Manuscrits et archives

Durant le 1er forum de l'Alliance mondiale des Villes unies contre la pauvreté, qui s'est tenu sous l'égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Lyon du 12 au 14 octobre 1998, les municipalités reconnaissent leur rôle dans la lutte contre la pauvreté et s'engagent à s'entraider dans ce domaine. Ainsi, au terme du forum, les Villes adoptent une déclaration dans laquelle elles demandent la mise en place d'une coopération internationale de solidarité efficace et la création d'un fonds international de lutte contre la pauvreté.

Lors du 2ème forum de l'Alliance mondiale des Villes contre la pauvreté, qui s'est déroulé du 3 au 5 avril 2000, les municipalités réaffirment leurs engagements de 1998 et jugent nécessaire de mettre en place un mécanisme de suivi des programmes d'action convenus. Dans cette optique, le séminaire « Partenariat des Villes contre la pauvreté » est planifié pour le 26 juin 2000 dans le cadre du forum « Geneva 2000 », organisé dans le contexte de la session spéciale de l'assemblée générale de l'ONU.

C'est sur cette base et sur l'initiative des Villes de Genève, Bamako et Lyon, que le Fonds international de solidarité des Villes contre la pauvreté (FISVP) a été créé le 5 mars 2001 à Genève. Cette association à but non lucratif de droit suisse a pour mission de susciter et de développer des coopérations fondées sur l'échange de savoir-faire et sur la mobilisation des compétences des Villes et des autorités locales dans une logique de solidarité. Son but consiste à mener en priorité des actions dans la lutte contre la pauvreté, les inégalités et l'exclusion sociale.

En avril 2002, le siège du VUP est inauguré à la Villa Moynier (rue de Lausanne), puis est transféré dans la Villa Concorde (avenue de la Concorde) en décembre 2004. La même année, l'institution décide de modifier son nom pour adopter la dénomination « Villes unies contre la pauvreté / Fonds international de solidarité des Villes contre la pauvreté ». Le 12 mai 2009, les trois membres fondateurs votent pour la dissolution du VUP. En effet, les statuts ne correspondant plus à la réalité pratique de l'association, cette dernière a par conséquent décidé de se dissoudre.

Jusqu'en 2006, le VUP a soutenu une vingtaine de projets dans 14 pays d'Afrique, d'Amérique du Sud, du Proche-Orient et d'Asie. Ceux-ci ont principalement touché aux domaines de la santé et du social, de l'assainissement urbain et de l'eau, de la protection de la population, de la formation de cadres, du micro-crédit ou encore du développement touristique.

Organisé en réseau d'échanges et d'aide à la réalisation de projets de coopération, le VUP se positionne comme une interface entre les Villes et les autorités locales des pays en développement et des pays développés ou comme une agence technique de coopération. Dans son fonctionnement, elle mobilise et coordonne les compétences des Villes afin de soutenir des projets s'insérant dans le domaine des services publics de base, l'amélioration de l'habitat, ainsi que dans le développement économique et social, de permettre aux Villes de valoriser et de diffuser des coopérations innovantes et enfin d'accompagner les Villes dans leur recherche de financement.

Plus concrètement, le VUP s'occupe essentiellement de la préparation et du montage de projets initiés par les Villes. En outre, il apporte l'expertise nécessaire à la mise en oeuvre et au suivi des projets, participe à l'établissement de réseaux régionaux de collaboration et aide à la recherche de financements.

L'association a modifié ses statuts en 2001, 2002, 2003, 2004 et 2005. Elle a toujours été composée de quatre organes.

L'Assemblée générale des membres se réunit une fois par année. Chaque Ville ou autorité locale est représentée par un élu, membre de son exécutif. Cet organe détermine les orientations générales de l'association, approuve le règlement intérieur et adopte le rapport d'activités, ainsi que le rapport financier. De plus, il élit les membres du conseil d'administration et désigne le commissaire aux comptes et le commissaire aux comptes suppléant.

Le Conseil d'administration est composé de manière différente selon les années. À l'origine, il regroupait 19 membres, puis, dès 2003, le nombre a été réduit à onze. Tenu de se réunir au moins deux fois par année, le Conseil a pour objectif d'une part de désigner son président, qui est le président de l'association, deux vice-présidents, qui sont les deux vice-présidents de l'association, et le trésorier et de nommer le secrétaire général. D'autre part, il devait mettre en oeuvre les orientations décidées par l'Assemblée générale, préparer et exécuter le budget et suivre la préparation et le déroulement des projets mis en oeuvres par le Bureau.

Le Bureau comprend le président, les deux vice-présidents et le trésorier de l'association. Le secrétaire général participe aux discussions sans droit de vote. Cet organe est responsable du développement et de la gestion des activités du VUP, en particulier dans le choix et le financement des projets de coopération, et de l'élaboration des conventions. Par ailleurs, il instruit les demandes d'adhésion qu'il soumet à l'approbation du Conseil d'administration.

Le Secrétariat exécutif s'occupe de la gestion courante du VUP. Il est placé sous l'autorité du secrétaire général. Ce dernier fait appel aux compétences des Villes ou autorités locales adhérentes et à des experts extérieurs pour la mise en oeuvre des projets de coopération et peut s'appuyer, si nécessaire, sur les services d'organismes internationaux pour la préparation et l'évaluation des projets.

En plus des quatre organes créés pour le fonctionnement de l'association, un groupe technique a été constitué. Celui-ci regroupe les collaborateurs des Villes de Genève et de Lyon, présidé par cette dernière. Il a pour objectif d'étudier, avec la collaboration du secrétaire général, les projets de coopération proposés par les Villes membres de l'association ou par des partenaires extérieurs. Ce groupe qui se réunit une fois par mois à Lyon formule des recommandations destinées au Bureau.

Les membres de l'association sont des Villes ou des autorités locales. Afin d'y adhérer, ils s'engagent à s'acquitter de la cotisation d'entrée et des cotisations annuelles. Celles-ci sont fixées en fonction du produit intérieur brut du pays et du nombre d'habitant de la collectivité locale. Puis, pour chaque projet, une convention est signée entre la Ville et l'association définissant les modalités de mise en oeuvre. Les membres font bénéficier l'institution de leurs connaissances et de leurs expériences, ainsi que, dans la mesure du possible, de leur expertise dans l'évaluation et la conduite de projets.

Le financement du VUP provient des cotisations, des contributions volontaires des membres, des subventions, des collectes, des dons ou des legs.

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