Manuscrits et archives

Il est question à Genève, dès les années 1870, de créer un nouveau musée qui abriterait les collections archéologiques, les peintures et sculptures du Musée Rath. En 1897 est créée la Société auxiliaire du Musée de Genève; celle-ci intervient énergiquement en faveur d'un nouveau musée. Un concours d'architecture en vue de la construction d'un tel bâtiment sur l'emplacement des Casemates est ouvert en 1900 par le Conseil municipal. Il était alors prévu d'y loger la peinture, la sculpture et l'archéologie, les collections du Musée Fol et du Musée des Arts décoratifs (laquelle devient la section des arts appliqués), la Salle des Armures, le cabinet de numismatique et la collection d'ethnographie.

Charles Galland fait don à la Ville de Genève de la somme nécessaire à l'entreprise dirigée par l'architecte Marc Camoletti. Les travaux commencent en 1903 et le Musée est inauguré le 15 octobre 1910. Le bâtiment, tel qu'il se présente encore aujourd'hui, s'étend sur une parcelle carrée de soixante mètres de côté et comprend quatre étages. Lors de la première année d'exploitation, le musée enregistre 70'000 visiteurs.

Dès 1936, une extension est projetée suite au manque de place constaté par les différents conservateurs. Pour résoudre ce problème, le Musée crée, dès les années trente, des filiales spécialisées localisées dans différents bâtiments mis à disposition par la Ville de Genève. On peut citer par exemple le Cabinet des Estampes, le Musée d'histoire des Sciences et le Musée de l'horlogerie. Dès 1974, les services techniques et administratifs du Musée déménagent à leur tour dans d'autres locaux.

Ce fonds a fait l'objet de plusieurs versements successifs en 1987, 1988, 1993, 1996, 2004, 2006 et 2008. La section des Beaux-Arts (340.C.5) a été versée en mai 1999 et les journaux du MAH (340.F.6.5) en février 2011. En 2007, sept liasses de factures concernant le Musée des arts décoratifs ont été versées par le Musée de l'horlogerie.

Ce fonds couvre l'ensemble des activités du Musée. Le chercheur dispose ainsi d'une une vision complète du fonctionnement du Musée dès son ouverture. Par ailleurs, ce fonds permet d'aborder tant le développement des collections que la gestion administrative et scientifique de l'établissement. Enfin, il constitue une précieuse source de renseignements sur les choix artistiques des différents conservateurs.

Oui

Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises.

Répertoire numérique

Claude LAPAIRE, Musée d'art et d'histoire. Genève, Genève, 1991.

Pascale STEHLE, Le Musée d'art et d'histoire de Genève, mise en place et fonctionnement d'une institution culturelle, mémoire de licence, Genève, 1991

Les cinq premiers versements (1987, 1988, 1993, 1996 et 1999) ont été décrits par les Archives de la Ville de Genève en juin 1999. Le sixième versement (2004) a été traité par Melissa Mihail et Martin Nicolet (séries Expositions temporaires 340.E.1.499 à 520 et AMAM 340.H.12) en juin 2010. Le septième versement (2006) a été classé par Melissa Mihail et Gregory Nobs (séries Conservateurs 340.D.1.3, 340.D.2.9 à 15, 340.D.7 et Expositions temporaires 340.E.1.521 à 551) en décembre 2010. En mars 2011, les liasses de factures concernant le Musée des arts décoratifs, versées en 2007 par le Musée de l'horlogerie, ont été traitées par Franca Stahl (340.C.4) et la série de journaux ou bulletins d'information du MAH par Gilliane Kern (340.F.6.5). Les séries 340.C.8, 340.D.8, 340.E.1 et 340.H.12.2 ont été complétées par Franca Stahl en mai 2011. Les dossiers d'expositions temporaires contenus dans le versement de 2008 ont été traités en 2012 par Aurèle Aquillon, Pauline Théry et Manuela Giovannini (350.E.1.554 à 570). Les séries Correspondance (340.B.1/246 à 340.B.1/257), Conservateurs (340.D.7/6 à 340.D.7/8), Expositions temporaires (340.E.1/571.1, 340.E.7/20 à 340.E.7/23 et 340.E.11/2 à 340.E.11/3), Gestion des collections (340.F.4.11/34 et 340.F.4.11/35 ainsi que 340.F.11/1 à 340.F.11/24), contenues dans le versement 2008, ont été traitées en 2014 par Cléa Marcuard.