Imprimer cette page

Cimetières, pompes funèbres et crématoire Inventaire complet (pdf)

Fermer le formulaire de recherche

Présentation du fonds

-+

  • Identification
  • Cote
    552
  • Dates extrêmes
    1806-1988
  • Importance matérielle et support
    16,8 ml. Documents textuels

  • Contexte
  • Nom du producteur
    Service des pompes funèbres et cimetières
  • Histoire administrative

    Ce fonds concerne les cimetières de Saint-Georges, Plainpalais, Châtelaine et Petit-Saconnex. Entre 1700 et 1853, le seul cimetière de la ville est celui de Plainpalais. Au début des années 1850, le cimetière de Châtelaine est construit, puis celui de Saint-Georges en 1880. Le cimetière du Petit-Saconnex est intégré à la Ville en 1931, suite à la fusion des communes.

    A la fin du XIXe siècle, des études sont entamées en vue de la construction d'un four crématoire au cimetière Saint-Georges. Le projet aboutit et l'inauguration a lieu en mars 1902. A côté de l'installation, on construit un columbarium, agrandi en 1916. En 1907, un second four est installé. Durant les deux dernières années de la première guerre mondiale, les incinérations sont interrompues à cause de la pénurie de combustible. L'installation est modernisée dans son ensemble en 1942.

    Le cimetière de Plainpalais:

    La Ville entre en possession du cimetière protestant de Plainpalais en 1869; il était géré auparavant par l'Hôpital général de Genève. Jusqu'en 1876, seuls les Protestants sont ensevelis en ce lieu. Dès 1883, le cimetière est fermé pour les inhumations ordinaires et est réservé aux personnes ayant acquis une concession. Le prix de la concession y étant plus élevé que dans les autres cimetières, le nombre d'inhumations diminue et la coutume d'ensevelir à cet endroit les Conseillers d'Etat, les Conseillers administratifs ou d'autres personnalités s'installe peu à peu. Autour de 1945, des aménagements sont effectués et le lieu peut désormais aussi être apparenté à un parc.

    Le cimetière de Châtelaine:

    Ouvert en 1853, ce cimetière dit du Lazaret est d'abord réservé aux Catholiques. Dès 1864, on y ensevelit en général les personnes décédées sur la rive droite du Rhône et il est considérablement agrandi. Cependant, la nature marécageuse du terrain pose de nombreux problèmes et des travaux de drainage doivent être entrepris. Entre 1899 et 1911, le nombre d'inhumations est limité au strict minimum pour les raisons indiquées ci-dessus. Il est véritablement réouvert en 1918. On y enterre alors les personnes décédées sur la rive droite. Dès 1946, les inhumations sont à nouveau limitées, puis restreintes dès 1969 aux carrés réservés.

    Le cimetière de Saint-Georges:

    Ce cimetière est ouvert en 1883. Durant les dix premières années, seule la moitié de l'espace est utilisée. En 1898, une convention est passée avec la commune de Lancy qui cède du terrain à la Ville de Genève afin d'augmenter la surface du site. D'une façon générale, Saint-Georges accueille les personnes décédées sur la rive gauche du Rhône. En 1902, le crématoire est inauguré. En 1911, le cimetière est encore agrandi en raison de sa promotion comme unique cimetière pour les inhumations ordinaires des personnes domiciliées à Genève. Un emplacement spécial et gratuit est concédé pour les soldats allemands décédés à Genève pendant la première guerre mondiale. Entre 1942 et 1944, le site est cultivé et plusieurs tonnes de légumes et céréales sont récoltées chaque année. En 1945, la partie orientale est transformée en parc.

    Le cimetière du Petit-Saconnex:

    Le Petit-Saconnex constituait une commune à part entière jusqu'en 1931. Son cimetière est ouvert en 1815 et partagé en deux parties jusqu'en 1878. A partir de juillet 1931, la Ville prend en charge l'entretien du site. Dès cette date, les registres sont reconstitués selon les directives de la Ville. Ce cimetière est ensuite agrandi en 1932 et 1942. Dès 1946, le Conseil administratif décide que toutes les personnes décédées sur la rive droite du Rhône seront inhumées au Petit-Saconnex. Dès 1947, le nombre de sépultures augmente suite à la fermeture provisoire du cimetière de Châtelaine.

    Parallèlement au développement des cimetières et du crématoire, le Conseil municipal accepte en 1866 la création d'un service de Pompes funèbres. Par cette décision, la Ville ne s'octroie pas le monopole dans ce domaine, les entreprises privées poursuivant leur activité. Le service se développe parallèlement à l'ouverture du cimetière de Saint-Georges en 1883 et à la mise en exploitation du premier crématoire en 1902. En 1918, deux corbillards automobiles sont acquis. Par la suite, des centres funéraires sont construits, par exemple la chapelle des Rois en 1956 et le centre funéraire de Saint-Georges mis en service en 1976.

    L'objectif principal du Service des pompes funèbres est de pourvoir dans la dignité aux obsèques, inhumations et incinérations, des personnes décédées à Genève. Par ailleurs, il lui incombe d'assurer la gestion des différentes installations funéraires municipales.

  • Modalités d'entrée

    Ce fonds a été versé en 1988 et en 2003.


  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Ce fonds, principalement constitué de registres, permet de connaître le lieu, la date d'inhumation ou d'incinération ainsi que l'âge et le dernier domicile d'une personne décédée sur le territoire de la Ville de Genève. Dans certains cas, la date et la cause du décès sont précisées. Pour les presonnes incinérées, nous trouvons également dans les registres la destination des cendres (columbarium, carré des cendres ou autres destinations.)

    Par ailleurs, ce fonds nous offre des informations sur les personnes décédées ayant recouru aux Pompes funèbres de la Ville, ainsi que sur le fonctionnement du service (employés, comptabilité, etc.)

    Comment trouver une tombe?

    Si l'on connait la date de décès d'une personne, son âge et la rue dans laquelle elle habitait au moment du décès, la recherche d'une tombe est très aisée.

    Par exemple, nous savions que Carl Vogt, alors habitant du chemin des Minoteries, est décédé le 5 mai 1895. Nous avons consulté le Répertoire du cimetière de St-Georges des années 1889-1895 (552.D.1/7). A la lettre V, nous avons trouvé Carl Vogt enterré le 7 mai 1895, tombe 9656.

    Le registre 1889-1995 signale au numéro d'ordre 9656 : la tombe à la ligne n° 8, partie est du cimetière St-Georges, carré Z, ligne 8.

    La colonne des observations révèle encore combien de voitures et porteurs ont emmené le corps, ainsi que l'heure exacte de l'enterrement. Une note rouge signale encore : "corps exhumé et transféré le 19 mars 1896 dans la partie réservée aux nécropoles, triangle 152."

    Nous avons consulté le registre des concessions 552.D.3/5 : répertoire des concessions, par ordre de demande. Au 152 on a trouvé : Vogt Carl, n° d'ordre 152, folio 14.

    Au folio 14 du registre 552.D.3/8 : registre des carrés réservés par endroit géographique : nécropole n° 6, 152, il est signalé qu'un premier tour a été concédé jusqu'en 1915. La concession a été demandée par le Dr Gosse, habitant rue des Chaudronniers et accordée à titre gratuit.

    La concession a été renouvelée en 1915, jusqu'au 26 mars 1994 (donc pour la durée maximale de 99 ans).

    La recherche des tombes dont on ne connaît pas la date de décès est un peu plus longue. En partant des répertoires, on peut toutefois retrouver la tombe. Si on n'a pas l'adresse du défunt, il faut retrouver l'adresse du défunt ou il faut consulter les registres de tous les cimetières.

    En général, on commencera les recherches en consultant les répertoires et les registres des tombes à la ligne, les concessions dépassant rarement la dizaine chaque année.

    Une connaissance de l'histoire des cimetières de la Ville de Genève permet d'abréger les recherches.

  • Accroissements

    oui


  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Conditions d'accès

    Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises

  • Caractéristiques matérielles et contraintes techniques

    Certains registres sont en mauvais état. Leur restauration est en cours.

  • Instrument de recherche

    Répertoire numérique


  • Sources complémentaires
  • Existence et lieu de conservation des copies

    Il n'existe aucune copie de ce fonds

  • Bibliographie

    Prongue, Jean, "Etude sur l'évolution des moeurs funéraires et son influence sur les équipements des collectivités publiques", Genève, 1993

    Rossel, Patrice, "Une visite du cimetière de Plainpalais", Pully, Iles futures, 1994

    Blondel, Louis, "Le cimetière de Plainpalais", Genève, Ville de Genève, [1959?]


  • Contrôle de la description
  • Notes de l'archiviste

    Description réalisée par Flavia Ramelli, complétée et révisée par Muriel Charrière en novembre 2003. Révision en mars 2015.

  • Date(s) de la description
    Juillet 1992, Novembre 2003, Mars 2015