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  • Commune des Eaux-Vives
  • Identification

  • Type d'entité
    Collectivité
  • Forme(s) autorisée(s) du nom
    Commune des Eaux-Vives

  • Description

  • Dates d'existence
    1798-1931
  • Histoire

    Les Eaux-Vives ("aqua viva" en latin et "aigues vives" en patois) tirent leur nom de sources abondantes et jaillissantes qui se trouvent sur son territoire, au-dessous de Montchoisy. La localité est marquée, d'une part, par sa proximité avec le lac et la Ville de Genève, et d'autre part, par son caractère rural. Les Eaux-Vives médiévales, qui se situaient en dehors des murs de la Ville, après la porte de Rive, étaient formées par le faubourg du Temple et de Rive, et entraient sous la juridiction des Franchises. Le territoire des Eaux-Vives, qui borde la rive gauche du lac, s'étendait de la porte de Rive jusqu'au Jargonnant. L'agglomération était marquée par une importante activité religieuse qui se concentrait autour du temple de Saint-Jean-de-Rhodes, de la chapelle de Saint-Laurent et du couvent des Cordeliers de Rive. D'ailleurs, c'est en 1533, dans une maison qui bordait le Pré-l'Evêque, chez un nommé Etienne Daddaz, que fut célébrée, deux ans avant la Réforme, la première Cène réformée. L'activité commerciale étaient principalement tournée vers la pêche et la fabrique de barques dont la corporation était présidée par les "navetiers". En outre, le Pré-l'Evêque, proche de la porte de Rive, servait souvent de lieu de fête et de réunion pour les Genevois, et a accueillait les adeptes de l'arquebuse et du tir à l'arc. Mais, en 1530, pour des raisons de sécurité, les autorités genevoises ordonnèrent la destruction des faubourgs des environs de la Ville. Grâce à la formation d'un espace vide après les remparts, les autorités souhaitaient contrôler le périmètre de la Ville. Dès le XVIIe siècle, une petite industrie fait son retour Eaux-Vives. En 1814, en plus de l'activité lacustre, on dénombre 17 imprimeurs d'indiennes, un fabriquant de papier, deux tanneurs, un brasseur, quatre potiers (leur industrie est localisée au hameau de la Terrassière), un médecin et un chirurgien.

    La commune moderne trouve son origine sous l'occupation française (1798-1814). Durant cette période, les tâches de la commune restent très simples: la gestion du port, l'entretien des berges du lac et les travaux de voirie forment l'ensemble des préoccupation de la modeste commune. Le budjet de la collectivité est réduit au stricte minimum: l'entretien des chemins, principale dépense des communes, revient aux propriétaires bordiers; le service du feu est rendu par une équipe de bénévoles; et les propriétaire de vignes se doivent de pourvoir au salaire du garde champêtre. A chaque nouvelle dépense, le Conseil augmente les taxes qui pèsent principalement sur les propriétaires fonciers et sur les propriétaires de barques et leurs activités marchandes. Le Conseil municipal, le maire et son adjoint se réunissent, d'abord, au domicile du maire. Pour y remédier, en 1809, le Conseil municipal décide l'aquisition d'une "chambre de commune", au premier étage de la maison Rucker au Pré-l'Evêque: première demeure officielle. Le 30 décembre 1813, après les victoires des armées coalisées de Russie, d'Autriche et d'Allemagne sur les troupes napoléoniennes, alors que le feld-maréchal von Bubna fait son entrée à Genève avec 10'000 hommes, les troupes française quittent la Ville. La commune doit alors faire face aux réquisitions de la Commission centrale qui cherche à se pourvoir en vivres, en logements et en main-d'oeuvre. Enfin, le 1er juin 1814, après le départ des Autrichiens, les armées suisses font leur entrée à Genève par le lac et la porte de Rive. Les Eaux-Viviens, lors de cette manifestation qui symbolise l'entrée de Genève dans la Confédération helvétique, sont donc les premiers genevois à accueillir, dans un élan de patriotisme, les bataillons fribourgeois et soleurois. Le commandant des troupes, Louis Girard, décrit alors les Eaux-Vives comme un "petit village de pêcheurs".

    L'aspect de la commune, principalement rurale, ne change pour ainsi dire pas entre la Restauration et la Révolution de 1846. Pendant ces années, la municipalité est d'abord préoccupée par des problèmes d'édilité: l'éclairage public, l'assainissement sanitaire des parties basses de la commune, le déplacement du marché aux moutons de la Terrassière et la création de deux fontaines publiques constituent l'ensemble des entreprises de la collectivité. Afin d'assurer l'entretien et la surveillance des chemins, du port et des champs, la mairie crée un poste de cantonnier et un poste de garde champêtre. En 1828, le Conseil décide la construction d'une salle et d'une antichambre à usage de mairie en bordure du Jeu-de-l'Arc au Pré-l'Evêque. Mais le local, trop exigu et humide, est abandonné en 1843 pour la maison Malan au Pré-l'Evêque, qui offre plus d'espace pour les réunion du Conseil municipal. Pour recevoir les offices, les Eaux-Viviens doivent se rendre soit à Cologny, soit à Genève. En remède à cette situation, une charge de pasteur est créée aux Eaux-Vives en 1831. Mais il faut encore attendre dix ans pour que la commune se dote d'un temple, inauguré en août 1842. Enfin, des tensions entre la Ville et la commune apparaissent autour de la question de l'aménagement du quai de la Scie. La Ville voit d'un mauvais oeil la concurrence des activités portuaires des Eaux-Vives.

    La Révolution radicale bouleverse durablement le fonctionnement de la commune. Celle-ci est contrainte d'assurer l'instruction publique et l'entretien des édiffices religieux sur son domaine. Ces nouvelles charges portent un coup important au budget des Eaux-Vives, qui se voient obligées de diminuer leurs dépenses (le nombre des révèrbères passe de 15 à 6). En 1848, le Conseil d'Etat décide la création d'une école de filles aux Eaux-Vives, contraignant la commune à de nouvelles dépenses. Le 15 septembre 1849, une loi ordonne la destruction des fortifications. Ces travaux transforment radicalement le caractère rural de la commune et matérialisent le lien entre la Ville de Genève et les communes suburbaines. Les Eaux-Vives prennent de plus en plus une dimension urbaine: des plaques sont posées pour indiquer le nom des rues et les 603 maisons du territoire sont numérotées. En outre, lors des destructions, l'Etat incorpore à son domaine le quai de la Scie qui représente une source de revenus importante pour les Eaux-Vives. En compensation, l'Etat entreprend la création de la route d'Hermance qui devient une artère importante pour la commune. Mais ses nouvelles charges, ainsi que le coup porté à son budget n'empêche pas la municipalité d'entrer dans ses frais dès 1849. Entre 1850 et 1870, la commune entreprend encore différents travaux d'édilité: on assainit le Pré-l'Evêque par des remblais, on transforme l'éclairage publique, passant de l'huile au gaz, on pourvoit les pompiers d'un uniforme et d'un casque, on entreprend la construction de chemins et de routes, et l'on crée 5 fontaines supplémentaires en 1866. Enfin, pendant ces années, la commune se dote d'une véritable mairie (1855).

    Entre 1870 et 1900, les Eaux-vives connaissent une forte croissance démographique. A la fin du XIXe siècle, la commune compte 11'887 habitants, contre 920 en 1815, passant du statut de bourg à celui de ville. A la demande du Département de l'instruction publique, la commune entreprend réglièrement des travaux pour répondre à l'augmentation du nombre des écoliers. Pendant ces années, des infrastrucures importantes viennent confirmer l'urbanisation des Eaux-Vives: deux lignes de tramway ainsi qu'une ligne de chemin de fer et une gare sont installées sur son territoire. Cette urbanisation est vue d'un mauvais oeil par une part importante de la commune, qui se bat pour protéger le caractère rural du Pré l'Evêque; celui-ci, en effet, tend inexorablement à disparaître, la plaine devenant une zone intense de circulation. En outre, la commune entreprend différents travaux. D'abord, la Ville de Genève, Plainpalais et les Eaux-Vives s'unissent en 1880 afin d'élaborer un réseau d'égoûts collecteurs sur la rive gauche du lac; ensuite elle modernise son éclairage public en passant du gaz à l'électricité; et enfin, elle établit l'avenue Pictet-de-Rochemont qui deviendra, avec le nouveau siècle, une des plus belles artères de l'agglomération genevoise.

    Au début du XXe siècle, la commune connaît une ère de prospérité: les chemins se multiplient et s'élargissent, l'immobilier se développe autour de l'avenue Pictet-de-Rochemont et la commune entreprend, en 1907, la construction d'une mairie de belle facture en mandatant l'architecte Léon Bovy, signifiant ainsi sa nouvelle prospérité. De plus, la commune fait l'aquisistion du Parc des Eaux-Vives en 1913. Ce manifique parc, qui fut la possession de différentes familles genevoises, puis fut vendu à une société qui en fit un parc d'attraction, devient enfin un parc public. Avec le développement des communes suburbaines, la question de la fusion prend de l'ampleur. Mais, celle-ci se heurte au fort esprit communal des Eaux-Viviens qui refusent l'idée d'une "grande Genève". En outre, la mairie entrepend différents travaux: en 1907 elle se dote d'une nouvelle école ainsi que d'une salle communale à la rue des Eaux-Vives; elle soutient la création d'un dispensaire médical pour les pauvres. Mais, en 1914, la Grande Guerre vient bouleverser la prospérité de la commune qui fonctionne désormais au ralenti, oscillant entre nouvelles constructions et restrictions budgétaires, faisant souvent appel à l'emprunt. Ainsi, la commune entreprend des travaux d'aménagements sur les quais (promenade, bains) et se dote d'une salle de gymnastique importante. Après la guerre, elle retrouve rapidement une bonne santé budgetaire. Grâce aux centimes additionnels, et à l'allègment des charges de l'instruction publique (les salaires des enseignants sont désormais du ressort de l'Etat), la commune entre dans l'ère des "boni" en 1921, et connaît un faible taux d'imposition en comparaison de ceux de la Ville de Genève, de Plainpalais et du Petit-Saconnex. Pendant ces années de prospérité retrouvée, la commune poursuit les travaux d'aménagement de son territoire en développant les routes et les chemins et en soutenant l'érection d'immeubles locatifs de caractère luxueux sur la route de Frontenex et la rue de Montchoisy. Mais, en 1926, la question de la fusion des communes est remise à l'ordre du jour par le Grand Conseil. La crise financière des années 1920 relance le projet. Au bord de la banqueroute, le Canton doit régler de façon plus rationnelle les domaines d'activité sous sa responsabilité ou sous celle des communes. La fusion des communes suburbaines est définie comme un moyen d'économie. En mai 1930, les Genevois acceptent, en votation populaire, la loi modifiant la Constitution de 1847, qui prévoit notamment la fusion des communes des Eaux-Vives, de Plainpalais, et du Petit-Saconnex avec la Ville de Genève.

  • Zones géographiques
    Genève (Suisse)
  • Statut juridique
    Commune
  • Fonctions et activités

    A sa création, les fonctions de la commune des Eaux-Vives sont restreintes. Les principales préoccupations sont relatives aux travaux d'édilité: entretion des chemins vicinaux, surveillance des champs, entretien des berges du lac, surveillance des activités marchandes du port de la Scie, éclairage public, alimentation en eau potable, etc. L'entretien des chemins et la surveillance des champs sont financés par les propriétaires fonciers qui représentent une des principales ressources financières. Les recettes de la commune proviennent principalement des revenus du port de la Scie, des taxes sur la petite indusitrie, des impôts fonciers, de l'impôt sur le bétail, et des droits sur le blé et le vin. En outre, les propriétaires fonciers sont régulièrement invités à participer aux travaux de la commune; ainsi, on les sollicite pour l'entretien des chemins, pour l'éclairage public, pour la surveillance des champs, et lors de travaux de santé publique (couverture du nant de Jargonnant qui est considéré comme insalubre). Le rôle actif des propriétaires fonciers diminuera avec le développement urbain de la municipalité à la fin du XIXe siècle.

    Jusqu'à la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1907, la commune gère les intérêts de la paroisse protestante. Pour cela elle crée en 1831 une charge de pasteur, et fait construire une église en 1841. L'instruction publique, qui est à la charge des communes depuis 1847 (Révolution radicale), représente une part importante de ses dépenses. Il faut attendre 1919 pour que les salaires des enseignants soient à nouveau pourvus par l'Etat. En outre, la commune participe aussi aux différentes oeuvres de charité des Eaux-Vives et se doit de gérer les frais médicaux des plus pauvres. Avec le développement urbain de la fin du XIXe siècle, la municipalité est régulièrement associée à des travaux avec la Ville de Genève : développement des tramways, des chemins de fer, aménagement des bords du lac en promenade, et construction d'un réseau de collecteur d'eaux usées sur la rive gauche (Eaux-Vives, Genève et Plainpalais). Afin de maintenir une bonne santé financière et de pourvoir au recouvrement des emprunts occasionnés par des dépenses exceptionnelles, la commune recourt régulièrement aux centimes additionnels, dépose des souscriptions, fait appel aux dons (construction d'une église, achat du par des Eaux-Vives, etc.) et crée la taxe municipale en 1882.

    Au début du XXe siècle, malgré la Guerre, la croissance démographique, et la croissance des fonctions de la commune, celle-ci affiche une bonne santé financière. La présence du lac, le développement d'un immobilier prestigieux, l'accueil de familles aisées et la bonne gestion de ses revenus font des Eaux-Vives une commune à part, durant ces années de crises. En outre, le développement urbain de la commune est accompagné par de nouvelles recettes: taxes pour l'exercice industriel, nouvelle taxe municipale et centimes additionnels.

  • Textes de référence

    Constitution genevoise du 7 juin 1842

    Loi sur les Conseils municipaux et sur l'Administration des communes du 20 mars 1843

    Constitution genevoise du 24 mai 1847

    Loi sur l'administration des conseils municipaux et sur l'administration des communes du 5 février 1849

    Loi constitutionnelle du 24 février 1917

    Loi organique du 14 juillet 1917

    Loi constitutionnelle du 22 mars 1930

    Loi sur l'acministation ds communes du 28 mars 1931

  • Organisation interne

    Les communes politiques genevoises trouvent leurs origines au début de la période française, sous l'autorité de Félix Desportes, commissaire du gouvernement. Le 13 juin 1798 (25 prairial an VI), avec l'installation des autorités administratives et judiciaires du Départrement du Léman, le Canton sort définitivement des conventions d'Ancien Régime qui formalisaient les relations entre ville et campagne, entre République et sujets. A cette occasion, le peintre Jean-Pierre Saint-Ours est nommé comme agent municipal. Celui-ci a pour tâche de représenter les Eaux-Vives à l'administration municipale commune, dite "extra muros". Les lois du 17 février 1800 (28 pluviôse an VIII) apportent une première réforme à l'administration communale. L'arrêté met un terme à l'administration municipale commune et romp avec les notions d'administration "intra muros" (ville) et "extra muros" (municipalité). De plus, le préfet du Département procède désormais à la nomination des maires, des adjoints et des conseillers municipaux, qui acquièrent une plus grande autonomie. Après la Restauration, le 20 mai 1816, un arrêté du Conseil d'Etat institue une Commission consultative d'adminsitration des communes rurales. Celle-ci est chargée de présenter au Conseil d'Etat des préavis pour la nomination des maires, des adjoints et des conseillers municipaux, qui restent, comme sous la période française, de simples fonctionnaires. Le 16 avril 1817, l'arrêté est complété par une loi sur l'administration des communes et sur le Conseil municipal de la Ville de Genève. Toutes les initiatives de la municipalité doivent de ce fait être soumises à l'approbation du Gouvernement cantonal. En 1834, le Conseil d'Etat est dessaisi de la nomination des conseillers municipaux. La tâche revient dès lors aux ressortissants de la commune, sélectionnés sur des bases fiscales (contribution foncière minimum). Mais c'est la révolution fazyste de 1846 qui mettra un terme à la Commission consultative d'administration des communes rurales. Depuis la nouvelle constitution de 1846, ainsi que la loi du 5 février 1849, la nomination des maires et des adjoints revient à l'assemblée des électeurs communaux. Toutefois, il faut souligner que l'ascendant du Conseil d'Etat sur les communes reste prépondérant: les délibération des Conseils, le budget et les dépenses hors budget doivent obligatoirement être soumis à l'approbation du Conseil d'Etat. Enfin, la loi constitutionnelle de février 1917 sur l'organisation des communes prévoit que, dans les communes de plus de 3'000 habitants, l'administarion soi confiée, sur le modèle de la Ville de Genève, à un Conseil administratif de trois membres.


  • Relations

  • Relation 1
    Conseil administratif
  • Type de relation
    Relation temporelle
  • Description de la relation

    Le Conseil administratif de la Ville de Genève prend la succession du Conseil administratif de la Commune de Plainpalais dès 1931

  • Dates de la relation
    1931
  • Relation 2
    Conseil municipal
  • Type de relation
    Relation temporelle
  • Description de la relation

    Le Conseil municipal de la Ville de Genève prend la succession du Conseil municipal de la Commune de Plainpalais dès 1931

  • Dates de la relation
    1931

  • Contrôle de la description

  • Code d'identification
    CH.AVG.EVISAAR
  • Code d'identification du service
    CH-001140-3 Archives de la Ville de Genève
  • Règles et conventions
    Notice établie conformément à la norme internationale sur les notices d’autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles (2e édition, 2004) (ISAAR(CPF))
    Forme autorisée du nom établie par les Archives de la Ville (AVG)
  • Date de création, de révision ou de destruction
    Mars 2006. Création : Raphaël Rabusseau
  • Langue et écriture
    Français (Suisse)
  • Sources
    ROTH, Hansjörg, La fusion des communes de l'agglomération urbaine genevoise en 1930, Genève, 2004
    FERRIER, Jean-Pierre, La commune des Eaux-Vives de sa création à la fusion, 1798-1930, Genève, 1931
    BARDE, Edmond, La "Grande Genève". Ville - Plainpalais - Petit-Saconnex - Eaux-Vives, Genève, 1930
    CH AVG, EV.03, Commune des Eaux-Vives, Conseil administratif
    CH AVG, EV.152, Commune des Eaux-Vives, Comptabilité générale et titres
    CH AVG, EV.154, Commune des Eaux-Vives, Caisse municipale

  • Ressource(s) documentaire(s)

  • Ressource documentaire 1
    Commune des Eaux-Vives
  • Cote
    CH AVG EV
  • Type de ressource associée

    Fonds d'archives

  • Nature de la relation
    Producteur
  • Dates des ressources associées
    1798-1931