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  • Chorale Populaire l'Avenir
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Chorale Populaire l'Avenir
  • Autre(s) forme(s) du nom
    L'Avenir, anciennement "La Persévérante" (? - 1936)
    La Chorale Populaire (? - 1936)

  • Description

  • Dates d'existence
    1936-1989
  • Histoire

    La Chorale Populaire l'Avenir est née de la fusion, en février 1936, de deux choeurs mixtes ouvriers : la Chorale Populaire et l'Avenir. Dès sa fondation, la nouvelle formation adhère au Cartel des Chorales Ouvrières de Genève et à la Fédération Suisse des Chorales Ouvrières (FSCO). Le groupe vocal connaît des débuts difficiles et enregistre de nombreux départs. Le "nouvel état d'esprit" de la formation ne fait pas l'unanimité. C'est donc sur des problèmes d'effectifs que celle-ci commence sa nouvelle vie. En 1937, le constat est amer : la formation qui comptait septante membres lors de sa fondation n'attire plus que trente-six réguliers. En 1939, l'Ecole Sociale de Musique (ESM) souhaite la formation d'un groupe choral. La proposition est soumise aux deux Chorales ouvrières de langue française du Canton : la Chorale Populaire l'Avenir et l'Union Chorale. Mais, de part et d'autre, des réticences condamnent ce nouveau projet de fusion. La question, qui sera encore soulevée en 1944, ne récoltera pas plus d'enthousiasme.

    Après les années de guerre et le creux provoqué par la mobilisation, la formation retrouve une activité régulière. Toutefois, les effectifs ne connaissent pas de croissance. Dans les années cinquante, on ne compte que trente-trois membres et ce chiffre, composé par le noyau dur des fidèles, semble destiné à rester modeste. Malgré son acctivité sur les scènes genevoises et sa participation active lors des fêtes fédératives et associatives, la chorale ne parvient plus à faire de nouvelles recrues, notamment parmi les jeunes. Dans les années soixante elle est déjà considérée comme "malade" et "moribonde" ; mais le constat est valable pour l'ensemble des groupes vocaux de Genève. La chorale de l'Avenir, dynamisée par la lutte ouvrière et l'énergie du "Front populaire", ne trouve plus d'échos dans une société où les valeurs du monde ouvrier sont en perte de vitesse.

    Dans les années septante, cette désaffection se lit jusque dans le "Guide officiel" de la "20e Fête de chant ouvrière suisse" (juin 1971) qui souligne que "La joie et le plaisir de participer activement à la vie d'une société de chant a baissé d'année en année." L'Avenir accuse alors un sérieux vieillissement des effectifs. A la fin des années quatre-vingt, le rapprochement des quatre autres chorales du Cartel de Genève ne peu rien y faire, la moyenne d'âge est de septante ans et le plus ancien de ses chanteurs affiche quatre-vingt-six ans. Devant l'impossibilité de trouver une relève, les six derniers membres procèdent officielllement à la dissolution de la Chorale Populaire l'Avenir, le 16 décembre 1989, après avoir cessé toute activité.

  • Zones géographiques
    Café Fardel
    Café Mariaux
    Café Kunz
    Café du Moulin Rouge
    Ecole Sociale de Musique (ESM), Conservatoire populaire, Genève, 14, rue Malatrex ; puis, 2, av. du mail
    Café Magnin
  • Statut juridique
    Association au sens des art. 60 et suivants du Code civil suisse
  • Fonctions et activités

    Selon l'article 1 des statuts de la chorale, la société mixte de chant s'est fixé comme but "de propager l'étude et l'exercice du chant dans la classe ouvrière, créer une bonne camaraderie entre ses membres tout en élevant leur niveau culturel et musical." Par ailleurs, la société fait partie du mouvement artistique et de délassement prolétarien, et lutte pour l'émancipation des ouvriers par l'éducation.

    Dès la création de la chorale en 1936, le répertoire musical était marqué par une nette tendance aux choeurs de lutte. Chacune de leur prestation est donc l'occasion de célébrer le combat des ouvriers. On notera, par exemple, les titres suivants : "Espoir des Travailleurs", "Aux chanteurs ouvriers", "Aurore de Liberté", "Perdu dans des geôles sinsistres", "Secouons nos chaînes", "Salut à la liberté" ou encore "Il faut lutter". Ce répertoire se lit aussi dans le "Recueil de chants pour voix mixtes" (1921) de l'Association Romande des Chorales Ouvrières et le "Recueil de chants pour choeurs mixtes" (1933) de la Fédération Suisse des Chorales Ouvrières. Toutefois, ce répertoir n'est pas unique : les concerts de l'Avenir louent aussi l'amitié entre les peuples, la camaraderie et le folklore helvétique.


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.CAISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Juillet 2007. Création : Rapahaël Rabusseau
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    CH AVG, CA.A, Chorale Populaire de l'Avenir, Statuts, Assemblées, Membres
    CH AVG, CA.B, Chorale Populaire de l'Avenir, Correspondance
    CH AVG, CA.D, Chorale Populaire de l'Avenir, Activité, manifestations
    CH AVG, CA.E, Chorale Populaire de l'Avenir, Recueil de chant, partitions

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Chorale populaire de l'Avenir
  • Cote
    CH AVG CA
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1921-1992