Manuscrits et archives

En 2000, Miguel Fernandez-V., comédien, auteur et metteur en scène formé à la Section professionnelle d'art dramatique du Conservatoire de Lausanne (SPAD), succède à Hadrien Calame au poste de directeur artistique du théâtre le Caveau: théâtre fondé par les Unions chrétiennes de Genève (UCG) en 1973 lors de leur aménagement dans leurs nouveaux locaux à l'avenue Sainte-Clothilde à la jonction. Bien qu'ayant vu défiler de nombreux artistes sur sa scène, le Caveau est alors dans une mauvaise passe et l'UCG souhaite y insuffler une nouvelle énergie tout en conservant l'identité chrétienne et humaniste du théâtre. Le nouveau directeur désire proposer des spectacles accessibles et populaires, mais de qualité. Il renonce d'ailleurs à programmer des troupes d'amateurs.

En 2002, l'UCG traverse une crise financière et décide de se séparer du Caveau. Afin de perpétuer l'activité théâtrale du lieu, l'association « Nouveau théâtre le Caveau » naît le 12 août 2002, elle est notamment constituée de Miguel Fernandez V. et d'anciens élèves de l'école Serge Martin. Selon ses statuts, elle souhaite produire des spectacles "dont les thématiques sont susceptibles d'intéresser un public sensible aux questions spirituelles et philosophiques" et accueillir des spectacles "destinés au grand public". Une recherche de fonds est menée auprès de la Ville de Genève et du Département de l'instruction publique.

L'année suivante, le conseiller administratif préposé à la culture, Alain Vaissade accepte de subventionner le projet à une hauteur de 100'000 francs par an, tandis qu'une convention est signée avec l'UCG, qui s'engage à mettre à disposition le lieu et à prendre en charge les frais attenants. A l'automne de la même année, l'élection du nouveau conseiller administratif préposé à la culture, Patrice Mugny, modifiera l'avenir du théâtre. Souhaitant créer un pôle de théâtre populaire à Plainpalais, il propose à Miguel Fernandez V. de doubler la subvention s'il accepte d'occuper le théâtre Pitoëff 180 jours par an. L'association accepte de se produire aux deux lieux durant la saison 2004-2005, puis s'installe à Pitoëff dès la saison suivante de manière définitive. Ce changement de lieu se traduit aussi par un changement de nom : l'association « Nouveau théâtre le Caveau » devient « Théâtre en Cavale ».

Les créations « En Cavale » sont écrites et conçues par des membres de l'association/compagnie ou confiées à un auteur choisi par ses soins. Bien que majoritairement comiques, les sujets des créations correspondent à la vocation philosophique et humaniste de l'association. En plus des pièces, le théâtre organise des soirées de débats où sont conviés réalisateurs et experts. A Pitoëff, l'association produit un spectacle et en accueille 4 en moyenne par saison.

En 2011, pour cause de rénovation de Pitoëff, elle doit mener son activité dans d'autres théâtres genevois, dont l'Alchimic et le Théâtre des grottes. Elle retrouve Plainpalais pour une ultime saison : malgré son succès, l'association doit définitivement quitter Pitoëff à la fin de l'été 2013. En effet, l'association n'a jamais signé de bail avec la Ville, et aucun document ne stipulait la durée de l'occupation de Cavale à Pitoëff. Le Département de la culture souhaite remettre à concours la place de compagnie résidente, tandis que Miguel Fernandez V. cède sa place de directeur artistique de Cavale. Chercher une nouvelle salle et un nouveau directeur artistique est trop difficile à gérer pour l'association qui met un terme à son aventure en rendant les clés du théâtre Pitoëff.

Le théâtre en Cavale a pour objectifs de faire fonctionner un lieu de théâtre et d'assurer sa viabilité et son entretien ; de produire, créer et diffuser un ou deux spectacles professionnels annuels dont les thématiques sont susceptibles d'intéresser un public sensible aux questions spirituelles et philosophiques ; et de diffuser et d'accueillir des spectacles de théâtres principalement destinés au grand public.

Statuts de l'association Théâtre en Cavale

Dans un premier temps, l'association se nomme "Nouveau Théâtre Le Caveau" (ANTC). Elle est placée sous l'égide des Unions Chrétiennes de Genève (UCG), de 2002 à 2005. Après la cessation du partenariat avec les UCG, l'association déménage à la salle Pitoëff et change de nom : c'est la naissance du Théâtre en Cavale. Ce dernier va poursuivre ses activités jusqu'en 2013.

Les organes de l'association sont : l'assemblée générale, le comité, l'équipe de direction et les vérificateurs des comptes.

Le Théâtre de Poche a collaboré avec le Théâtre en Cavale pour "Britannicus" et "La Mouette".

Fonds d'archives