Manuscrits et archives

Descendant de la famille Eynard, Roger Monod couche dans son testament la Ville de Genève, à laquelle il lègue des tableaux et objets ayant appartenus aux Eynard. Décédé en 1986, c'est en février que la Ville reçoit ce legs, sa veuve ayant renoncé à l'usufruit de ces tableaux et objets.

La famille Eynard a ses origines dans la haute noblesse du Dauphiné. Réfugiée à Genève suite à la Révocation de l'Edit de Nantes, elle en obtient la bourgeoisie en 1686, et fait donc partie des familles bourgeoises du Second refuge. Les différents membres de la famille Eynard ont fait preuve d'une importante mobilité géographique, même si elle demeure entre Genève et Rolle, où se trouve la propriété de la famille. C'est surtout par Jean-Gabriel Eynard (1775-1863) qu'elle est célèbre.

Financier genevois, lieutenant colonel de la milice lors de la Restauration, futur Député au Conseil Rerpésentatif, Jean-Gabriel Eynard a formé, avec D'Iversnois et Pictet de Rochemont, son oncle par alliance, la délégation genevoise qui négocia les limites du canton lors du Congrès de Vienne (1814-1815). Lui-même, ainsi que son épouse, Anna Lullin de Chateauvieux-Pictet, ont laissé des témoignage précieux de ces négociations.

Ami de Capo d'Istria, Jean-Gabriel Eynard mit toute son influence et une partie de sa fortune à la défense de la Grèce, qui cherchait alors à se défaire de la tutelle ottomane. Dans toute l'Europe, ce "bienfaiteur de la Grèce" chercha du soutien.

Trop à l'étroit dans son logement du Bourg-de-Four, il se lance en 1817 dans la construction d'une somptueuse demeure, qu'il obtient de pouvoir établir à côté du jardin botanique, dans le système de fortifications de la Ville. Achevé en 1821, le "palais Eynard" sera racheté par la Ville en 1891. Transformé en Musée, lieu de réception, il fut entièrement rénové au début des années 1980 afin d'y recevoir une partie de l'administration municipale.

Le lien de parenté entre les familles Monod et Eynard passe par Rachel Anna Eynard (1880-1941) femme Gustave Monod, et arrière petite-fille du frère de Jean-Gabriel Eynard. Plus précisément:

Gabriel Antoine Eynard, ép. (1) (20.5.1766) Marie Françoise Normendie-Courtonne, ép. (2) (2.09.1770) Marie Madelaine Moercoffer, de Naples. Il eut de (1) : Louise Elisabeth, ép. M. R. de Gaulis. Il eut de (2): Jaques Eynard (1772-1847), ép. Chatelain, qui suit, Caroline Eynard (1773-?) ép. David Charles Odier, premier Syndic, ainsi que Jean Gabriel Eynard (1775-1863), qui suivra.

Jaques Eynard (1772-1847), ép. Chatelain dont il eut: Gabriel Alfred Eynard (1805-1865) ép Françoise Joséphine Augusta Hottenroth, de Dresde, qui suit, et Charles François Adolf Eynard qui épouse Sophie Eynard-Lullin.

Gabriel Alfred Eynard (1805-1865) ép Françoise Joséphine Augusta Hottenroth, de Dresde, dont il eut notamment: Anna (1833-1908) ép (1) Schwerdtner (2) Cerini, Charles Eynard (1836-1889) ép. (1) Bodenhausen, ép. (2) Hagen, et Edouard Edmond Eynard (1839-1913) ép. Meuron, dont il eut: Auguste Léopold Eynard (1871-1921) ép. Lamotte, Rachel Anna Eynard (1880-1941) ép. (1) Adolphe Gustave Georges Monod, ep. (2) Spiess, et Nina Marguerite Eynard (1883-1924) ép. Claude Rassel.

Jean Gabriel Eynard (1775-1863), ép. (2.10.1810) Anne charlotte Adelaïde Lullin de Chateauvieux. Sans enfant, ils adoptent Sophie Eynard (1816-1887), qui épouse un neveu de son père adoptif, Charles Eynard, fils de Jaques (1772-1847). De cette union naissent Jean-Jacques Gabriel Eynard (1834-1892), Hilda-Sophie (1835-?), Walter Théodore (1837-?) et Sophie Anna (1855-1939).

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