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  • Musée de l'horlogerie
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Musée de l'horlogerie
  • Autre(s) forme(s) du nom
    Musée de l'horlogerie, de la Fabrique et des émaux (1972 - 1974)
    Musée de l'horlogerie et de l'émaillerie (1980 - 2002)

  • Description

  • Dates d'existence
    1972-2009
  • Histoire

    Une importante collection de montres a été réunie dès les années 1870 dans le cadre de l'Ecole d'horlogerie, fondée en 1824. Avec l'édification en 1879 d'un vaste bâtiment à la rue Necker, l'Ecole dispose de salles pour entreposer des dons de modèles et outils d'horlogerie. Cette collection est complétée en 1888 par un dépôt de la Classe d'Industrie de la Société des Arts d'une collection de machines et outils provenant du Musée industriel, précédemment installé à l'Athénée, pour servir aux démonstrations. Le règlement organique de l'Ecole d'horlogerie de 1888 prévoit que "la bibliothèque et les collections de modèles d'horlogerie et de mécanique, destinées à l'instruction des élèves de l'Ecole, pourront être rendues accessibles à d'autres personnes, sous les conditions réglées par le Conseil administratif, sur le préavis de la Commission."

    Dès 1904, les collections de montres de l'Ecole d'horlogerie sont régulièrement présentées au public dans son musée ouvert de mai à septembre. Avec l'acquisition de la célèbre collection privée de Casimir Sivan en 1908, ce premier musée devient l'un des centres de l'horlogerie ancienne à Genève. Parallèlement, d'autres pièces de montres, d'émaux ou de bijoux sont acquis par le Musée des arts décoratifs et le Musée d'archéologie, réunis au Musée d'art et d'histoire lors de sa création en 1910.

    En 1944, la collection du Musée de l'Ecole d'horlogerie est transférée au Musée d'art et d'histoire où elle est regroupée avec les collections horlogères existantes. Malheureusement, seule une faible partie des collections horlogères ainsi regroupées peut être présentée au public dans l'unique salle réservée à cet effet au rez-de-chaussée. Les collections étant trop à l'étroit dans cette salle, le Conseil administratif dépose le 16 septembre 1969 un projet de rénovation de la villa Bryn Bella à Malagnou - une maison de maître bâtie dans la seconde moitié du XIXe siècle - en vue d'y installer le Musée de l'horlogerie. En pleine crise du logement, cette proposition soulève quelques critiques à l'extrême gauche, mais le dossier est rapidement mené, et, le 11 novembre 1969, le projet est accepté.

    Filiale du Musée d'art et d'histoire, le Musée de l'horlogerie est inauguré à Malagnou le 9 octobre 1972 dans le but de valoriser ses collections d'horlogerie, d'émaillerie de bijouterie et de miniatures genevoises et européennes auprès du public.

    Suite à deux cambriolages, le premier en août 2001 et le second, plus brutal, en novembre 2002, le Musée est fermé au public et la collection déplacée dans des réserves sécurisées. Pendant quelques années, la Ville envisage de réaménager et de sécuriser le bâtiment de Malagnou, mais suite à une étude chiffrée réévaluant le coût de cette opération par rapport à une première estimation rapide, elle décide finalement en décembre 2009 que le Musée de l'horlogerie cesse d'exister en tant que filiale du Musée d'art et d'histoire. Sa collection fait l'objet dès lors d'un projet de réintégration dans les espaces d'exposition permanente de ce dernier.

  • Statut juridique
    Organe administratif public
  • Fonctions et activités

    Le but du Musée de l'horlogerie est de présenter au public une vue d'ensemble sur l'évolution de l'horlogerie genevoise en la situant dans son contexte européen.

    Lors de son ouverture en 1972, le Musée possède 4'000 pièces, mais n'expose pas l'ensemble de la collection en sa possession. Dès sa fondation, il se lance dans une politique d'acquisition de nouvelles pièces, au point d'atteindre, en 2002, 18'000 objets d'art de la Renaissance à nos jours (collections d'horlogerie, d'émaillerie, de bijouterie et de miniatures). Parallèlement, il dispose d'un atelier de réparation horlogère qui permet l'entretien courant des collections.

    Pendant ses trente années d'existence, le Musée a régulièrement mis sur pied et accueilli des expositions temporaires, montées à partir de ses propres collections ou des collections d'autres institutions.

    Pour l'accueil des publics, le Musée de l'horlogerie suit les activités de sa maison-mère, le Musée d'art et d'histoire.

    Enfin, le Musée de l'horlogerie mène des activités de recherche. Ses collaborateurs participent à des colloques, rédigent des articles scientifiques, agissent comme experts auprès d'autres musées et expositions et participent à la remise de prix artistiques.

  • Textes de référence

    Comptes-rendus de l'administration municipale de la Ville de Genève

    Ouverture du Musée (Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 10 octobre 1972, CH AVG 03.PV.131)

    Inauguration du Musée de l'horlogerie (Procès-verbal de la séance du Conseil administratif du 6 septembre 1972, CH AVG 03.PV.131)

    Annonce du cambriolage (Mémorial de la séance du Conseil municipal du 3 décembre 2002)

    Sort de la collection du Musée de l'horlogerie et d'émaillerie (Mémorial de la séance du Conseil municipal du 4 novembre 2003)

    Crédit d'étude de 326 000 francs destiné à l'étude de réaménagement, de sécurisation et d'agrandissement du Musée de l'horlogerie (Mémorial de la séance du Conseil municipal du 21 février 2005)

    Avenir des collections (Communiqué de presse du 15 décembre 2009)

  • Organisation interne

    Le Musée de l'horlogerie, rattaché au Département des affaires culturelles, est une filiale du Musée d'art et d'histoire.

    Lors de sa création en 1972, il est, en terme de budget, le sixième musée de la Ville, avec un montant budgétisé d'environ 200'000 francs, tandis que le Musée d'art et d'histoire dispose d'une somme de 3,2 millions de francs.

    En 2001, le Musée de l'horlogerie comprend une conservatrice (100%), un horloger-conservateur (50%), une collaboratrice scientifique attachée à la conservation (80%) et une collaboratrice scientifique attachée à l'inventaire (60%). Les huissiers sont eux rattachés directement au Musée d'art et d'histoire. Certains documents parlent aussi d'un assistant conservateur. En 2011, les collections sont confiées à une conservatrice (100%), une collaboratrice scientifique (80%) et un horloger conservateur-restaurateur (50%).


  • Relations

  • Relation 1
    Musée d'art et d'histoire
  • Type de relation
    Relation hiérarchique
  • Description de la relation

    Le Musée de l'horlogerie est une filiale du Musée d'art et d'histoire, auquel il est administrativement rattaché de 1972 à 2009. Avant et après cette période, les collections horlogères de la Ville de Genève sont exposées au Musée d'art et d'histoire.

  • Dates de la relation
    1972-2009

  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.347ISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Novembre 2006. Création : Olivier Perroux et Vincent Stohler.
    Mars 2011. Mise à jour : Gilliane Kern et Franca Stahl.. Révision et mise à jour
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    Antony Babel, "Histoire corporative de l'horlogerie, de l'orfèvrerie et des industries annexes", Genève, A. Jullien et Georg, 1916 (MDG, 33).
    Claude Brugger-Zaragova, "Musées et collections horlogères en Suisse", La Chaux-de-Fonds, Chronométrophilia, 1986.
    André Comellini, "Musée de l'horlogerie, Genève", Genève, Beaux-Arts et Culture, 1972.
    Eugène Jaquet, "Le Musée d'horlogerie de Genève", Genève, Ville de Genève, s.d.
    Eugène Jaquet, Alfred Chapuis, "Histoire et technique de la montre suisse de ses origines à nos jours", Bâle et Olten, Editions Urs Graf, 1945.
    Claude Lapaire, "Musée d'art et d'histoire de Genève", Zurich et Genève : Institut Suisse pour l'Etude de l'Art et Banque Paribas S.A., 1991.
    "Musée d'horlogerie, Genève", Genève, Musée d'art et d'histoire, 1976.

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Musée de l'horlogerie
  • Cote
    CH AVG 347
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1927-2011