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Collegium Academicum (CAG) Inventaire complet (pdf)

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Présentation du fonds

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  • Identification
  • Cote
    CAG
  • Dates extrêmes
    1969-2003
  • Importance matérielle et support
    0,73 ml. Documents textuels, affiches et photographies.

  • Contexte
  • Nom du producteur
    Collegium Academicum
  • Histoire administrative

    En réunissant en 1958 les meilleurs éléments de l'Orchestre des Jeunesses Musicales de Suisse, Robert Dunand (1928-1991), ancien percussionniste de l'Orchestre de la Suisse Romande (OSR), a comme première intention de faire jouer au Collegium Academicum de Genève (CAG) le rôle d'orchestre de l'Université. Il s'agit d'aider les jeunes musiciens à gagner un peu d'argent pour pouvoir payer leurs études musicales et les préparer, à l'issue du Conservatoire, à participer aux activités de grands ensembles professionnels comme l'OSR.

    Dès l'origine, le CAG s'est fixé deux tâches principales :

    - Présenter des oeuvres ne figurant pas au répertoire habituel des ensembles symphoniques : oeuvres anciennes en première ré-audition et ouvrages nouveaux en création.

    - Offrir l'opportunité à de jeunes musiciens d'interpréter des ouvrages de musique contemporaine et permettre à de jeunes compositeurs de voir leurs oeuvres créées.

    En une dizaine d'années, le CAG réussit à déployer une activité considérable. Il offre quinze à vingt concerts par an. Il fait des tournées en Suisse romande et à l'étranger. Musicalement, cet ensemble a acquis un vaste répertoire en inscrivant à ses programmes les oeuvres les plus diverses de la musique ancienne, classique et moderne et en faisant connaître à son public des ouvrages nouveaux.

    En été 1966, Robert Dunand présente avec son orchestre, en collaboration avec Sarah Ventura (pour la mise en scène) et Thierry Vernet (pour les décors), un spectacle lyrique dans la Cour de l'Hôtel de Ville. En 1972, la Section Lyrique du Collegium Academicum est créée. Cette dernière deviendra, en 1983, l'Opéra de Chambre de Genève.

    Durant la deuxième décennie de son existence (1968-1978), le CAG innove dans plusieurs domaines. D'abord, en entretenant un ensemble permanent de 65 musiciens, il met au point une organisation lui donnant la possibilité de disposer aussi bien d'un orchestre symphonique d'une centaine de musiciens que de formations plus réduites, selon l'importance des oeuvres inscrites au programme.

    En mai 1988, le directeur et fondateur du CAG, Robert Dunand, annonce son retrait de la direction de l'orchestre pour laisser la baguette à un jeune chef, Thierry Fischer. Pour sa première saison, le jeune directeur cherche à innover en instaurant un abonnement de six concerts au Studio Ernest-Ansermet, et en proposant un répertoire axé sur trois points principaux :

    - "Un compositeur interprète son oeuvre" : deux musiciens suisses présentent l'une de leurs oeuvres.

    - La création d'oeuvres de compositeurs genevois.

    - Le respect d'un équilibre entre des oeuvres classiques, romantiques et modernes.

    En mai 1992, après une période de transition, le CAG décide de changer de cap artistique. Il modifie sa dénomination, et oriente différemment son répertoire. Après trente ans d'activité, le Collegium Academicum se nomme désormais Orchestre de Chambre de Genève (OCG). La formation est resserrée autour d'un noyau de musiciens professionnels (37 postes fixes) pour interpréter un répertoire plus ciblé sur la musique de chambre. Le nouvel OCG donne une orientation plus populaire à son répertoire en intérprétant moins d'oeuvres contemporaines ou méconnues (celles-ci n'étant appréciées que par un public restreint d'initiés).

    A Pâques 1997, c'est Thierry Fischer qui quitte la direction de l'OCG pour un engagement à Amsterdam. Le russe Lev Markiz est élu directeur artistique à sa succession. Le nouveau chef donne à son programme un accent slave très marqué. Il décide de réunir les oeuvres de compositeurs russes du XXe siècle, complétées par une ou deux pièces destinées à mettre en valeur les solistes, et donne un dernier concert entièrement dévolu aux romantiques allemands.

    Pour sa deuxième saison à l'OCG (1998-1999), Lev Markiz annonce cinq concerts d'abonnement dont chacun d'entre eux doit être placé sous un thème spécifique. Lors de chaque concert, une pièce contemporaine est accompagnée d'oeuvres du grand répertoire. Les solistes, jeunes et nouveaux pour la plupart, doivent s'engager à interpréter une oeuvre moderne et une oeuvre classique. En revanche, cet avant-programme est marqué par deux incertitudes : l'OCG ne peut plus disposer de la salle de répétition qu'il a inaugurée aux Casemates en février 1988 (suite à la destruction de ses locaux lors de l'incendie du Palais Wilson en 1987) ; et les fonds nécessaires pour la mise au point du nouveau programme ne sont pas encore trouvés.

    Pour la saison 1999-2000, l'OCG se réorganise administrativement. Les bureaux déménagent de leurs locaux provisoires, situés à L'Asse (dans les locaux du Paléo-Festival) depuis l'incendie de 1987, pour revenir à Genève. Un nouveau comité se forme. Et une nouvelle salle de répétition est mise à disposition au Centre culturel de Saint-Boniface.

    Lev Markiz met un terme à son mandat à la direction de l'OCG en décembre 2000. C'est Michael Hofstetter qui le remplace dès l'année suivante. Sous l'impulsion de ce dernier, l'OCG développe une approche plus historique privilégiant un répertoire qui s'étend du baroque tardif à l'époque romantique, avec l'utilisation, entre autres, d'instruments d'époque aux côtés des instruments modernes. Ceci permet à l'ensemble de faire découvrir au public des compositeurs méconnus ou oubliés et même de les confronter avec des compositeurs contemporains.

    La saison 2008-2009 est marquée par l'arrivée d'un nouveau directeur musical, le jeune chef allemand Patrick Lange, 27 ans, qui prend la succession de Michael Hofstetter.

  • Modalités d'entrée

    Le versement du fonds a été effectué en deux fois, en janvier 2006 et en août 2008. Un troisième élément du fonds a été versé en septembre 2013, avec le fonds de l'Orchestre de chambre de Genève (2013.P3).


  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Ce fonds donne une idée assez précise sur les différentes activités du Collegium Academicum grâce au large panorama de programmes et affiches de leur concerts. En revanche, il y a assez peu de documentation sur le fonctionnement, surtout pour les années 1990. Il est bien possible que l'incendie qui a ravagé les locaux du Collegium ait détruit beaucoup de documents concernant le fonctionnement de l'association avant 1987.

  • Evaluation, tris, éliminations

    Les doubles, les factures de plus de dix ans, les brouillons, les notes de travail, les listes de musiciens par concert et les photocopies d'ouvrages de référence ont été éliminés.

  • Accroissements

    Oui


  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Conditions d'accès

    Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises.

  • Instrument de recherche

    Répertoire numérique


  • Sources complémentaires
  • Bibliographie

    Site de l'OCG : http://www.locg.ch/historique.php (consulté le 15.08.2008)

    Claude Tappolet, "La vie musicale à Genève au vingtième siècle" (tome 2), Georg, Genève, 2003.


  • Contrôle de la description
  • Notes de l'archiviste

    Description réalisée par Joan Lang, et complétée (série) par Cléa Marcuard et Sebastian Zelada.

  • Date(s) de la description
    Août 2008, Mars 2014