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  • Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC)
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC)
  • Autre(s) forme(s) du nom
    Office mécanographique (1964 - 1971)
    Office informatique (1971 - 1983)
    Centre de traitement informatique - CTI (1983 - 1988)
    Informatique générale de la Ville de Genève - IGVG (1988 - 1994)
    Direction des systèmes d'information - DSI (1995 - 2007)
    DSIC - Direction des systèmes d'information et de communication (2007 - )

  • Description

  • Dates d'existence
    1964
  • Histoire

    La Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC) contrôle au début du 21ème siècle toute l'organisation informatique de l'Administration municipale. Elle en assure notamment le développement, en fonction d'un Plan informatique quadriennal (PIQ) dont elle est responsable. Cette manière de gérer l'informatique de la Ville de Genève ne s'est cependant imposée qu'au fil d'un long processus, tant stratégique que structurel.

    Les machines mécanographiques font leur apparition dans les administrations genevoises dans la période qui suit la deuxième guerre mondiale. En 1948, le Service de la comptabilité générale devient ainsi le premier service mécanisé de la Ville, suite à l'installation de machines comptables perforées. Des installations du même type vont rapidement se multiplier au sein de l'Administration. Au début des années soixante, on parle désormais du parc mécanographique. Rattaché tout d'abord à la Comptabilité générale, ce dernier devient en 1964 un service à part entière sous le nom d'Office mécanographique.

    La fin des années soixante est marquée par une vaste enquête visant à rationaliser et réorganiser les moyens de l'Administration municipale. La réflexion intègre la place du parc mécanographique et reprend l'idée préexistante de remplacer ce dernier par un ordinateur. Acquis en location en janvier 1971, un premier mini-ordinateur IBM permet à la Ville d'entrer dans l'ère informatique. L'Office mécanographique change alors de nom et devient l'Office informatique. Son organisation reste cependant très centralisée et aucun écran n'est encore disponible dans les services, malgré l'augmentation des tâches confiées à l'Office informatique et la nécessité de renouveler les équipements à plusieurs reprises. Au début des années 1980, il s'avère évident que ce choix stratégique a fait prendre beaucoup de retard à la Ville en matière de technologie informatique.

    Le rythme de vie de l'informatique municipale s'accélère. En 1983, à l'occasion d'un nouveau renouvellement d'équipements, il est finalement décidé de se doter d'un système permettant l'installation de terminaux et d'écrans de visualisation dans les services. Parallèlement, l'Office informatique est remodelé et rebaptisé Centre de traitement informatique (CTI), et les instances informatiques et, dans une certaine mesure, politiques cherchent à élaborer les concepts qui serviront de fondement à une informatisation moderne. Créée en 1982, la Commission informatique de la Ville (CIV) doit permettre de soulager la Commission d'organisation et de rationalisation administrative (CORA) dans le domaine de l'informatique. Elle s'attelle à plusieurs gros projets (obsolescence d'une grande partie des compétences du personnel du CTI face aux nouveaux outils informatiques, informatisation des bibliothèques scientifiques, applications de traitement de texte, ...), mais peine à concrétiser ses idées. Une étude sur l'informatique dans l'Administration municipale est finalement demandée à des experts universitaires.

    Le rapport de MM. Levrat et Piquemal marque un tournant dans l'histoire de l'informatique de la Ville. L'ambitieux projet no 169 qui en découle est centré sur le concept de bases de données interactives. Toutes les données communes aux services de l'Administration devraient être rassemblées au sein de trois bases de données (personnel, comptabilité, patrimoine) et un vaste réseau de plusieurs centaines de terminaux établi, afin de permettre aux services l'accès à ces données. La mise en place d'un réseau de télécommunications performant et l'élaboration d'un plan informatique complètent le projet. Face à cette informatisation massive, le CTI ne dispose pas des ressources pour assumer seul l'ensemble des projets et il multiplie les appels au secteur privé pour le seconder dans sa tâche. Une nouvelle restructuration du service intervient en 1988. Alors que le CTI s'occupe de permettre l'accès aux informations d'utilité générale de l'Administration municipale (bases de données), le nouvellement créé Centre de support d'informatique distribué (CSID) prend en charge la micro-informatique, la bureautique, la formation et le soutien aux utilisateurs. Ensemble, ces deux entités forment l'Informatique générale de la Ville de Genève (IGVG).

    L'informatique municipale genevoise entre alors dans une période difficile. Face à des instances dépassées par le nombre et l'importance des projets à gérer, et aux difficultés budgétaires rencontrées par la Ville, le Conseil administratif vote plusieurs moratoires successifs sur les dépenses informatiques, en 1989 et 1992 notamment. Parallèlement, les services se montrent de plus en plus indépendants dans leur gestion de l'informatique. Face à cette situation, le début des années 1990 est marqué par le réinvestissement du champ informatique par le politique, avec la création de la Délégation à l'informatique (DIN) du Conseil administratif comme symbole de cette attention. Cette nouvelle réforme va finalement déboucher sur la mise en application des concepts élaborés dans la décennie précédente.

    Un expert extérieur, M. Balantzian, directeur général de l'Institut du management de l'information de l'Université de Compiègnes, est mandaté pour effectuer un état des lieux, proposer des solutions et les mettre en oeuvre. Cette analyse débouche sur la création en 1995 de la Direction des systèmes d'information (DSI), chargée de superviser l'ensemble des éléments nécessaires à la mise en oeuvre de la politique informatique de la Ville de Genève. Un nouveau système permet la séparation entre le budget de fonctionnement du service et les crédits accordés aux projets informatiques développés dans le cadre d'un Plan informatique quadriennal (PIQ). Et l'ancienne politique de création/conception est remplacée par une politique privilégiant l'adaptation de produits existant sur le marché. Enfin, la décision de mettre fin au moratoire permet de relancer les projets.

    Au terme de ce processus, les organes de réflexions et de décisions en charge de l'informatique se transforment. La mise en place de structures permanentes au sein de la Conférence des directeurs, du Conseil administratif et du Conseil municipal confirment le soutien politique désormais apporté à l'informatique. Avec les nouvelles tendances apparues au niveau de l'informatique municipale (pression toujours plus forte sur le contrôle des crédits, accès à internet, réseau d'information, ...), il débouche sur une nouvelle stratégie informatique de la Ville en 1997, marquée par un large développement du domaine de la communication, ainsi que par une volonté de meilleure maîtrise des coûts et des projets.

    Les nouvelles structures de la DSI, conçues de manière flexible et participative, s'adaptent dans les années suivant sa création à l'évolution des besoins et de la technologie, ainsi qu'aux nouvelles tâches qu'absorbe le service. En 2007, la DSI est transférée au sein du Département des sports et de la sécurité, renommé Département de l'environnement urbain et de la sécurité (DEUS), et rebaptisée en Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC). Cette redistribution marque la volonté du Conseil administratif et du magistrat en charge du DEUS de mettre sur pied une véritable politique en matière de systèmes d'information et de communication, volonté notamment concrétisée par la mise en place d'un réseau wi-fi public.

  • Zones géographiques
    Genève (Suisse)
    25 Rue du Stand (2004- )
    Complexe immobilier des "Schtroumpfs", rue du Grand-Pré/Rue Louis-Favre (1992-2004)
    5 Rue de l'Hôtel de Ville et 6 Rue du Soleil Levant (1964-1992)
  • Statut juridique
    Organe administratif public
  • Fonctions et activités

    L'évolution de la mission du service informatique en Ville de Genève reflète les différentes étapes que connaît ce service au fil du temps et les changements en termes de besoins informatiques de l'Administration municipale.

    Si l'on remonte aux origines, la mission de l'Office mécanographique se définit en 1964 comme suit: "L'Office mécanographique a pour tâche de perfectionner l'organisation à cartes perforées de l'Office du personnel, des loyers et redevances et de la comptabilité ainsi que de préparer les nouveaux services pour lesquels l'application du système à cartes s'avère rentable".

    L'Office informatique reprend cette mission à peu près telle quelle et en 1976, le Conseil administratif rappelle que "le Service de l'informatique est un service général dont le rôle est d'assumer certaines tâches administratives au profit des services dits "exécutants" (Service social, Loyers et redevances, Halles et marchés, Beaux-arts, Abattoir, etc.). Son rôle est donc comparable à celui du Service de la comptabilité, de l'Office du personnel, du Secrétariat général, etc. L'informatique n'est pas une fin en soi, mais seulement un moyen".

    La première mission du Centre de traitement informatique (CTI) sera d'évoluer "vers l'instrument informatique dont la Ville a, de toute évidence, besoin". Mais cela ne se fera pas sans peine. L'Informatique générale de la Ville de Genève (IGVG), qui lui succède, voit ainsi sa mission définie sous la forme d'une longue énumération de plus d'une vingtaine d'entrées différentes. Ses nombreuses tâches comprennent ainsi l'exploitation du site central et des équipements qui lui sont reliés, le développement de projets et la maintenance des applications sur le site central, les études d'opportunité et de faisabilité des projets, l'achat de matériel et de services tiers, la surveillance de la bonne exécution des contrats, la formation et l'assistance du personnel utilisateur... A cette liste déjà longue viendront s'ajouter par la suite de nouvelles missions : l'établissement du plan à long terme d'informatisation de la Ville de Genève et la définition des priorités à proposer au Conseil administratif.

    Créée en 1995, "la DSI participe à l'élaboration, à l'application et à la mise en oeuvre de la stratégie des systèmes d'information de la Ville de Genève, définie par le Conseil administratif. Elle en effectue une actualisation permanente. Elle recherche, promeut et informe des solutions applicables aux clients-utilisateurs et les aide dans l'expression de leurs besoins. Elle permet et favorise la création d' "ateliers flexibles" en fournissant les ressources nécessaires en métiers au bon déroulement des projets, incluant la formation, l'assistance et le support aux utilisateurs. Elle est garante du fonctionnement du réseau fédérateur, des réseaux locaux et de la messagerie électronique commune à la Ville de Genève, de l'intégrité des bases de données mises à disposition des clients-utilisateurs et de la cohérence des systèmes, matériels et logiciels mis en place et interconnectés par le réseau fédérateur "Ville de Genève" (VILNET). D'une manière générale, la DSI gère et maintient l'existant. Par une veille technologique et organisationnelle permanente, elle anticipe l'avenir". Après discussions avec les divisions de l'aménagement et des constructions, la téléphonie est transférée en 1997 dans le groupe communication et systèmes informatiques de la DSI.

    Le plan informatique quadriennal (PIQ) est au coeur des activités de la DSI. Ce document, mis en place en même temps que cette dernière, rassemble tous les projets informatiques pour les quatre années à venir. Il prend une forme assez proche de celle du Plan financier quadriennal (PFQ) auquel il est d'ailleurs intégré. Une partie du travail de la DSI consiste à élaborer ce document en collaboration avec les services. Une fois celui-ci approuvé par les plus hautes instances administratives, exécutives et délibératives (Conférence des directeurs, Conseil administratif, Conseil municipal), la DSI coordonne les projets et gère les crédits accordés.

    En 2000, la mission du service est synthétisée ainsi: "La DSI participe à l'élaboration de la stratégie des systèmes d'information et de communication de la Ville de Genève, l'applique et la met en oeuvre. D'une manière générale, la DSI gère: les systèmes d'information et de communication de la Ville de Genève; l'ensemble des budgets de fonctionnement et des crédits d'investissements votés par le Conseil municipal pour les systèmes d'information et de communication de l'Administration municipale. Par une veille technologique et organisationnelle permanente, elle anticipe l'avenir".

  • Textes de référence

    Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 5 mai 1993, 03. PV.152/1; p. 171.

    Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 1er juillet 1993, 03. PV.152/2 ; p. 280.

    Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 20 mars 1994, 03. PV.153/1; p. 171.

    Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 27 juin 2007, 03.PV.166/2 ; p. 286.

  • Organisation interne

    A sa création en 1971, l'Office informatique possède à sa tête un chef de service assisté d'un secrétariat dirigeant les cinq groupes suivants: organisation, analyse-programmation, contrôle et administration, opération, perforation. L'effectif est alors de 11 personnes.

    Le Centre de traitement informatique qui lui succède en 1983 est dirigé par un chef de service, assisté d'un sous-chef de service. Sa structure s'organise essentiellement autour de quatre groupes: analyse-programmation, opération, saisie des données, contrôles des données. En 1988, il est constitué de 27 collaborateurs.

    La structure de l'IGVG s'articule autour de deux centres principaux: le Centre de traitement informatique (CTI) et le Centre de support d'informatique distribuée (CSID). Le premier s'occupe de l'informatique d'intérêt général (base de données du personnel, du territoire...), tandis que le second prend en charge la micro-informatique, la bureautique, la formation et le soutien aux utilisateurs. A ces deux centres principaux viendront s'ajouter des sections supplémentaires, telles que celle des coordinateurs départementaux.

    Dirigée par un directeur et un directeur adjoint, la DSI fait partie de la division Administration générale du Département des finances et de l'administration générale. Composée à l'origine de sept groupes de travail: pilotage, architecture des systèmes d'information, développements informatiques, communication et systèmes informatiques, production, support utilisateurs, soutien, elle va progressivement restructurer son organisation et se redéployer, en 2002, en quatre unités: développement, exploitation, micro-informatique, administration. La DSI conserve longtemps les 39 postes de travail qu'elle compte à sa création, outre les correspondants informatiques au sein des services, mais finit par voir son effectif augmenter au début des années 2000.

    En 2007, la division Administration générale est supprimée et la DSI est transférée au sein du Département des sports et de la sécurité, renommé Département de l'environnement urbain et de la sécurité (DEUS). Elle devient la Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC). Face à l'augmentation constante du volume d'information numérique et les nouvelles tâches transmises (gestion des appareils multifonctions, rôle de centraliste téléphonique, refonte du site web, réalisation de sites wi-fi publics,...), les ressources humaines du service ne suffisent plus. Au budget 2009, 12 nouveaux postes sont finalement votés.

    Chefs de service: Fernand Zbinden (1964-1971), Jean-Claude Brunner (1971-1983), Serge Pellaton (1984-1994), Robert Rapin (1994-2003), Eric Favre (2003-2013), Dominik Madon (dès 2013).


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.157ISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d'autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    novembre 2006. Création : Emmanuel Ducry
    février 2017. Révision : Manuela Giovannini
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    Mémorial du Conseil municipal, 1964-2007.
    Rapport de gestion du Conseil administratif à l'appui des comptes, 1964-2008.
    Procès-verbaux des séances du Conseil administratif, 1993-1995, 2007.
    DUCRY, Emmanuel, « Informatisation de l'Administration de la Ville de Genève (1947-1998) : brève esquisse historique », Archives de la Ville de Genève, octobre 2002.

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Direction des systèmes d'information et de communication (DSIC)
  • Cote
    CH AVG 157
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1970-2008