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  • Artimon
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Artimon

  • Description

  • Dates d'existence
    1968-1995
  • Histoire

    Artimon est le nom choisi par sa fondatrice, Arlette Mazliah, en 1968, pour désigner un cercle d'individus désireux d'approfondir ses propres connaissances, au sens le plus large du terme. Ouvert à tous, l'Artimon, d'abord sous forme de revue puis de colloques, se présente aujourd'hui comme une aventure initiée à Genève puis également à Lausanne, qui aura tenté de promouvoir un état d'esprit d'ouverture à toutes les formes de vie et d'humanité. Artimon est demeuré durant ses vingt-sept ans d'existence farouchement indépendant, apolitique et surtout atypique, parvenant à mettre en résonance de nombreuses personnalités provenant de milieux aussi divers que nombreux.

    Au printemps de l'année 1968, un groupe de jeunes crée à Genève une revue mensuelle de méditation. Son nom, "Artimon", fait référence à l'art et au timon, pièce maîtresse d'un bateau. Dans son sens symbolique, et selon les mots de sa fondatrice, le terme doit être compris comme "un grand vaisseau - s'identifiant à la planète terre - naviguant dans l'espace cosmique". Sa première forme d'expression est une revue, "Artimon, revue internationale des Humanités d'hui" (sic) qui voit le jour au mois d'avril. Influencée par la revue sociale, culturelle et artistique française Planète (1961-1968), également connue comme la revue du "réalisme fantastique", la publication genevoise se veut avant tout un point de rencontre philosophique, scientifique, artistique et poétique. Source d'un courant novateur d'expression libertaire et humaniste, Artimon, en tant que revue, va paraître jusqu'à l'été 1969, comprenant au total 16 numéros. Durant cette période, la direction de la revue est assurée par Mireille d'Arles (nom d'emprunt choisi par Arlette Mazliah), éditeur responsable, Mireval, rédacteur en chef et Philip Naef, directeur artistique. Faute de moyens financiers suffisants, la revue cesse de paraître et l'organisme culturel se mue en colloques à partir de 1970. Trois ans plus tard, le succès d'Artimon se vérifie avec la création d'une branche parallèle à Lausanne, sous la coordination de Régis-André Monnier. En 1976, les adhérents sont au nombre de 200 et de plus en plus de personnalités sont séduites par l'aventure d'Arlette Mazliah. Parmi celles-ci, nous pouvons citer, entre autres, Arnaud Desjardins, Roger Garaudy, Jean Ziegler ou encore Ella Maillart. S'il pouvait paraître comme un groupe anticonformiste voire rebelle à ses débuts, l'Artimon a toujours été inspiré par la pensée de Krishnamurti (1895-1986), enseignant spirituel indien prônant la connaissance de soi comme source de transformation de l'homme et du monde. C'est donc vers une pensée orientale que se tourne de plus en plus l'Artimon, qui désire faire connaître celle-ci à un Occident considéré comme trop matérialiste et trop cartésien. Arlette Mazliah et Yvon Achard notamment, sont les relais principaux de cet intérêt pour l'Orient et tous deux enseignent alors le yoga dans le Vieux continent.

    En 1978 sont inaugurés les "après-midi de l'Artimon", rendez-vous destinés aux personnes du troisième âge qui ne sortent que rarement le soir et qui ne peuvent donc pas se rendre aux nombreuses conférences, séminaires, ateliers ou encore projections que propose le groupe. Les colloques sont des points de rencontre ouverts au public, ils se proposent d'encourager toutes les activités culturelles susceptibles de contribuer au développement harmonieux de soi-même. La multitude des événements organisés, ainsi que la diversité des thèmes abordés, sont impressionants, allant de l'Egypte ancienne à la vie extra-terrestre. La parapsychologie ainsi que la religion (encore une fois dans son sens le plus large), occupent constamment et régulièrement les espaces du programme de l'Artimon. En 1995, date du décès d'Arlette Mezliah, la branche genevoise et principale de l'Artimon disparaît. L'aventure de ce groupe culturel prend ainsi fin et demeure aujourd'hui étroitement liée au nom de sa fondatrice et directrice, qui, outre son métier d'institutrice, aura dirigé et vécu intensément, durant vingt-sept ans, cette expérience importante et originale de la vie culturelle genevoise de ces quarante dernières années. La section lausannoise de l'Artimon continue cependant aujourd'hui son chemin en tant qu'association culturelle.

  • Zones géographiques
    Genève (Suisse)
  • Statut juridique
    Association selon les art. 60 et ss du Code civil suisse

    Artimon est une association depuis septembre 1984

  • Fonctions et activités

    L'Artimon est un groupe culturel (sans statut juridique particulier jusqu'en 1984) dont l'objectif est de promouvoir un approfondissement de la connaissance personelle et universelle à travers des rencontres, des conférences, des séminaires, des cours, des ateliers et des projections. Tous les bénéfices sont réinvestis permettant ainsi l'élargissement des activités du groupe. Constitué d'adhérents, il reste cependant ouvert à tous les publics.

  • Organisation interne

    L'Artimon à Genève est organisé autour de la personnalité d'Arlette Mazliah, fondatrice et directrice de 1968 à 1995. De 1968 à 1969, le groupe se manifeste sous la forme d'une revue. De 1970 à 1995, c'est sous forme de colloques que se présente l'Artimon, dont les activités se trouvent détaillées dans un programme paraissant deux fois par an. Le secrétariat central est situé au 9, route de Meyrin (GE). Pour l'exercice 1990-1991, les membres du comité sont ainsi répartis : présidente : Mme Arlette Mazliah, vice-président : M. Régis-André Monnier, secrétaire : Me Raymond Mazliah, trésorier : M.Yves-Guy Grangier. Les membres sont au nombre de douze.


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.ArtISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Octobre 2007. Création : Giovanni Gregoletto
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    Artimon, Rencontres avec des gens extraordinaires, les colloques de l'Artimon, Ed.Jouvence, Genève, 1993.

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Artimon
  • Cote
    CH AVG Art
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1968-1995