Manuscrits et archives

Suite à une rencontre sur le problème de la jeunesse et du rock à Genève entre le Conseil Administratif et les différents organisateurs de concerts de musique électrique (Rock autochtone, Parano Concerto, Infor Jeunes, Agitato, Changé, Le Cab, Twist et Scooter et huit personnes indépendantes), le Conseil administratif invite ces derniers à se regrouper en association faîtière afin de faciliter les négociations.

La première assemblée de cette nouvelle association en faveur du développement de la musique électrique, Post Tenebras Rock, a lieu au centre de loisirs de Carouge le 6 mars 1983. Des différents concernant principalement la représentativité du comité ne tardent pas à apparaître entre les diverses associations, scindées en deux mouvances : une qualifiée de socio-culturelle et une autre plus commerciale. Néanmoins, vingt-et-un concerts sont organisés d'avril à juillet 1983. Les différends se règlent au mois de septembre, et la fin de l'année voit la création du journal de PTR, " Un Vrai Massacre ", dont la parution prendra fin en 1987. Mais l'association PTR est encore subventionnée par la Ville de manière irrégulière et peu importante, et ne trouve pas encore de lieu de résidence permanent pour ses concerts.

L'année suivante l'association PTR commence à se mobiliser afin de trouver une réponse à ses problèmes de salle de concerts. Les salles de spectacle de la Ville se révèlent en effet inadaptées et trop chères pour l'organisation de ce type de manifestation. Un programme de lieu permanent, pour un "palais du rock", est remis au Conseil administratif à la fin de l'année et une enquête est menée par PTR sur la politique culturelle de la Ville comparée à la situation de sept autres villes en Suisse. Une motion intitulée " Salle pour le rock ou musique jouée par les jeunes " est déposée par deux conseillers municipaux socialistes en janvier 1985. La même année, l'association "Etats d'Urgence" (qui regroupe les futurs cinémas Spoutnik, Théâtre et Kabaret (Kab) de l'Usine), revendique elle aussi un lieu permanent à vocation multiculturelle. Cette fois-ci, toujours en 1985, elle propose la rénovation d'un bâtiment désaffecté. En décembre, la Ville mandate deux architectes et dépose l'avant-projet du centre rock évalué à 5 millions : c'est le site de la Queue-d'Arve qui est initialement retenu.

Entre 1986 et 1987, la situation est bloquée par la pénurie de salles de concert qui perdure. Mais finalement émerge une nouvelle solution : l'ancienne usine de dégrossissage d'or de la Coulouvrenière à Genève (UGDO). C'est finalement en 1987 que le Conseil municipal accepte la proposition du Conseil administratif de remise en état du bâtiment : la première soirée y est organisée le 11 juillet 1989.

PTR enchaîne ensuite les concerts et festivals, et accueille un public croissant. Même si au cours de l'année 1995, l'association se trouve fortement endettée, elle sera sauvée par des restructurations, des collaborations et des soirées de soutien. La même année, PTR lance le "Club 45", label qui permet à plusieurs groupes de réaliser leur première production discographique.

Le dossier de transformation de l'Usine se termine en 1997 : les rénovations commencent et se poursuivent jusqu'en novembre 1998. Entre-temps, PTR s'installe à l'Usine Kugler dans le quartier de la Jonction. En novembre 1998, la nouvelle salle de l'Usine ouvre ses portes : les salles du Kab et de PTR fusionnent, ce qui permet la création d'une salle de huit cents places.

Outre la soixantaine d'événements et les vingt-cinq mille visiteurs annuels, PTR continue à soutenir la scène rock locale en transformant le concept "Club 45", en "Single Club PTR", permettant aux jeunes groupes de sortir leur premier CD.

Selon les statuts de l'association, les buts de PTR sont d'encourager, de développer et de promouvoir la musique électrique, dite "rock", dans la région genevoise, ainsi que toute forme d'expression culturelle et sociale s'y rapportant. Son objectif est également de veiller à la création d'un lieu permanent du rock et à la mise à disposition des moyens nécessaires à cette expression musicale, tout en coordonnant ces activités.

Les besoins de l'association PTR sont assurés par les cotisations, les recettes touchées lors de concerts ou de manifestations et les dons, legs ou subventions en sa faveur. Selon ses statuts, les fonds de l'Association doivent être placés dans un établissement garanti par l'Etat.

Statuts de l'Association Post Tenebras Rock, (selon modifications demandées en Assemblée Générale du 04.03.2001).

L'Association Post Tenebras Rock est ouverte à toute personne intéressée par les buts définis dans l'article 2 des statuts et s'étant acquittée de la cotisation annuelle lui donnant la qualité de membre. Les personnes morales poursuivant des buts non lucratifs peuvent également devenir membres de l'association. Chaque membre a le droit de se retirer en tout temps de l'association, moyennant avertissement donné trente jours à l'avance, par lettre recommandée, à l'adresse du Comité. Sur proposition du Comité, l'Assemblée Générale pourra prononcer l'exclusion de tout membre en motivant sa décision.

L'Assemblée Générale ordinaire est le pouvoir suprême de l'Association. Elle est convoquée chaque année durant le premier trimestre par le Comité. L'Assemblée Générale peut modifier l'ordre du jour, à la majorité des deux tiers des membres présents. Elle reçoit les rapports d'activités du président, des permanents et du Comité au nom de l'association. Elle pourvoit à l'élection du Comité à majorité simple des membres présents et peut le révoquer en tout temps. Elle approuve les comptes et décharge le Comité de la gestion de l'exercice précédent. Elle désigne les vérificateurs des comptes. Elle détermine les options et mandate le Comité pour la marche générale de l'Association.

Les votes ont lieu à main levée, sauf si un quart des membres présents lors de l'Assemblée Générale demandent le bulletin secret. La question est posée en début de chaque Assemblée Générale.

L'Assemblée Générale adopte et modifie les statuts à majorité des deux tiers. Tout projet y ayant trait doit être adressé au Comité quarante jours au moins avant une Assemblée Générale ordinaire ou extraordinaire et figurer à l'ordre du jour de cette assemblée. Toute modification des statuts requiert l'approbation d'au moins deux tiers des membres présents et représentés. Il est tenu un procès-verbal des décisions prises par l'Assemblée Générale.

Le Comité est composé des membres élus par l'Assemblée Générale (minimum 5 personnes et maximum 9 personnes) en tant que représentant légal et répondant de l'Association. Les membres du Comité se répartissent entre eux les différentes responsabilités et désignent le président, le trésorier et le secrétaire. Celui-ci fixe le montant des cotisations, prépare l'ordre du jour des Assemblées Générales et en dirige le cours sous la direction du président. Il donne la marche à suivre de l'association, en gère les affaires, veille à ses intérêts, selon les options données en Assemblée Générale. Le Comité établit et applique un cahier des charges propre à l'ensemble de l'association, répondant aux demandes de l'Assemblée Générale. Il engage et révoque le personnel permanent.

L'Assemblée Générale élit les membres du Comité à majorité simple des membres présents. Les membres du Comité qui, au cours de l'année démissionnent ou s'absentent pour une longue période, pourront être remplacés avec l'accord du Comité et sans élection à l'Assemblée Générale; le nombre de remplaçants ne doit cependant pas dépasser deux. Les séances du Comité, tenues par le président, ont lieu régulièrement , et sont ouvertes à tous les membres, qui y ont une voix consultative. Exceptionnellement, le Comité pourra décider de se réunir seul. Ce dernier veille à ce qu'aucune mainmise d'intérêts commerciaux ne se développe en son sein. Toute personne répondant à ces critères n'est pas éligible au Comité, ni dans le personnel de l'Association.

Fonds d'archives