association.

    La Commission musicale se compose : du Directeur artistique, de l'Administrateur, de l'adjoint au Directeur artistique, du délégué, et de quatre représentants des musiciens. Elle se réunit environ une fois par mois. La Commission musicale a pour tâche d'épauler le Directeur artistique dans le choix des programmes et de décider du choix des engagements pour l'orchestre. Elle doit aussi procéder aux choix des nouveaux musiciens. Pour cela, cette Commission gère l'ouverture des concours publics, nomme les nouveaux musiciens sélectionnés par le jury et clôture le concours public en cas d'échec de candidature. De plus, c'est elle qui a le pouvoir de statuer lors de l'exclusion pour raison artistique d'un membre musicien, de veiller à la bonne application du règlement interne, et d'y apporter les modifications nécessaires.

    Le Conseil des musiciens est composé de huit membres dont : un président, un musicien représentant des cordes, un représentant des vents, deux représentants tutti et un libre. Le Conseil se réunit en principe une fois par mois. Il a pour tâche de débattre des affaires concernant les musiciens et l'orchestre et de prendre des décisions y afférentes, à l'exception de celles relevant des compétence du directeur. Un délégué parmi le Conseil des musicien est élu par l'Assemblée. Ce dernier est le porte-parole des musiciens auprès du Directeur artistique, ainsi qu'auprès des chefs invités. Il sert de relais entre l'administration, la direction artistique et les musiciens.

    Le directeur artistique doit choisir : la politique artistique, les effectifs, les programmes musicaux, les solistes et les chefs invités. Il doit aussi gérer le calendrier musical des concerts avec la Commission musicale et définir un plan de travail de l'orchestre.


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.CAGISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Août 2008. Création : Joan Lang
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    Statuts et réglement de l'Orchestre de Chambre de Genève (OCG) tiré du site : http://ville-ge.ch/culture/administration/pdfs/ocg0609.pdf (consulté 18.08.2008)
    Site de l'OCG : http://www.locg.ch/historique.php (consulté le15.08.2008)
    Claude Tappolet, "La vie musicale à Genève au vingtième siècle" (tome 2), Georg, Genève, 2003.

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Collegium Academicum
  • Cote
    CH AVG CAG
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1969-2003