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  • Société d'histoire et d'archéologie de Genève
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Société d'histoire et d'archéologie de Genève
  • Autre(s) forme(s) du nom
    SHAG

  • Description

  • Dates d'existence
    1838
  • Histoire

    La Société d'histoire et d'archéologie de Genève (SHAG), a été fondée en 1838 par un groupe d'une quinzaine de Genevois rassemblés autour du professeur Henri Boissier, soucieux de voir se développer un travail de mémoire sur le territoire cantonal. La moité de ces fondateurs appartiennent au corps professoral de l'Académie. C'est d'ailleurs chez Henri Boissier que se tient le 2 mars 1838 la première séance réunissant les fondateurs de la Société d'histoire et d'archéologie.

    Les communications effectuées au sein de la Société sont d'abord strictement orales, comme la première d'entre elles, faites par Edouard Mallet ("La conservation des inscriptions romaines qui se trouvent dans la cour du musée"). Dès 1839, la question des publications apparaît.

    Fruit de cette réflexion, un bulletin est créé en 1840, qui se mue quelques mois plus tard en "Mémoires et documents publiés par la la Société d'histoire et d'archéologie de Genève" (MDG). D'abord composé de compte-rendus des séances, de communications et de travaux originaux, cette publication est scindée en 1888 et 1891 en trois. Aux MDG, sont ajoutés un "Bulletin de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève", ainsi que des Mémoriaux.

    Dès lors qu'elle publie, la Société a la possibilité de dynamiser sa bibliothèque, d'abord avec la conservation de ses propres publications, ensuite en menant une politique d'échanges de publications avec ses consoeurs. Les quelques périodiques reçus en échange et les ouvrages donnés par leurs auteurs sont signalés dans le Bulletin.

    La Société, n'ayant pas de local, va constamment se trouver confrontée à des problèmes de place, que ce soit pour ses stocks de publications ou pour la constitution et la gestion de sa bibliothèque. Ainsi, durant les vingt premières années de son existence, elle va à plusieurs reprises, en 1842, 1846 et 1855 notamment, céder ses ouvrages à la Bibliothèque publique.

    En 1859, la Société s'installe au Casino de Saint-Pierre, 3 rue de l'Evêché. Ce n'est qu'à partir de ce moment-là que la bibliothèque a une existence réelle. Le fonds s'accroît par des dons (notamment ceux des auteurs) et par les périodiques reçus en échange. Malgré le peu d'achats, la bibliothèque se développe très rapidement.

    Il faut dire que la Société d'histoire et d'archéologie bénéficie de la générosité de ses membres, ainsi que de la richesse de la documentation des chercheurs qui en sont membres. En 1862, le docteur Adolphe Butini fait don «d'une masse considérable de manuscrits et de brochures, qu'il tenait en majeure partie de la famille Rocca» (MDG XIII/1, 144-145, 156). Durant l'été 1864, la Société achète une partie de la bibliothèque de son ancien président Edouard Mallet, mort en 1856 (MDG XV, 296). Elle reçoit aussi des héritiers de l'ancien conseiller d'Etat De Roches-Lombard des brochures et un grand nombre d'ouvrages historiques (MDG XV, 296).

    En novembre 1864, la bibliothèque est déplacée dans une salle plus vaste, au rez-de-chaussée du Casino. Le premier catalogue imprimé paraît en 1869. Six ans plus tard, elle comprend entre 1'200 et 1'500 titres.

    Suite à deux nouveaux dons importants (héritage d'Auguste Serre-Faizan en avril 1872 et don des héritiers du pasteur François Thérémin, mort le 9 mai 1883), un catalogue de plus de 3'200 titres paraît en mars 1887. La systématique adoptée est dans l'ensemble identique à celle du premier catalogue et correspond aussi au classement des ouvrages au rayon. Elle a été conservée jusqu'à nos jours, à l'exception de certaines rubriques relatives à l'histoire des pays étrangers (Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Iles britaniques, etc.) et aux «Généralités». En 1947, la Société s'est défait des ouvrages autrefois regroupés sous ces rubriques.

    La recherche de locaux plus spacieux obligera la Société à s'installer en septembre 1894 au n° 1 de la rue de l'Evêché. Six ans plus tard, en 1900, elle reçoit la collection de brochures genevoises des 18e et 19e siècles constituée par Moïse Pâris. La création du catalogue alphabétique auteurs sur fiches remonte à 1905. Des bibliothécaires professionnels y travaillent dès 1918.

    A l'occasion de ce déménagement, un certain nombre de revues avaient été données à la Bibliothèque publique, et d'autres vendues. Dix ans plus tard, le manque de place se fait à nouveau sentir. Le 1er mars 1907, il est décidé que la bibliothèque de la Société ne conservera que les manuscrits, les ouvrages et les périodiques relatifs à l'histoire de Genève, de la Suisse, de la Savoie, du Piémont et du département de l'Ain, et que le reste sera donné à la Bibliothèque publique et universitaire (BPU), soit un ensemble de 2'220 volumes et 600 fascicules, formé d'annales, de mémoires et de bulletins de sociétés de différents pays européens, de la Russie et des Etats-Unis (Bulletin III, 69-78).

    Bien qu'elle se soit délestée d'une partie de ses volumes, la Société doit encore déménager. De 1910 à 1928, elle occupera un local au 12 rue Calvin, puis de 1928 à 1947, "un aristocratique salon de l'Hôtel Plantamour" à la Promenade du Pin 5 (Journal de Genève du 28 février 1938). Finalement, en 1947, elle s'installe au rez-de-chaussée de la Bibliothèque publique et universitaire (Bulletin IX/1, 63-65). A cette occasion, la Société se dessaisit encore de certaines séries et ouvrages (environ 1'200 volumes). Les Archives d'Etat et la BPU en seront les principaux bénéficiaires. Pour cette période, on signalera deux dons importants, en 1926 (Burkhard Reber) et en 1948 (hoirie d'Emile Rivoire).

    De 1989 à 2001, la Société dépose sa bibliothèque aux Archives de la Ville (AVG), au Palais Eynard. Finalement, en 2001 elle la donne à l'Université, pour le Département d'histoire générale de la Faculté des lettres, à l'exclusion de la collection des brochures genevoises et suisses du 18e siècle, de la collection des brochures genevoises et d'histoire générale du 19e siècle (cotes G et H) qui sont déposées à la BPU, et de sa collection de manuscrits. Les volumes sont déposés au Dépôt des bibliothèques universitaires (DBU), au quai du Seujet. L'ensemble du fonds est intégré dans le catalogue informatisé du Réseau romand (RERO) entre 2001 et 2004.

  • Zones géographiques
    Genève (Suisse)
  • Statut juridique
    Association au sens des art. 60 et suivants du Code civil suisse
  • Fonctions et activités

    La Société d'histoire et d'archéologie a pour but "l'étude des sciences historiques et archéologiques en général" (status de la SHAG, rédigé lors de la première séance du comité, le 2 mars 1838). Cette étude englobe ainsi toutes les périodes de l'histoire, de la préhistoire à l'époque contemporaine.

    Pour mener à bien ce but, la Société prévoit "d'organiser un système de recherches dans la ville et dans les environs", ainsi que de collecter des ouvrages dans une bibliothèque, qui restera longtemps une référence pour l'histoire régionale. Lors de cette séance constitutive du 2 mars 1838, un comité composé de trois personnes est élu : Henri Boissier (président), Guillaume Favre Bertrand et Frédéric Soret (secrétaire) en font partie.

    Par des conférences et des publications, la Société réalise ses buts. Elle se réunit tous les quatrièmes jeudis du mois. Si, dans les premiers temps de son existence, elle a acquis des objets, ses principales activités résideront toutefois dans l'organisation de ces conférences, ainsi que dans la réalisation de publications (dès 1841) qui lui donneront sa notoriété ("Mémoires et documents" ou MDG). Dès 1859, elle se constitue une bibliothèque. De fait, tous les grands noms de l'histoire régionale ont transité par la SHAG, de Paul-Edmond Martin, directeur et co-auteur de l'imposante "Histoire de Genève" en deux volumes, au moins connu Edouard Mallet, pourtant pionnier européen de l'étude des populations.

    Le nombre de publications est le suivant : 15 titres sont mentionnés en 1845, 10 en 1846, 16 en 1847, 24 en 1852, 28 en 1855. Les Mémoires et documents de janvier 1860 signalent 36 titres reçus en échange et 82 titres donnés par leurs auteurs entre mars 1855 et décembre 1859. En 1863, ils signalent plus de 220 titres nouvellement acquis, soit 70 périodiques reçus en échange et plus de 150 ouvrages ou brochures donnés par leurs auteurs ou acquis suite à une souscription (3 titres d'histoire générale, 28 d'histoire des pays étrangers à la Suisse, plus de 80 titres d'histoire suisse, 18 d'archéologie, 16 de numismatique).

    Au départ, les séances se tiennent dans la Salle académique, dite aussi Grande salle du Musée, dans l'ancien hôtel des Résidents de France, en partie occupé par l'Académie et par la Société de lecture. Dix ans après sa fondation, la Société comptait 49 membres; leur nombre ira en augmentant régulièrement : 166 en 1892, 233 en 1918 (année de l'admission des dames), 302 en 1961, 502 en 1986, 420 en 2005.


  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.SHAGISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Novembre 2006. Création : Olivier Perroux
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Société d'histoire et d'archéologie de Genève
  • Cote
    CH AVG SHAG
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1838