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  • Service des espaces verts et de l'environnement (SEVE)
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Service des espaces verts et de l'environnement (SEVE)
  • Autre(s) forme(s) du nom
    Service des espaces verts (2008 - )
    SEVE (1987 - )
    Service des espaces verts et de l'environnement (1987 - 2007)
    Service des parcs et promenades (1931 - 1986)
    Promenades et jardins (1882 - 1931)
    Promenades (1842 - 1881)

  • Description

  • Dates d'existence
    1842
  • Histoire

    Dès la création de la Ville de Genève en 1842, une rubrique budgétaire spéciale est consacrée aux « Promenades ». Dotée à ses débuts de 4500 francs, elle sert à l'entretien courant des promenades municipales (entourages d'arbres, bancs, clôtures, surveillance, propreté...), mais également parfois aux soins extraordinaires demandés par les arbres. L'agrandissement de la Ville voit la suppression de quelques promenades, mais rapidement, de nouvelles promenades naissent dans les nouveaux quartiers. En 1852, le Conseil administratif supprime le poste d'inspecteur des promenades et nomme le premier jardinier des promenades, François Dimier. Cette décision consacre le rôle horticole du responsable et les premiers travaux d'embellissement de promenades de plus en plus fréquentées font leur apparition. En 1864, les Promenades se chargent des soins des jardins et des promenades.

    Au décès de François Dimier en 1863, Charles-Guillaume Nitzschner (1832-1911), jardinier du baron Adolphe de Rothschild à Pregny, est nommé jardinier-chef des promenades. Cette date est officiellement considérée comme marquant la naissance du service. Nommé en 1865 également jardinier-chef du Jardin botanique qui se trouve alors aux Bastions, Nitzschner porte les deux casquettes, mais sa priorité va à l'entretien des promenades et l'avancement des travaux au Jardin botanique s'en ressent. En 1881, Henri Correvon lui succède dans sa tâche au Jardin botanique qui retrouve sa vocation scientifique première. Nitzschner peut, lui, se consacrer exclusivement aux promenades. Un premier crédit est alloué pour la construction de serres dans le parc de Montbrillant, où sont installées les plantes ornementales destinées aux promenades, jusque-là cultivées au Jardin botanique.

    Avec Nitzschner, de nombreux jardins, places et promenades se créent et se transforment en ville (exemples : promenade du Pin, parc de Montbrillant, promenade de Saint-Jean, monument Brunswick, monument du Général Dufour, quai du Mont-Blanc). Durant cette période, plusieurs propriétés sont également offertes à la Ville par des mécènes (1869 : Bois-de-la-Bâtie ; 1891 : parc Revilliod ; 1900 : parc Mon-Repos). L'entretien de ces espaces contribue à la santé publique, mais vise également à l'agrément général, des étrangers de passage en particulier. Les défis des Promenades oscillent donc entre un entretien chaque année plus important (augmentation des surfaces - les promenades appartenant à la Ville couvrent en 1906 18 hectares, vandalisme causé aux cultures, remises en état des pelouses après certaines manifestations) et une volonté d'embellissement des lieux (décorations officielles, augmentation du nombre de bancs, fontaines fleuries). Le développement des cultures sous serres (après Montbrillant, les Cropettes accueillent à leur tour une serre en 1898) et les journées des ouvriers font grimper le budget : en 1906, ce dernier approche des 80'000 francs.

    En 1907, Frédéric-Guillaume Nitzschner (1862-1936) succède à son père. Diplômé de la nouvelle école d'horticulture de Châtelaine, il est sous-chef des Jardins et promenades depuis 1895. Encyclopédie horticole vivante comme son père, il s'attache à conserver les sites légués à la Ville, selon des méthodes traditionnelles. Face aux demandes croissantes de plantes pour les décorations, notamment des fontaines, il met en soumission la fourniture d'un certain nombre d'entre elles auprès d'horticulteurs du canton. En 1910, ces derniers livrent 35'000 pieds à un service qui en cultive lui-même 58'000. Le rattachement de Bois-des-Frères à la section, en 1914, permet la création de la première pépinière municipale.

    La première guerre mondiale met un frein aux développements. Confrontée à la mobilisation d'une partie de son personnel, la section met l'accent sur le soutien à l'effort de guerre : organisation et surveillance des jardins ouvriers créés sur l'initiative du délégué aux Travaux, coupes de bois de chauffage, cultures maraîchères, vente des fourrages, collaboration à l'inventaire des réserves de pommes de terre et aux ventes de légumes frais. Dès 1918, la section se charge de l'entretien des cygnes de la rade, jusque-là assuré par le Muséum d'histoire naturelle. La reprise des activités est modeste : dans une période marquée par un souci d'économies, la section réensemence les pelouses ayant servi à la culture des légumes, reprend la culture de ses propres plantes - pratique qui revient moins cher que l'achat à des producteurs extérieurs, et l'emploi des premiers véhicules à moteur permet une sensible économie de main-d'oeuvre. Dans les années 1920, les décorations dans les parcs restent longtemps limitées, mais la section participe à l'organisation de la fête des fleurs et dès la fin de la décennie, contribue au cortège des promotions, avant de reprendre les décorations de fontaines et de candélabres.

    Les années 1920 et 1930 ne dérogent pas à la règle de l'augmentation des surfaces à entretenir. Le legs à la Ville du parc La Grange, dont les Jardins et promenades se chargent dès 1923, permet la culture de nouvelles plantes. Avec la production des Cropettes et de Mon-Repos, ce ne sont pas moins de 116'000 plantes qui sont fournies pour l'ornementation. A l'ouverture au public du parc Bartholoni en 1929, s'ajoute en 1931 la prise de possession des parcs, promenades et autres squares des communes fusionnées. Les Jardins et promenades quittent le Service des travaux et deviennent le Service des parcs et promenades qui gère désormais 150 hectares et près de 4800 arbres. Avec l'ouverture au public en 1933 du parc Moynier, le don et l'achat des campagnes Trembley et Bertrand la même année, l'entretien des préaux mené pour le compte de l'Etat, l'entretien de quelques jardins locatifs pour le Service des loyers et redevances, ou encore la culture des 220'000 plantes nécessaires aux 300 décorations florales prévues, le service ne manque pas de travail.

    En 1935, Eric Bois (1892-1963), diplômé de l'école d'horticulture de Châtelaine, horticulteur puis professeur de floriculture théorique et maître de cours agricoles, est nommé à la tête du service. Face à l'accroissement des charges pour un service dont le budget avoisine les 500'000 francs et au manque de main-d'oeuvre que le recours à des chômeurs ne suffit pas à masquer, le service entre dans une phase de rationalisation. Des choix sont faits concernant l'entretien, priorité étant donnée aux parcs et promenades entourant la rade, au détriment de la périphérie. Le développement intensif et standardisé des cultures permet au service de fournir, dès 1938, toutes les plantes utilisées pour les décorations (345'557 pour cette année-là) et de ne plus recourir à des horticulteurs privés. Au vu de la dispersion des emplacements de culture, un projet vise à terme à rassembler le tout dans deux centres de cultures (parc La Grange pour la rive gauche, parc Beaulieu pour la rive droite). Enfin, l'emploi de plus en plus généralisé de machines doit permettre de suppléer le manque de main-d'oeuvre.

    Ces paramètres n'empêchent cependant pas les projets de se développer (création en 1935 d'une pépinière à Châtelaine, remise en état du Jardin botanique, projet de roseraie au parc La Grange, révision des plans des parcs qui n'ont jamais été mis au point...). Mais la deuxième guerre mondiale modifie à nouveau les activités du service. Avec l'aide de très nombreux ouvriers temporaires (jusqu'à 96, dans le courant de l'année 1943), il se charge de création d'occasions de travail pour les démobilisés, d'abattage de bois de feu pour le Service social, de production et de vente de légumes, de cultures agricoles, du contrôle de la main-d'oeuvre agricole, de la recherche de terrains de culture sur la commune, de séchage des fruits et légumes, .... En tant qu'Office communal des cultures, le Service des parcs et promenades bénéficie de l'acquisition par la Ville, en 1939, de la campagne Beaulieu et met au final 25 hectares à la disposition des surfaces cultivées prévues par le plan Wahlen.

    Les activités propres du service ne s'arrêtent cependant pas. Malgré les nombreuses mobilisations qui touchent le personnel, l'absence par période de personnel qualifié, les tâches administratives qui prennent le pas sur le travail technique, la réquisition de véhicules par l'armée, le rationnement qui touche les produits antiparasitaires, les émulsions bitumineuses nécessaires à l'entretien des chemins ou l'essence, les Parcs et promenades maintiennent un niveau d'entretien stable pour des surfaces qui croissent encore régulièrement (1941 : parc Bertrand) et ne lésinent pas sur les décorations florales. En 1943, 294'337 plantes et 24'160 rosiers sont, par exemple, mis à contribution pour les différentes fontaines, candélabres et jardinières. Parallèlement, de nombreux bancs sont remis en état et de nouvelles balançoires installées. En 1940, le service rend au Muséum d'histoire naturelle la responsabilité de l'entretien des volatiles de la rade.

    Au sortir de la guerre, trois réalisations importantes sont à signaler. La roseraie du parc La Grange, dessinée par Armand Auberson, architecte paysagiste et futur chef du service, voit le jour. En 1947 est mis sur pied le premier Concours international de roses nouvelles. Et la même année, la finalisation de construction des serres de Beaulieu offre au service de nouvelles installations modernes et adaptées à ses besoins. Les trois-quarts de la production du service sont effectivement prévus dans ces lieux. Parallèlement, les travaux de remise en état et de réparations (chemins, canalisations d'eau, ...) durent plusieurs années et le manque de personnel à disposition pour entretenir des parcelles de plus en plus disséminées se fait sentir. En 1948, le service compte 1 jardinier pour 18 hectares. En 1950, il se voit chargé de l'entretien des quatre cimetières de la Ville, en plus d'une superficie d'espaces verts qui atteint alors les 200 hectares. Deux ans plus tard, c'est au tour du service des décorations officielles de lui être directement confié.

    1955 voit l'arrivée à la tête du service d'Armand Auberson (1909-1998). Architecte-paysager, ce dernier met en place un vaste programme de replantation d'arbres, d'arbustes et de fleurs, les premiers connaissant notamment un vieillissement important. La Ville connaît alors un fort développement urbain qui impacte les Parcs et promenades. L'abattage d'environ 18'000m2 d'arbres au Bois-des-Frères entre 1963 et 1964 pour laisser place à la zone industrielle de Vernier et à la Cité du Lignon, met par exemple à mal la vision d'un patrimoine de verdure indispensable à la santé publique. Parallèlement, les arbres et arbustes sont de plus en plus souvent victimes de travaux (terrassements, fouilles, actes de vandalisme, ...). Et l'intensité de la circulation et du stationnement rend l'exécution de la taille des arbres de plus en plus difficile, d'autant plus qu'en 1968, la hauteur de dégagement sur les chaussées passe à 4,50m et que les arbres ne doivent pas gêner l'éclairage public. En 1962, l'eau d'arrosage est pour la première fois prise dans le lac, pour pallier à un été très sec.

    Pour faire face à une surface verte publique qui approche, en 1957, les 300 hectares (en comptant la partie horticole des cimetières), le service est doté de forces humaines supplémentaires, pour un budget d'environ 1,5 millions : 125 employés en 1958 (y compris le personnel de bureau), 136 en 1962. Mais ces chiffres ne se reflètent pas dans la réalité. En période de plein-emploi, le service peine à recruter du personnel qualifié, souvent attiré par des postes plus rémunérateurs, et embauche régulièrement une main-d'oeuvre temporaire non qualifiée. Ajoutée à la poursuite de la mécanisation du service, cette dernière doit permettre de poursuivre l'évolution du service. Entre 1955 et 1970, le nombre de plantes cultivées annuellement passe de 400'000 à près de 550'000, dépassant, en 1966 et 1967, les 600'000. L'utilisation des parcs se diversifie, même si jusqu'en 1970, l'utilisation des pelouses reste interdite : première pataugeoire en 1959, premières tables de ping-pong sorties des ateliers du service en 1963, essais d'éclairage artistique, nouveaux bancs en bois sur pieds de fer créés par le service, augmentation de la circulation, ... Et les décorations ne sont pas en reste. 1955 voit la création de l'horloge florale (par la suite, horloge fleurie) à la promenade du Lac. L'année suivante consacre la première participation du service à une manifestation à l'étranger (Floralies internationales de Nantes). Et la première expérience d'urnes fleuries prend place sur les places publiques en 1959.

    Charles Babel prend les rênes en 1972 et poursuit dans un premier temps l'activité de son prédécesseur. Pour répondre à l'augmentation des prestations demandées au Service des parcs et promenades, notamment, en 1975, la production des plantes nécessaires à l'ornementation des cimetières (évaluée à 80'000 plantes), il inaugure un nouveau centre de production aux Bornaches et remet en état le parc Bertrand pour des serres et des cultures. A cette période, les trois centres horticoles principaux de La Grange, de Beaulieu et des Bornaches, emploient 29 personnes en permanence et produisent jusqu'à 620'630 plantes (1976).

    Le début des années 1980 se signale par une volonté de rationaliser les tâches d'entretien et de production. Dotés, en 1981, de 162,5 postes et d'un budget de plus de 9 millions de francs, les Parcs et promenades effectuent un entretien très suivi des parcs dépassant les 10 hectares, avec l'affectation permanente à ces zones de jardiniers sous la conduite des responsables de quartier, et un entretien moins fréquent, par des équipes volantes, pour les surfaces de moindres dimensions. Parallèlement, plusieurs propriétés appartenant aux institutions internationales ou à l'Etat de Genève sont entretenues contre rétribution. De son côté, le recours à de gros végétaux vise à un usage plus important des machines de tonte et de traitement. Parallèlement, la construction de nouvelles serres à Beaulieu et aux Bornaches, couplée à la modernisation de La Grange, doit permettre un regroupement des installations.

    Cette volonté de mieux structurer les tâches se retrouve au niveau de la direction. De plus en plus sollicité lors d'études et d'aménagements projetés en ville, le chef de service met en place de nouveaux outils de gestion : quadrillage topographique pour une meilleure gestion à terme du parc arboricole ; établissement de contrats de culture avec des pépiniéristes de la place, afin de fournir des séries homogènes d'arbres de fortes dimensions (en 1981, 11 tilleuls en provenance de pépinières genevoises privées sont plantés sur la place de Cornavin); banque de données informatiques pour le recensement des arbres ; effort de formation de jeunes jardiniers. Ces outils doivent permettre une meilleure conciliation entre les contraintes techniques, les besoins paysagers et l'entretien ultérieur.

    Une composante plus écologique et pédagogique naît également à ce moment-là. L'effort de mécanisation de certains travaux se double ainsi d'une recherche de diminution des nuisances phoniques et de l'introduction, en 1983, des premiers véhicules électriques. La collecte et le recyclage de tous les déchets horticoles se développent. Et un projet tel que celui des arbres plantés dans les préaux des écoles vise à une meilleure sensibilisation des enfants à l'égard de la nature. Dans la même optique, le sentier dendrologique inauguré aux Bastions offre aux citoyens de plus amples informations sur la nature et met en évidence l'activité du service.

    Roger Beer succède à Charles Babel en 1987. La nouvelle dénomination du service - qui entre en vigueur la même année - renforce les nouvelles orientations prises les années précédentes. Le Service des espaces verts et de l'environnement (SEVE), attaché au Département des affaires sociales, des écoles et des parcs et promenades, devient l'un des plus importants de la Ville, avec près de 18 millions de budget (23 millions en 1993, 27 millions en 2001 - avec plus d'1 million de recettes). Ces chiffres masquent cependant un gros effort de diminution des coûts de fonctionnement. Confronté à des contraintes budgétaires, le service mène une politique de rationalisation. L'entretien des grands parcs et quais est jugé prioritaire pour le maintien de l'image de marque de Genève. Pour les autres espaces, souvent de petites surfaces autour de nouvelles constructions, un entretien plus léger est appliqué et des privatisations partielles sont menées. La production horticole constitue un deuxième secteur d'économie : des efforts sont faits pour assainir et restructurer les établissements, la production des plantes est diminuée (553'600 en 1990, 390'000 en 1996), une partie de la production des plantes est confiée à des entreprises privées (60'000 en 1992).

    Malgré ces restrictions, le service accentue le développement de deux nouveaux axes : l'environnement et la représentation vers l'extérieur. Pour le premier, une évolution se fait vers des méthodes d'entretien plus douces et plus écologiques (expérimentation de nouvelles techniques horticoles et de nouvelles variétés végétales adaptées aux conditions urbaines, plans de fertilisation respectueux de l'environnement, suppression de l'usage d'herbicides, développement de prés de fauche, études d'impact biologique lors de constructions, introduction de biotopes naturels). Et le SEVE accueille le secrétariat de la nouvelle délégation à l'environnement du Conseil administratif. De son côté, le développement d'une politique d'information et de sensibilisation répond à la pression de plus en plus importante du public dans les parcs. Par une participation accrue aux expositions horticoles régionales et nationales, l'organisation de conférences et colloques spécialisés, la publication d'ouvrages de vulgarisation et d'articles scientifiques, le service cherche à faire mieux connaître et respecter ses activités.

    A la fin de la décennie, la politique de restrictions budgétaires et de rationalisation interne montre ses limites. Le personnel est en nombre insuffisant : l'apport temporaire de chômeurs ne permet pas de compenser les nouvelles politiques mises en place (réduction d'horaires, restitution des heures supplémentaires en temps, augmentation du volume de travail administratif, technique et stratégique), alors que les tâches se diversifient : entretien de plantes vertes pour les bacs d'hydroculture aménagés dans les services, multiplication des espaces à entretenir (4 hectares supplémentaires en 1998, pour un total de 590 emplacements), décorations florales des manifestations qui occupent 5 collaborateurs, déplacement de l'horloge fleurie au Jardin anglais (1992), entretien des cimetières dont la responsabilité revient de manière périodique au SEVE.

    Avec à sa tête Yveline Cottu, de 2004 à 2007, puis Daniel Oertli (1961-), architecte paysagiste de la HES de Rapperswil, puis employé des espaces verts de Lausanne et Bâle, dès 2008, le SEVE (qui conserve son acronyme, mais devient en 2008 le Service des espaces verts) poursuit sur sa lancée. Les outils de gestion se développent, avec la mise en place d'une gestion différenciée des espaces verts, le géoréférencement des grands parcs dans un système informatique, la réalisation de plans de gestion par parc, ou la définition de standards pour l'entretien des différents végétaux. La rationalisation de la production horticole débouche sur la fin de la stratégie des contrats de culture et la mise en exploitation, en 2007, d'un seul établissement à Vessy pour la production de la totalité des plantes à massifs. Le développement écologique n'est pas laissé pour compte. Des prairies fleuries se créent, la politique de valorisation des déchets verts s'intensifie, un plan de verdissement de la Ville se met en place. Cette politique s'inscrit dans la stratégie de promotion de la qualité de ville du Département de l'environnement urbain et de la sécurité, auquel le SEVE est rattaché en 2011. Une part du budget du SEVE (qui tourne alors autour de 35 millions) est dès lors dévolue à la création de micro-espaces de proximité et d'espaces de délassement qui doivent sensibiliser la population à l'importance du végétal dans la cité, alors que la direction cherche à rationaliser les tâches de nettoyage pour remettre les tâches horticoles au coeur du métier des jardiniers.

  • Zones géographiques
    Genève (Suisse)
    Parc des Cropettes (?-1908)
    Parc Mon-Repos (dès 1909)
    - Rue de Lausanne 112 (?-1957)
    - Rue de Lausanne 118-120 (1958-)
  • Statut juridique
    Organe administratif public
  • Fonctions et activités

    L'entretien des parcs et promenades de la Ville de Genève, mission originelle du service, constitue un fil rouge que l'on retrouve du milieu du 19ème siècle au début du 21ème. Si au fil du temps, les activités se sont progressivement diversifiées (décorations florales, place de jeux pour les enfants, cultures agricoles durant les guerres, développement durable, sensibilisation du public, ...) et les méthodes et approches de travail ont changé, cette mission est restée centrale.

    Avec la création du Service des parcs et promenades en 1931, les missions du service sont pour la première fois clairement stipulées : entretien des parcs et promenades publics (à l'exception des bâtiments) ; entretien des bancs des promenades publiques clôturées ; entretien des plantations établies sur le domaine public ; décorations florales des fontaines, candélabres et massifs placés sur le domaine public ou dans les propriétés municipales ; entretien des stades et des propriétés dépendant des colonies de vacances appartenant à la Ville ; entretien et surveillance des cygnes ; balayage des promenades publiques. La surveillance des parcs et promenades est, elle, du ressort du Service des enquêtes et surveillance.

    Les années 1980 marquent un changement de perspective qui se confirme avec la création du SEVE. Ce dernier est chargé de l'entretien des parcs et promenades municipaux (surface totale de 310 hectares). Il est notamment chargé de la régénération des 40'000 arbres publics et d'assurer le fleurissement de la Ville à l'aide de 482'000 plantes. En collaboration avec les services municipaux concernés, il participe à la conception et à l'élaboration des nouveaux aménagements publics. Il vise à la rationalisation de l'entretien des espaces verts, tout en utilisant des techniques douces et respectueuses de l'environnement. Enfin, une attention particulière est apportée à l'information de la population sur la richesse du patrimoine vert et la protection de l'environnement urbain.

  • Organisation interne

    A leurs débuts, les Promenades sont organisées autour d'un jardinier-chef, auquel est adjoint dès 1895 un sous-chef. En 1906, on trouve à leurs côtés trois chefs-jardiniers (responsables respectivement du Jardin botanique, de l'Ariana et des cimetières), 30 jardiniers et 20 ouvriers sans préparation technique. En 1912, on dénombre 44 ouvriers réguliers. Ce chiffre évolue peu dans les deux décennies suivantes, connaissant même une légère baisse dans la deuxième moitié des années 1920. En 1923, cependant, 5 gardes de parcs sont intégrés, en provenance de la Police municipale. En 1931, ces postes sont transférés au Service halles et marchés, enquêtes et surveillance.

    La même année, avec la fusion des communes, le Service des parcs et promenades voit sa direction, composée de trois personnes, entourée d'une soixantaine d'employés (47 ouvriers jardiniers réguliers, 1 mécanicien régulier, 5 ouvriers jardiniers venant des communes fusionnées, 9 ouvriers jardiniers supplémentaires, 1 charpentier). En 1935, la structure du service se compose comme suit : 1 chef de service et 1 jardinier-chef, 1 commis, 1 chef de secteur et 7 contremaîtres ou piqueurs, 61 ouvriers. Cette structure varie peu, les chômeurs venant souvent compléter l'effectif dans les années de crise et de guerre. Mais cette main-d'oeuvre disparaît progressivement, au profit de l'engagement de jardiniers réguliers. En 1946, ils sont 80, rejoints deux ans plus tard par 13 jardiniers transférés du Service des cimetières. La création des serres de Beaulieu débouche sur un service de surveillance et de contrôle réparti entre deux chefs de secteur (rive gauche-rive droite). Un troisième secteur est créé en 1960, afin de favoriser une distribution plus rationnelle de surveillance des travaux. Et en 1964, des manoeuvres et conducteurs d'engin sont nommés pour la première fois.

    L'organisation change dès lors peu, jusque dans les années 1980. Avec le développement du secteur administratif du service, une réorganisation s'impose. Un attaché de direction est engagé en 1982, portant le nombre de membres de la direction à 10 : 1 chef, 1 sous-chef, 1 ingénieur forestier adjoint, 1 technicien dessinateur, 1 technicienne horticole, 3 chefs de secteur, 2 secrétaires-dactylographes. En 1985, s'ajoutent un quatrième chef de secteur, ainsi qu'un second adjoint au service technique. L'effectif des employés atteint, lui, cette année-là, le nombre de 177, auquel il faut ajouter 8 apprentis. Les années suivantes sont marquées par une faible augmentation du personnel régulier, mais la présence de nombreux employés temporaires (stagiaires, apprentis, chômeurs, ...) permet d'assurer l'activité du service. Le renforcement de la direction se poursuit : 15 personnes encadrent au début des années 1990 un service très décentralisé de près de 200 personnes, organisées en 27 équipes de chantier, 4 équipes d'entretien volantes, 9 équipes spécialisées permanentes et 4 équipes spécialisées saisonnières.

    Au début du 21ème siècle, l'équipe de direction se renforce encore (chef de service, RH et secrétariat, comptabilité). Parallèlement, trois unités techniques sont développées et les équipes responsables de l'entretien des parcs sont regroupées, afin d'offrir une plus grande souplesse dans l'attribution des ressources. En 2016, le SEVE emploie l'équivalent de 203,1 postes à temps plein, répartis entre la direction, l'unité Bureau d'études (UBE), l'unité Entretien espaces verts (UEV) - qui supervise quatre secteurs : rive gauche, rive droite, cimetières-Bâtie, arbres, et l'unité Logistique et plantes (ULP).


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.530ISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d'autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004). (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville. (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Juin 2017. Création : Manuela Giovannini
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    Rapport de gestion du Conseil administratif à l'appui des comptes, 1842-2016.
    Les parcs de Genève : 125 ans d'histoire : publié à l'occasion du 125ème anniversaire du Service des espaces verts et de l'environnement, Genève : Service des espaces verts et de l'environnement, 2ème édition, 1993.
    PV du Conseil administratif 1852, pp. 438 et 454.

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Service des espaces verts et de l'environnement (SEVE)
  • Cote
    CH AVG 530
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1864-2009