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  • Sängerbund Frohsinn
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Sängerbund Frohsinn
  • Autre(s) forme(s) du nom
    Grütlimännerchor (1862 - 1921)
    Arbeiter-Sängerbund (1921 - 1929)
    Männerchor Frohsinn (1874 - 1929)

  • Description

  • Dates d'existence
    1862-1990
  • Histoire

    Le Grütlimännerchor, fondé en 1862, est affilié à la Société suisse du Grütli qui regroupe des société politiques, économiques, sportives et culturelles. Selon ses statuts, le but de la Société suisse du Grütli est d'inciter ses membres au perfectionnement dans tous les domaines socio-culturels et politiques. Elle souhaite élever le niveau de vie des ouvriers, et désir leur offrir une instruction sur l'histoire du pays et sur sa constitution. Le Grütli est subdivisé en différentes sections qui regroupent des corporations de chant, de musique, de tir ou de gymnastique. Les corporations peuvent former des fédérations régionales ou nationales. Ainsi, en 1895, le Grütlimännerchor adhère à la Fédération des chanteurs du Grütli. La société faîtière, qui développe des activités sociales, gère également une caisse maladie pour ses membres. Celle-ci est mise sous la haute surveillance de la Société suisse du Grütli.

    Les membres du Grütlimännerchor sont en principe d'origine suisse alémanique et appartiennent au monde ouvrier. Le but principal du choeur est de s'adonner au chant en grande formation, d'améliorer constamment son niveau musical et de soigner la camaraderie et la solidarité entre ses membres. Le groupe se réunit régulièrement à l'Hôtel du Grütli (lieu d'association), au 14 rue Malatrex (lieu de répétition) et dans différents cafés de Genève. Les membres sont soumis à deux répétitions hébdomadaires, à une assemblée mensuelle, à des activités musicales intensives en dehors des répétitions et à des concerts dominicaux organisés une fois par mois. Les procès-verbaux témoignent de la rigueur des sanctions qui pèsent sur les membres indisciplinés du groupe: une arrivée tardive coûte 5 cts, une absence non motivée 10 cts, et une absence au concert dominical 50 cts. Il faut savoir que ces sommes représentaient un montant important pour l'époque.

    En 1865, peu après sa formation, la chorale participe à la première Fête cantonale de la Société suisse du Grütli à Berne. Cette première grande manifestation représente alors une charge financière assez lourde pour les membres. En 1880, une vague de réformes se manifeste au sein de la société faîtière. Les structures de celle-ci sont jugées trop rigides et trop tentaculaires pour être efficaces dans tous les domaines d'activités. Les réformes permettent ainsi plus d'autonomie aux affiliés. Certains groupes prennent leur indépendance, donnant naissance, entre autres, en 1888, à la Fédération suisse des Chorales ouvrières, au Parti socialiste suisse et, en 1890, à la Société coopétative des consommateurs (la Coop). Toutefois, le Grütlimännerchor, qui appartient à la ligne conservatrice de la société mère, reste affilié à la Fédération suisse des chanteurs du Grütli. Ainsi, coexistent pendant ces années deux fédérations de chorales ouvrières. Cependant, en 1917, les deux sociétés trouvent un accord de réunification et modifient leurs statuts pour la fusion. Soulignant les récentes réformes, le Grütlimännerchor change de nom le premier janvier 1921 et adopte celui de Arbeiter-Sängerbund de Genève. Durant les années vingt, l'idée d'avoir une grande chorale d'hommes pour Genève germe au sein de sociétés existantes. Ainsi, le choeur d'hommes Freiheit fait une proposition au Arbeiter-Sängerbund. Mais ils ne parviennent pas à s'entendre et le projet échoue. Il faut donc attendre 1929 pour qu'une nouvelle fusion ait lieu. Sur proposition du choeur d'hommes Frohsinn, notre chorale trouve un accord de fusion. Pour la seconde fois la société change de nom. Le 30 juillet 1929, la société est rebaptisée Sängerbund-Frohsinn.

    En 1930, la chorale participe à la 14e Fête suisse des chorales ouvrières à Berne. Malgré la crise économique, la formation connaît de bonnes années et se développe. Au début de la Seconde guerre mondiale, la société compte plus de 60 membres actifs, 300 membres passifs et de nombreux sympathisants qui souscrivent régulièrement aux projets de la formation. La chorale développe aussi un groupe de théâtre et met en place des opérettes et des créations théâtrales. Elle organise de nombreuses représentations et donne des concerts de bienfaisance. En 1942, la chorale atteint le point culminant de sa renommée à l'occasion du 80e anniversaire de l'Ecole sociale de musique (actuel Conservatoire Populaire). En 1943, la chorale participe à la représentation de "Faust-Symphonie" de Franz Liszt, au sein de l'Orchestre de la Suisse Romande, sous la direction d'Ernest Ansermet. Puis, en 1948, le Cartel des chorales ouvrières de Genève, dont le Sängerbund est membre, organise la 16e Fête suisse des chorales ouvrières. La célébration, qui accueille 123 sociétés de chant de toute la Suisse, connaît alors un grand succès.

    Mais, durant les années soixante, malgré des années riches en manifestations, le vent tourne pour notre groupe choral. La société constate avec inquiétude la diminution des effectifs. Le recrutement devient de plus en plus difficile. Les changements socio-économiques n'offrent plus un terrain propice au recrutement des hommes, qui se faisait principalement au sein du monde ouvrier et parmis les Confédérés d'origine suisse alémanique. En outre, la chorale connaît un vieillissement de ses effectifs. Pour ces raisons, elle tente de s'adapter aux nouveaux enjeux sociaux. Tout d'abord, elle intensifie les associations avec d'autres chorales, ensuite, elle s'ouvre aux choeurs de femmes (Frauenchor). C'est ainsi qu'elle s'associe à deux chorales romandes, le groupe mixte de "L'Avenir" et le groupe des "Amis de la Nature". En 1988, après avoir participé une dernière fois à la Fête du 100e anniversaire de la Fédération suisse des chorales ouvrières à Zurich, le groupe cesse définitivement son activité chorale, et, le 7 janvier 1990, lors de l'assemblée générale, le Sängerbund-Frohsinn est dissout.

  • Zones géographiques
    Hôtel Grütli (lieu d'association, "Vereinslokal"), Chantepoulet 21, Genève
    Rue Malatrex 14 (lieu de répétition, "Gesangslokal", et présidence du Sängerbund Frohsinn), Genève,
    Café Kunz, Genève
    Hôtel du Cendrier, rue du Cendrier 25, Genève
    Café Willy Mathias, rue du Cendrier, Genève
    Café de la Monnaie, rue du Commerce, Genève
    Cercle des Vieux Grenadiers, rue des Vieux Grenadiers, Genève
    Brasserie de l'Univers, Genève
    Restaurant Gambrinus, rue des Pâquis, Genève
  • Statut juridique
    Statut non vérifié
  • Textes de référence

    GRIN, Micha, CURCHOD, Dominique, "La Romandie chante. Choeurs, chorales, danses et costumes", Lausanne, 1984.


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.FrohsinnISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Mai 2006. Création : Raphaël Rabusseau
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    CH AVG, Saengerbund Frohsinn, Frohsinn.p.v (Procès-verbaux)
    CH AVG, Saengerbund Frohsinn, Frohsinn.bull (Bulletin mensuel du Männerchor, Sängerbund Frohsinn)
    CH AVG, Saengerbund Frohsinn, Frohsinn.Hist (Brève histoire de la chorale avec photos)

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Saengerbund Frohsinn
  • Cote
    CH AVG Frohsinn
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1862-1990