Notice descriptive

340.C.6 - Arts appliqués

Fonds : Musée d'art et d'histoire (MAH)
Niveau de description : Sous-série
Dates extrêmes : 1885-1990
Importance matérielle et support : 4,6 ml. Documents textuels, photographies et deux vidéos
Histoire administrative :

Au cours des années 1870, les milieux des industries d'art genevois décident de créer leur propre musée. En 1884, un vote du Conseil municipal charge l'Exécutif de la Ville de fonder un Musée des Arts décoratifs. Ce dernier est aménagé à l'Ecole d'horlogerie, installée depuis 1879 à la rue Necker, dans le quartier de Saint-Gervais. Il ouvre ses portes le 2 novembre 1885. Jusqu'en 1920, la direction du musée est assurée par Georges Hantz, un graveur-ciseleur réputé. Comme la dotation votée par le Conseil municipal et les dons faits au musée ne constituent qu'un ensemble bien insuffisant, le Conseil administratif réunit toute la partie décorative de la collection d'estampes du musée Rath, ainsi que les objets appartenant à l'art décoratif disséminés dans les diverses collections de la Ville.

Les objets conservés dans le nouveau musée concernent les travaux du bois, du métal, de la pierre, de la terre (céramique), des émaux ainsi que ceux des textiles et tissus. Malgré les efforts entrepris pour ajouter des pièces manquant à une ou plusieurs des sections par des acquisitions à l'étranger, la collection du Musée demeure relativement modeste. En revanche, elle est dotée d'une bonne bibliothèque et d'une collection d'estampes composée d'environ 80'000 pièces.

Le Musées des Arts décoratifs attire deux catégories bien distinctes de personnes: les visiteurs, c'est à dire les amateurs et les personnes intéressées par les collections du Musée, et les consultants, soit les industriels et les artistes qui viennent travailler ou se renseigner pour les besoins de leur profession.

La consultation constitue ainsi le but réel du Musée, en permettant, comme le souhaitaient les radicaux, d'améliorer la formation des ouvriers.

En 1910, les collections des Arts décoratifs sont intégrées au nouveau Musée d'Art et d'Histoire qui vient d'être inauguré. En 1921, intervient une modification du règlement du Musée des Arts décoratifs conduisant à la nomination d'un conservateur, M. Antoine Dufaux qui remplace l'ancien directeur et exercera ses fonctions jusqu'en 1936. Cette même année, les objets d'art appliqué du Musée Ariana sont transférés au Musée d'Art et d'Histoire. La verrerie y reviendra après la restauration du bâtiment en 1993. Notons également le transfert au même Musée d'Art et d'Histoire des peintures, sculptures, estampes, monnaies et objets archéologiques.

En 1944, suite à une décision du Conseil administratif, le petit musée de l'école d'horlogerie (rue Necker) est transporté au Musée d'Art et d'Histoire pour y être réuni à ses collections horlogères. Trop à l'étroit dans la salle qui leur est affectée au rez-de-chaussée inférieur, les collections d'horlogie peuvent s'épanouir à partir de 1972 dans une villa du milieu du XIXe siècle, sise à la route de Malagnou, l'actuel Musée de l'Horlogerie. De 1974 à 1986, une partie de qui concerne les Arts Appliqués est transféré à ce musée.

Présentation du contenu :

Les documents nous offrent une vue d'ensemble, d'abord sur les activités du Musée des Arts décoratifs puis sur celles de la section des arts appliqués du Musée d'Art et d'Histoire. Cette sous-série comprend des procès-verbaux de séances, la correspondance envoyée et reçue par le directeur du Musée des Arts décoratifs puis par les différents conservateurs de la section des arts appliqués. Il contient également des dossiers sur les différentes parties de la collection, ainsi que le registre des donateurs.

Les procès verbaux des séances de la Commission du musée (340.C.6.1.1) informent le lecteur des acquisitions d'objets et des différentes propositions d'achats adressées à la commission et soumises à son examen. En dehors des informations sur les dons et les acquisitions, la correspondance (340.C.6.1.3) nous livre des renseignements concernant les propositions d'achat, les demandes d'expertise et la restauration. Elle nous permet également d'examiner les contacts entre le directeur - puis le conservateur des arts décoratifs - et les artistes genevois ou étrangers, ainsi que sa collaboration avec divers musées européens.

Le registre des donateurs (340.C.6.2.1), comme son nom l'indique, recense pour les années 1885-1903 les dons faits au Musée des Arts décoratifs qui seront repris et ce, jusqu'en 1914, dans le Rapport sur la marche du Musée. Ce dernier contient également la liste des ouvrages acquis pour la bibliothèque ainsi que plusieurs rapports concernant les visites du directeur Georges Hantz aux musées industriels et d'art décoratifs suisses (Neuchâtel, Bâle, Winterthur, Zürich, etc.). Mentionnons également un rapport sur le Musée commercial de Milan.

Les documents relatifs aux relations extérieures (340.C.6.4) nous permettent d'appréhender la participation de la section genevoise des arts appliqués à diverses sociétés internationales.

La partie relative aux expositions (340.C.6.5) contient les dossiers (correspondance, catalogue et photographies) des expositions temporaires organisées par la section des Arts appliqués du Musée d'Art et d'Histoire de 1922 à 1989.

Parmi les publications (340.C.6.6) nous trouvons la Revue universelle d'horlogerie, qui nous procure des renseignements non seulement techniques sur les montres anciennes, sur l'évolution des montres de la fin du XIXe siècle au début du siècle, mais également commerciaux, comme la statistique horlogère suisse et le commerce des montres et de la bijouterie dans différents pays. Ces données présentent par conséquent un intérêt pour l'histoire économique.

Sources complémentaires :

Voir aussi le fonds du Musée de l'horlogerie (347).

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Pour aller plus loin

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