"La galerie Motte a tenu, pendant plus d'un quart de siècle, une place prépondérante dans le monde de l'art à Genève à côté des galeries Moos, Benador et Badan. Des artistes de renommée internationale s'y sont succédés, leurs oeuvres ainsi que celles de maîtres des siècles derniers sont passées dans les ventes aux enchères organisées par Mme Motte" (Tiré des textes de Mme Françoise Ramseier).
Marguerite Motte, née le 28 février 1911, ouvre une boutique, en 1948, à la rue du Rhône. Elle y vend, entre autres, des objets ayant appartenu à son mari, M. Motte. La première grande exposition est consacrée à Maurice Barraud, peintre genevois, qui lui conseille de suivre l'Ecole du Louvre et l'introduit dans le milieu de l'art (peintres, galeristes...). Mme Motte instaure le prix de la Jeune Peinture Genevoise, destiné aux artistes de moins de quarante ans et résidant à Genève, en 1952 et 1953. En 1954-1955, la galerie Motte déménage au Passage des Lions, où elle commence ses ventes publiques. Jacques Dubourg l'aide en tant qu'expert. Mme Motte ouvre une galerie à Paris en 1963 qui est dirigée par de Glenck; elle sera fermée en 1973. Elle ouvre la galerie du quai Général-Guisan en 1964. On sait qu'en 1968 une équipe d'une dizaine de personnes travaille à la galerie, notamment deux libraires et deux chauffeurs. En juillet 1978, Marguerite Motte est victime d'un accident qui l'oblige à fermer la galerie. En 1980, Mme Motte rouvre une galerie aux Glacis de Rive. Marguerite Motte meurt le 25 février 1993, le jugement de faillite est prononcé en juillet de la même année.
Mme Motte a collaboré avec la galerie Hamilton à Londres et avec plusieurs galeries américaines (à New York, Chicago et Huston) et japonaises.
Marguerite Motte a effectué plusieurs voyages, financés par des expositions qu'elle faisait sur place, pour trouver de nouveaux objets à exposer. Elle est allée en Egypte, à la fin des années quarante, ou elle a fait une exposition à l'hôtel Shépard. C'est là-bas qu'elle a rencontré le peintre Georges Sabbagh. A la fin des années cinquante, elle part en Amérique du Sud pour acheter des objets précolombiens. Elle se rend plusieurs fois au Japon et aux Etats Unis, où elle collabore avec des galeries.