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Sécheron : Série Compagnie de l'industrie électrique et mécanique Inventaire complet (pdf)

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Présentation du fonds

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  • Identification
  • Cote
    CIE, CIEM
  • Dates extrêmes
    1886 - 1966
  • Importance matérielle et support
    4,25 ml. Documents textuels et photographies.

  • Contexte
  • Nom du producteur
    Compagnie de l'industrie électrique et mécanique
  • Histoire administrative

    La Compagnie de l'industrie électrique (CIE) voit le jour en 1891, lorsque la Société d'appareillage électrique (SAE) rachète l'entreprise Cuénod, Sautter et Cie pour plus de 1,25 millions de francs suisses. Lors de ce rachat, la Société d'appareillage électrique change de nom et devient la Compagnie de l'industrie électrique (CIE). En 1892, elle s'installe dans le quartier de Sécheron, à proximité de la gare et des voies de chemin de fer.

    Les activités de la nouvelle société sont réparties en deux secteurs : d'un côté la construction de machines et d'appareils électriques, de l'autre l'exploitation des réseaux électriques. Durant la dernière décennie du XIXe siècle, elle vend un grand nombre d'installation à courant continu en Europe, aussi bien pour la traction que pour la production et le transport d'énergie. A noter la réalisation du chemin de fer électrique à crémaillère du Salève, commencée en 1890 par Cuénod, Sautter et Cie et achevée en 1892 par la Compagnie de l'industrie électrique, il est le premier du genre au monde. Par ailleurs, elle fabrique des transformateurs depuis 1892 et des moteurs monophasés depuis 1896. Pourtant, elle manque le passage du courant continu au courant alternatif ; ses produits ne sont plus adaptés au marché, ce qui entraîne des problèmes financiers entre 1899 et 1903.

    Au début du siècle, la Compagnie de l'industrie électrique, confrontée à une concurrence toujours plus forte, ralentit son expansion. Face à cette situation , elle cherche de nouveaux débouchés en diversifiant ses produits. En 1902, elle change de raison sociale et devient la Compagnie de l'industrie électrique et mécanique (CIEM), elle marque ainsi son intérêt pour la mécanique. A cette date, elle entreprend la construction d'appareils de levage, d'ascenseurs, de cabestans, de moteurs à essence pour les treuils et les grues, de motocyclettes et d'automobiles (1903). Ces automobiles, baptisées « Stella » en 1906, ont pour certaines d'entre elles la particularité d'utiliser à la fois de l'essence et de l'électricité.

    Cependant, l'activité principale de la société reste liée à l'électricité. En 1903, elle assoit sa notoriété en livrant les premières locomotives du monde alimentées par courant continu à haute tension. Mais malgré ces quelques succès, la situation financière de la CIEM demeure fragile et dès l'année 1913 débute une période de perte. En 1916, la décision des Chemins de fer fédéraux d'électrifier leur réseau laisse prévoir un grand développement de l'industrie électrotechnique. Quelques industriels décident alors d'agrandir les installations, d'augmenter les moyens de production de la CIEM et de réorganiser la société (1918).

  • Historique de la conservation

    L'histoire de la conservation du fonds « Sécheron » débute en 1992, lorsque ABB-Sécheron S.A. déménage à Satigny et laisse Sécheron S.A. seule sur le site originel. Lors de ce déménagement, les deux entreprises se préoccupent du sort de leurs archives communes pour des raisons administratives, techniques et historiques. Les deux sociétés sont chacune en droit de réclamer ces documents, puisque pendant près d'un siècle elles ont travaillé sous la même direction ; depuis 1988 elles sont séparées juridiquement, mais elles continuent à gérer ensemble leurs papiers jusqu'en 1992, moment de leur séparation physique. Elles choisissent alors de ne pas se partager les archives, mais de les confier aux Archives de la Ville de Genève. En automne 1992, tous les documents ne servant plus à la marche des affaires courantes et antérieurs à 1980, à savoir la période allant de 1879 à 1980, sont alors sortis des bureaux, des caves et des greniers, pour être regroupés provisoirement dans un local de l'entreprise. Au cours de l'année, ils sont transférés dans les dépôts des Archives de la Ville.

    Même si la Compagnie de l'industrie électrique et mécanique change de raison sociale en 1918, au gré des fusions et des rachats, une certaine continuité a pu être préservée entre les entreprises successives. En effet, les documents produits par ces sociétés ont été transmis, chaque fois partiellement ou en totalité, au repreneur suivant. Si les documents des premières sociétés sont modestes, en revanche pour les suivantes ils sont nettement plus complets et plus nombreux.


  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Le fonds "Sécheron" fait référence à l'ensemble de ces sociétés successives, dont la dernière était: S. A. des Ateliers de Sécheron ; c'est sous ce nom que le public genevois la connaît et se rappelle le quartier dans lequel elles se sont implantées et où se déroule encore une partie de leurs activités.

    La série de la Compagnie de l'industrie électrique et mécanique est très intéressante pour le chercheur qui s'intéresse au milieu industriel en général. La série comporte notamment de nombreux documents concernant la gestion administrative de la société. Il s'agit des rapports annuels du Conseil d'administration (CIE.A.2 et CIEM.A.2), des statuts (CIE.A.1), ainsi que des actions, titres et souscriptions. On trouve aussi des registres de circulaires, des avis et ordres de services (CIE.D), des bilans statistiques des machines fabriquées (CIE.K), des registres des ouvriers (CIE.P et CIEM.P), sans oublier des documents concernant les ventes, les catalogues de produits, les contrats et les conventions (CIE.V et CIEM.V). Le fonds de la Compagnie de l'industrie électrique et mécanique comporte aussi les documents relatifs aux voitures « Stella » (CIEM.V).

    En outre, la série est à mettre en relation avec la série de la Société d'appareillage électrique (SAE) et celui de la Société anonyme des ateliers de Sécheron (S); le lien qui les unit est à la fois administratif, technique et historique. Ces sociétés permettent, dans leur ensemble, de se faire une idée concrète des difficultés rencontrées par le secteur électrotechnique, au XIXème et au XXème siècle; les documents conservés sont significatifs des développement techniques et scientifiques du siècle dernier.

    Par ailleurs, le fonds « Sécheron », est intéressant pour le chercheur. Il permet notamment d'étudier le fonctionnement général d'une société industrielle, spécialisée dans l'électrotechnique; il peut apporter un certain nombre de renseignements sur les conditions de travail des ouvriers et des employés, ainsi que sur les relations entretenues avec la direction ou les conseils d'administration. Les techniques de vente et de promotion peuvent révéler certaines tendances du marché industriel, au XIXème siècle, et d'une manière plus générale, l'ensemble des fonds permet de suivre l'évolution du secteur industriel genevois et d'analyser les restructurations et les fusions sur le long terme.


  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Conditions d'accès

    Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises.

  • Condition de reproduction

  • Instrument de recherche

    Répertoire numérique


  • Sources complémentaires
  • Existence et lieu de conservation des copies

    Il n'existe aucune copie de ce série

  • Bibliographie

    BENGUIGUI Isaac, Sécheron. Cent ans d'électrotechnique, Genève, 1995.

    DE MESTRAL Aymon, Pionniers suisses de l'économie et de la technique, Tome 4, Zurich et Bienne, 1958.

    PAQUIER Serge, La Suisse et les applications de l'électricité de 1880 à 1939 : l'exemple d'un petit pays leader-précoce, innovation, entreprise, finance et institutions, Thèse de la Faculté des Sciences économiques et sociales de Genève, (2 volumes), Genève, 1996.

    ROSSIER Claude, REYMOND André, JEANNERET Léo, Centenaire de la Société anonyme des Ateliers de Sécheron (1879-1979), Genève, 1979.

    Société anonyme des Ateliers de Sécheron, S. A. des Ateliers de Sécheron, Genève, 1948.


  • Contrôle de la description
  • Notes de l'archiviste

    Description réalisée par Mme Micheline Tripet et M. Michel Vauclair

  • Date(s) de la description
    1995-1998