Manuscrits et archives

Le développement des villes en immenses zones urbaines au XXe siècle est un phénomène qui touche tous les secteurs d'une société et d'un pays. Pour la première fois de l'histoire, plus de la moitié de la population mondiale vit en milieu urbain. Afin de faire face aux conséquences qu'une telle mutation comprend, plusieurs associations régionales et internationales sont crées à la fin du XXe siècle.

La mise en place d'une Coordination des associations mondiales de villes et autorités locales (CAMVAL) a été décidée lors de la première Assemblée mondiale de villes et autorités locales (AMVAL), qui s'est tenue à l'occasion de la Conférence des Nations Unies "Habitat II" sur le logement, à Istanbul en juin 1996. En septembre, à Paris, la CAMVAL est établie et l'on désigne Genève comme siège de l'organisation. Structure regroupant plusieurs associations, ayant pour but de mettre en commun leurs ressources et de parler d'une seule voix au nom des collectivités locales sur la scène internationale et en particulier avec les Nations Unies, la CAMVAL doit permettre aux associations de négocier avec la communauté internationale les questions relatives à la place, au rôle, aux fonctions et aux ressources susceptibles d'être conférés ou attribués aux autorités locales. Rapidement, l'organisation peine à coordonner toutes les associations integrées à l'AMVAL, dont certaines quittent l'organisation alors que les cotisations se font attendre. Au début de l'année 2000, le maire de Barcelone est élu à la tête de la CAMVAL et c'est dans sa municipalité que le siège, quittant Genève, est transféré. Le 18 février 2001, le Conseil des présidents se réunit à Nairobi et fixe les règles de procédure de la CAMVAL (ou WACLAC en anglais). Les conditions d'admission ainsi que les fonctions des divers organes sont explicitées et approuvées par le Conseil. Au mois de mai, à Rio de Janeiro, a lieu la deuxième Assemblée mondiale des villes et autorités locales, organisée par la CAMVAL. C'est l'occasion pour l'organisation de rappeler ses devoirs et ses objectifs. Les tensions résultant de la globalisation générale du monde sont abordées, en mettant l'accent sur les dangers qu'elle comporte au niveau local. L'urbanisation croissante et les défis économiques, sociaux et écologiques qu'elle entraîne sont particulièrement pris en considération. Les représentants de gouvernements locaux et leurs associations dans le monde entier réaffirment leur volonté de collaborer avec les Nations Unies et en particulier avec le Centre des Nations Unies pour l'habitat humain, ainsi qu'avec les gouvernements locaux. Ils s'engagent par conséquent à instaurer et poursuivre un dialogue constructif avec les pays, la communauté internationale et tous les acteurs concernés dans l'évolution de leurs villes. C'est donc une volonté de coopération à tous les niveaux (local, régional et international) qui anime la CAMVAL dans son vaste projet d'aide aux populations des communautés urbaines et rurales.

L'IULA (Union internationale des villes et des pouvoirs locaux), l'UTO (Organisation des villes unies) et METROPOLIS (Association mondiale des grandes métropoles) sont alors les membres les plus actifs de l'organisation, dont la gestion semble connaître de grosses difficultés. Durant les années 2001 et 2002, l'organisation participe à de nombreuses conférences dédiées au développement durable, urbain en particulier. Il semble que ses activités diminuent durant l'année 2003, et cessent probablement en 2004.

Les buts de la CAMVAL sont multiples. L'organisation vise en effet à promouvoir, par une coordination efficace des actions et politiques entre les associations membres, la réalisation des engagements et actions décrits dans la Déclaration de l'Assemblée Mondiale des Villes et Autorités locales du 31 mai 1996. Pour cela, il faut assurer une représentation commune lors de rencontres, conférences et activités organisées par l'ONU et ses agences ou par toute autre organisation à vocation internationale, négocier avec les partenaires de la communauté internationale les questions relatives à la place, au rôle, aux fonctions et aux ressources susceptibles d'être conférés ou attribués aux autorités locales, définir, en collaboration avec les organisations internationales et en partenariat avec les associations représentant les villes et les autorités locales, les programmes de coopération décentralisée et participer à la définition de leur contenu, organiser la diffusion des informations auprès des membres de la CAMVAL et, en concertation avec ceux-ci, définir et planifier les actions appropriées. Un projet de Charte mondiale de l'autonomie locale doit également être planifié. Au final, le but est de préparer la mise en place d'une nouvelle forme de structure officielle, fédérant les associations internationales de villes et autorités locales, institutionnellement reconnues par l'ONU.

Cet organisme mondial ne cesse par ailleurs de souligner l'mportance du facteur écologique, incitant ses membres à coopérer et s'inspirer des programmes d'Agenda 21 et d'Habitat Agenda.

La CAMVAL est une organisation internationale d'intérêt général à but non lucratif, sans obédience, ni politique, ni religieuse. Onze associations, unions ou fédérations représentant les cinq continents et plus d'un million de villes, sont, à sa création, membres de la CAMVAL.

L'Assemblée mondiale des villes et autorités locales est formée de quatres organes : l'Assemblée générale, le Conseil des présidents, le Comité permanent et un secrétariat. L'Assemblée générale - organe suprême de l'AMVAL - comprend les membres de plein droit et les membres associés. Elle se réunit chaque année et aprouve les rapports du trésorier et du président, détermine le budget, la participation des différentes associations membres, détermine le programme du travail et enfin nomme un président, deux vice-présidents, un trésorier, un secrétaire général et des réviseurs aux comptes. Le Comité permanent est formé des représentants des membres actifs ainsi que du secrétaire général. Il se réunit annuellement entre les réunions du Conseil des présidents sur convocation du secrétaire général. Le secrétariat seconde le Conseil des présidents, il est dirigé par le secrétaire général, lequel a pour fonctions principales de faire appliquer les décisions de l'Assemblée générale, du Conseil des présidents et du président, proposer le budget, assurer le fonctionnement et la transparence financière, préparer les activités du Conseil des présidents et de l'Assemblée générale, ainsi qu'assurer la communication entre le président, le Conseil des présidents et les différentes associations membres partenaires. L'organisation est financée par des cotisations, subventions, bourses, contributions d'organisations mondiales et autres.

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