- Société des colonies de vacances de Genève-Ville
Identification
Type d'entité
CollectivitéForme(s) autorisée(s) du nom
Société des colonies de vacances de Genève-VilleAutre(s) forme(s) du nom
Comité genevois pour le placement des enfants maladifs à la montagne (1879 - 1883)
Colonies d'enfants à la montagne (1883 - 1903)
Colonies de vacances de Genève (1904 - 1905)
Colonies de vacances de Genève-Ville (1906 - 1912)
DescriptionDates d'existence
1879Histoire
La Société des colonies de vacances de Genève-Ville a offert, jusque dans les années soixante, des séjours d'été à des enfants défavorisés et de santé fragile. Une nourriture saine, des contrôles médicaux obligatoires, un cadre de vie simple, des promenades régulières et des activités en plein air constituaient le quotidien des "colons".
Suite à l'initiative du pasteur zurichois Hermann Walter Bion, qui fonde probablement en 1876 l'une des premières colonies de vacances, de nombreuses initiatives sont entreprises en Suisse allemande et en Allemagne. S'inscrivant dans cette dynamique, un essai est tenté en 1879 à Genève. Sous la direction d'un régent, M. Sené, vingt garçons sont envoyés pendant deux semaines à Marchissy (VD) pour un séjour chez l'habitant. Sur ce modèle, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, plusieurs centres de vacances se développeront dans le canton de Genève. Ainsi, en 1907, la Fédération des colonies de vacances est fondée afin de donner plus d'unité à cet ensemble. De 1879 à 1910, leur nombre passe de un à onze, avec un total de près de neuf cents pensionnaires.
Durant l'été 1914, le déclenchement rapide du premier conflit mondial surprend les "colons" pendant leur villégiature de santé. La mobilisation des hommes et des chevaux, la menace de suppression des moyens de transport, ainsi que la panique, entraînent le retour des colonies de Le Vaud, St-Georges et Marchissy. Seule les villégiateurs de Trélex poursuivent leur séjours campagnard. Toutefois, malgré les difficultés liées au conflit, les colonies sont maintenues durant toute la période de crise avec une légère baisse des effectifs. La guerre remet toutefois en question le "cantonnement" chez l'habitant, favorisant la création d'un établissement unique. Les intentions de la Société sont d'offrir des contrôles médicaux réguliers, une meilleure hygiène de vie et un traitement plus égalitaire. Dans cette dynamique, la Société parvient en 1919, avec l'aide de la Ville et de l'Etat de Genève, à faire l'acquisition de baraquements et d'un lieu d'implantation sur la commune de Genolier (VD). Enfin, en 1932, la colonie fait bâtir un nouveau dortoir destiné aux filles.
En 1939, l'entrée en guerre ne modifie pas l'organisation des colonies. Bien que les organisateurs redoutent la réquisition des bâtiments et le rationnement alimentaire par les organes civils et militaires, ils ne connaissent aucun dérangement. Les séjours se déroulent normalement et se poursuivent au-delà de la guerre, jusque dans les années soixante, sans connaître de difficulté, si ce n'est une concurrence croissante, due à la multiplication des colonies et à leur spécialisation.
Zones géographiques
Siège social ; 6, bd Georges-Favon.
Salle de Paroisse (inscriptions) ; 12, rue Vallin.
Logement chez l'habitant à Bassins (VD), Trélex (VD), Le Vaud (VD), Genolier (VD), St-Georges (VD), Marchissy (VD), Cartigny (GE), jusqu'en 1919.
Logement dans des baraquements à Genolier, depuis 1919.Statut juridique
Statut non vérifiéFonctions et activités
Les Colonies de vacances sont créées afin d'offrir des séjours à la campagne à des enfants défavorisés, souvent issus du milieu ouvrier et des quartiers industriels. Basée sur des notions d'hygiène qui privilégient la nature, la promenade et l'exposition au soleil, la Société des colonies de vacances accueille des enfants anémiés et parfois chétifs pendant deux semaines (entre 1880 et 1921, la durée du séjour passe à trois, puis à cinq semaines). Toutefois, il n'est pas question de concurrencer les "Sanatorium" et de transformer la colonie en hôpital, mais plutôt de proposer des conditions de vie "équilibrées", basées sur les normes "hygiénistes" de l'époque. "L'essentiel est que, de ce contact plus prolongé avec la nature, ils ressortent plus forts, mieux aguerris pour la lutte contre tous leurs ennemis". Dès l'origine de la Société, les colons étaient examinés et pesés à leur départ et à leur retour par un personnel médical ; les résultats étaient restitués dans les rapports annuels. Vers 1919, alors que la Société acquiert un baraquement, les organisateurs établissent un système de fichiers avec des données personnelles sur chaque enfant. Si la Société est d'inspiration protestante, dès ses débuts, elle se veut interconfessionnelle, accueillant des enfants de différentes confessions (50 à 60 %) sur des critères sociaux avant tout. En outre, la mixité est rapidement acceptée et dès 1891, les filles trouvent leur place au sein des colonies.
Les villégiatures étaient financées par la Ville et l'Etat de Genève, par Pro Juventute, par des souscripteurs et par les parents qui participaient au quart des dépenses, à moins que ceux-ci aient de sérieux soucis matériels.
Contrôle de la descriptionCode d'identification
CH.AVG.COLOISAARCode d'identification du service
CH-001140-3 Archives de la Ville de GenèveRègles et conventions
Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d'autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)Date de création, de révision ou de destruction
Juillet 2007. Création : Rapahaël RabusseauLangue et écriture
Français (Suisse)Sources
CH AVG, Société des colonies de vacances de Genève-Ville, COLO/1 à COLO/11.
Ressource(s) documentaire(s)Ressource documentaire 1
Société des colonies de vacances de Genève-VilleCote
CH AVG COLOType de ressource associée
Fonds d'archives
Nature de la relation
ProducteurDates des ressources associées
1901-1960