Manuscrits et archives

Depuis les années septante, l'engorgement des crèches, garderies et jardins d'enfants semble être un problème récurrent. Du ressort des communes, le développement d'établissements pour la petite enfance peine à se mettre en place. Il faut attendre 1986 pour que la Ville de Genève crée la "Délégation à la petite enfance" dont le but est, entre autres, de valoriser le secteur et de permettre la mise en place de structures d'accueil. Puis, en 1990, dans le même but, les autorités municipales établissent un "Règlement relatif aux conditions de subventionnement des institution pour la petite enfance" (LC 21 551). Enfin, toujours pour répondre à la forte demande, la Ville ouvre en 2002 le "Bureau de l'information Petite Enfance" (BIPE) afin de soutenir les parents dans leurs démarches.

L'association "Pomme d'Api" s'inscrit dans ce contexte et répond à la discordance entre offre et demande. Dès 1972, sur l'initiative d'un groupe de mères du quartier de Saint-Jean, réunies en comité bénévole, un projet de jardin d'enfants et garderie est mis en place sous la présidence de Marie-Louise Thorel. Correspondant à un besoin réel, le groupe "Pomme d'Api est jugé comme tel par les autorités administratives de la Ville de Genève, qui le soutiennent et lui mette à disposition du matériel et une salle de classe. Après avoir obtenu l'accord du magistrat délégué aux Ecoles et institutions pour la jeunesse, Pomme d'Api doit encore soumettre sa demande doit au Service Cantonal de la Protection de la Jeunesse, afin d'obtenir l'autorisation d'exploitation des locaux.

Ainsi, le 1er février 1973, le jardin d'enfants ouvre officiellement ses portes au public au 12 rue de Saint-Jean, au rez-de-chaussée de l'école du même nom. Financièrement, le projet est soutenu par la Ville de Genève qui couvre le loyer et le salaire du personnel qualifié à raison de 40 %. Le reste provient des rétributions versées par les parents, des dons et des legs, et du produit éventuel de collectes.

Le but de l'association est de participer à l'éducation des enfants sous la surveillance d'une jardinère qualifiée ; de leur permettre des contacts avec d'autres enfants ; de faciliter ainsi l'insertion dans la vie sociale ; enfin, de permettre à des mamans de se libérer un moment dans l'après-midi. En outre, l'association ne poursuit aucun but lucratif et n'a aucun caractère politique ou confessionnel.Tous les parents confiant leur (s) enfant (s) à Pomme d'Api deviennent membre de l'association. En ce qui concerne le fonctionnement de l'établissement, celui-ci est divisé en deux temps : d'abord, pendant la matinée, Pomme d'Api accueille les enfants, dès trois ans, en classe de jardin d'enfants ; ensuite, l'après-midi, l'établissement fait office de garderie et accepte les enfants dès l'âge de deux ans.

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