Manuscrits et archives

La Compagnie de l'industrie électrique (CIE), ancêtre de la Société anonyme des ateliers de Sécheron, est le résultat du rachat en 1891 de l'entreprise Cuenod, Sautter et cie par la la Société pour l'appareillage électrique. Ce rachat permet à la nouvelle entité de s'installer à Sécheron et d'y installer l'une des plus importante entreprises électrotechniques de la région.

A l'instar de toute entreprise présente sur un secteur concurrentiel nécessitant de forts investissements, la CIE a une nécessité vitale de parvenir à rentabiliser ses investissements passés, tout en innovant sans cesse afin de stabiliser son futur. Au moment de sa création, l'industrie électrique est balbutiante, et la CIE remporte de beaux succès commerciaux, grâce à son orientation sur la technologie du courant continu. Elle vend ainsi des système de production et de transport de courant, ainsi que des appareils électriques.

Malheureusement, la CIE va se faire peu à peu dépasser par l'évolution technologique. Le courant continu, d'abord très en avance sur son concurrent alternatif, va se révélé moins performant, notamment sur les transports de courant à grandes distances. René Thury, alors grand promoteur du courant continu, va précipiter l'entreprise dans son entêtement à rester fidèle à une technologie moins performante. C'est le début d'une série de difficultés pour la CIE.

La recherche de nouveaux produits conduit l'entreprise à changer sa raison sociale en 1902, lorsqu'elle devient Compagnie de l'industrie électrique et mécanique (CIEM). Elle s'intéresse alors, en plus de ses activités traditionnelles, aux appareils de levage, aux ascenseurs et à l'automobile. Si elle continue à connaître de beaux succès commerciaux avec les premières locomotives à haute tension continue, sa politique de diversification lui coûte cher et l'échec commercial de son automobile Stella, notamment, la précipite dans les difficultés.

Elle ne doit son salut qu'à la Première guerre mondiale, et à la décision fédérale d'électrifier son réseau ferroviaire (1916). Sur la base de cet avenir prometteur, l'entreprise cherche de nouveaux partenaires, qu'elle trouvera, et se tranforme en Société anonyme des ateliers de Sécheron en 1918.

La production de la CIE est divisée en deux secteurs. Le premier regroupe toutes les machines et les appareils électriques, et le second commercialise des solutions d'exploitation de réseaux électriques.

Au bénéfice du premier secteur, notons la production de moteurs, de dynamos et de générateurs.

Au bénéfice du second, notons quelques réalisations d'importance. Le réseau d'éclairage de l'Exposition nationale de 1896, ainsi que la ligne de chemin de fer à crémaillière du Mont Salève, près de Genève.

Succède à la Société d'appareillage électrique.

Devient la Société anonyme des ateliers de Sécheron.

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