Manuscrits et archives

La fondation de la Colonie de vacances des Eaux-Vives date de l'automne 1905. Le 16 mars de l'année suivante, le Comité d'initiative, lesté d'une fortune de Fr. 225.-, convoque une assemblée populaire ; un comité provisoire est constitué d'où émane le Comité définitif. Début modeste à la Rippe s/Nyon, dans une ferme aménagée aussi bien que possible : trente-cinq enfants la première année et quarante l'année suivante y sont envoyés. La literie est prêtée obligeamment par l'Asile de nuit. En 1908, le Comité peu satisfait de son installation à la Rippe, décide de louer, puis peu de temps après d'acquérir un domaine à Lucinges. Son contingent de petits protégés peut être augmenté de quelque peu. Cependant trop d'inscriptions intéressantes doivent être écartées. Une importante décision est prise en 1911 : 2 escouades sont formées qui restent chacune 27 jours à la montagne, le séjour étant doublé pour les enfants les plus chétifs. Cette solution peu satisfaisante oblige le Comité, en 1913, à élever son immeuble d'un étage. Cette fois il peut héberger 80 enfants et la durée du séjour est portée à 6 semaines.

Les Colonies de Vacances sont créées afin d'offrir des séjours à la campagne à des enfants défavorisés, souvent issus du milieu ouvrier et des quartiers industriels. Basée sur des notions d'hygiène qui privilégie la nature, la promenade et l'exposition au soleil, la Société des colonies de vacances accueille des enfants pendant plusieurs semaines de juillet à août. Le but est de proposer des conditions de vie équilibrées, basées sur les normes hygiénistes de l'époque. Cela implique que les enfants pouvaient manger selon leurs besoins, exercer une activité physique et se reposer suffisamment . Les colons étaient aussi examinés et pesés avant leur départ par du personnel médical et bénéficiaient de la visite du médecin au cours de la colonie. Si la Société est d'inspiration protestante, dès ses débuts, elle se veut interconfessionnelle, accueillant des enfants de différentes confessions (50 à 60 %) sur des critères sociaux avant tout.

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