En octobre 1926, des directeurs d'institutions scientifiques, de musées, et de bibliothèques, convoquent les représentants de quelques Sociétés Savantes (Sociétés scientifiques, historiques, littéraires et artistiques), à une première réunion qui se tient à Genève. Les participants décident la création d'une association : la « Fédération genevoise des sociétés savantes ». Un Comité provisoire est alors nommé avec pour président le Docteur Maurice Boubier, et comme secrétaire Maître Léon Moriaud. Le 20 janvier 1927 a lieu l'assemblée générale constitutive, en présence de dix-sept représentants d'institutions et de groupements divers. Les statuts sont adoptés et le Docteur Raoul Montandon est nommé président de la fédération. Léon Moriaud est nommé secrétaire. Selon les statuts, la fédération est administrée par un bureau. Elle se réunit en assemblée générale chaque année. Son budget est assuré principalement par les dons et legs, et par les cotisations bénévoles de ses membres. Durant la première année, trente et une institutions, sociétés et groupements adhèrent à la fédération. Raoul Montandon dirigera la fédération jusqu'à son décès en septembre 1950. Charles Constantin, alors président de la Société des Arts, lui succèdera. Ce sera ensuite au tour de Charles Yung en 1957, et enfin de Louis Berguer en 1960.
La fédération s'occupe essentiellement de l'enrichissement et du développement des collections de ses sociétés membres. Les questions purement administratives sont du ressort des Autorités. En fait, le but de la fédération est le développement intellectuel de la science, des lettres et des arts, dans les domaines respectifs de chaque société membre. Assisté du secrétaire et des membres du bureau, le président intervient auprès des Autorités, en faveur des institutions de la Ville comme le Muséum d'Histoire Naturelle, la BPU, le Palais Eynard...La fédération intervient notamment en faveur de la reconstitution du fonds Brunswick (pour l'enrichissement des collections muséographiques). On peu aussi noter le projet en 1964, de créer un "fonds culturel" pour aider les sociétés dans leurs activités (frais de publications...). Au fil des années, le budget de la fédération reste faible. Dès 1951, certains membres essaient d'y remédier en projetant de modifier l'article 13 des statuts qui stipule que les membres n'ont aucune obligation financière. Or, le bureau souhaite créer un Secrétariat, qui serait financé par une cotisation obligatoire des membres, les dons ne suffisant pas. Ce Secrétariat permettrait aux sociétés de se décharger de leurs tâches administratives (tenue des comptes, envois de convocations...). Mais le projet est renvoyé. Cependant, les rapports présidentiels ne cesseront de rappeler aux membres la nécessité de verser des cotisations chaque année. D'autre part, le bureau souhaite mettre en place un fichier de tous les membres, pour créer un « centre d'information », comme cela avait déjà été envisagé par Raoul Montandon. Mais en 1953, le projet n'a toujours pas abouti.