Manuscrits et archives

Les Mottu, famille originaire d'Yvoire, s'établissent à Genève vers 1597 lors de la recatholicisation du Chablais. Sous l'Ancien Régime, ils acquièrent le statut de natifs. Au XVIIIe siècle, avant la Révolution genevoise, c'est pour les droits de ceux-ci que certains Mottu, soutenus par Voltaire, luttèrent. Aux XIXe et XXe siècles, la famille donne à la cité des hommes politiques, des marchands, un artiste peintre, des pasteurs, un organiste compositeur, des médecins, des ingénieurs, des entrepreneurs et des notaires.

André Mottu est né le 27 décembre 1911 à Genève. Il est l'aîné d'une famille qui comptera sept enfants et dont le père est pasteur. Elève à la division inférieure du Collège Calvin, il suit ensuite des cours à l'Ecole de mécanique puis au Technicum de Genève, avant de prolonger ces formations par des études d'ingénieur mécanicien à l'Ecole polytechnique de Zurich, dès l'automne 1931. Son parcours professionnel débute en 1936, lorsqu'il est engagé par la Société genevoise d'instruments de physique (SIP). En 1940, il est chargé par son patron, Fernand Turrettini, de la direction du bureau de conception de machines à mesurer et de métrologie scientifique. Suite au décès de ce dernier, il est nommé directeur technique de la Société, au sein de laquelle il restera jusqu'en 1972. Son principal apport se vérifie peut-être dans la création d'un département électronique, alors à la pointe des développements. En 1973, André Mottu, après avoir quitté la SIP, entre en tant que conseiller de la présidence chez Hoffmann-La Roche, à Bâle. Il réussit à rendre viable le projet de fabrication d'appareils médicaux et s'engage, aux côtés de différents instituts, dans une collaboration entre la médecine et la technique, ceci toujours dans le but de faire progresser la technique et la science, en leur ouvrant des perspectives nouvelles et prometteuses. Son expérience chez Roche prend fin en 1980. Il évolue également, de 1961 à 1975, au sein de la société Mikron, à Bienne, spécialisée dans les machines d'assemblage, en tant qu'administrateur. C'est en cette même qualité qu'il entre en 1951 chez Atar SA, une imprimerie genevoise qu'il finit par diriger jusqu'en 1989.

Cet ingénieur genevois, constamment à l'affût des effets de la technique sur la société, meurt en 2003, après avoir mené une existence des plus riches, ayant souvent été amené à voyager et à rencontrer des personnes partageant le même intérêt que lui pour le développement de la technique, dans le but d'améliorer l'industrie, mais aussi l'homme et son environnement. Il est également l'auteur de nombreux articles et de quelques ouvrages, portant essentiellement sur le développement de l'industrie mécanique et des effets de la technologie moderne sur la société.

En dehors de ses activités professionnelles, le parcours d'André Mottu s'illustre également par une longue carrière militaire : de 1934 à 1966, il assume tous les grades, jusqu'à celui de colonel, qu'il obtient en 1961.

A partir de 1971, la politique intervient également dans son champ d'action. Après avoir été pendant huit ans adjoint au maire de la commune de Vandoeuvres, il accède au plus haut poste municipal où il reste en place jusqu'en 1987.

André Mottu est membre de nombreuses sociétés ou associations, comme la section genevoise de la Société suisse des ingénieurs et architectes, la Société suisse pour la machine-outil, le Collège international pour l'étude scientifique des techniques de production ou encore le Laboratoire suisse de recherche horlogère à Neuchâtel.

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