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Journal de Genève Inventaire complet (pdf)

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Présentation du fonds

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  • Identification
  • Cote
    JG
  • Dates extrêmes
    1773-1995 (surtout 1873-1995)
  • Importance matérielle et support
    24,30 ml. Documents textuels

  • Contexte
  • Nom du producteur
    Journal de Genève
  • Histoire administrative

    Le Journal de Genève est créé en 1826 à l'initiative de James Fazy, Salomon Cougnard, Jean-François Chaponnière, Jean-Antoine Petit-Senn et Antoine Gaudy-Lefort. Le Journal change souvent de mains et d'orientation jusqu'en 1850, où, sous la direction de Jacques Adert, puis de Marc Debrit, le Journal devient un quotidien et connaît un essor important en adoptant une ligne conservatrice, en opposition au régime radical de Fazy. Grâce aux correspondances à l'étranger et à des écrivains de renom, le Journal acquiert une renommée européenne, en particulier grâce à sa couverture de la guerre franco-allemande de 1870-1871, et se profile comme un organe du libéralisme et de l'humanisme modernes. En 1873, l'entreprise prend la forme d'une société anonyme. Dans les années 1920, et plus particulièrement après la nomination de René Payot comme rédacteur en chef en 1933, la ligne rédactionnelle du Journal se caractérise par un anticommunisme virulent et par une sympathie pour Mussolini et pour Franco. Pourtant, le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale offre l'occasion à René Payot d'afficher ses convictions anti-nazies et de soutenir dès 1942 les forces françaises libres, tant dans le Journal de Genève que sur les ondes de la Radio suisse romande.

    L'après-guerre correspond à une période de prospérité et de développement pour le Journal de Genève. Olivier Reverdin (1954-1959), puis Bernard Béguin (1959-1970) succèdent à René Payot comme rédacteurs en chef, tandis que ce dernier reste directeur général et que Raymond Deonna devient président du Conseil d'administration. Durant cette période, les finances s'améliorent grâce à l'apport de la publicité du groupe Annonces Suisses SA (ASSA) et au développement de l'imprimerie commerciale.

    En 1970, Raymond Deonna donne les rênes du Journal à une équipe jeune formée de Marian Stepczynski (directeur), de Claude Monnier (rédacteur en chef) et de Jasmine Audemars (rédactrice en chef adjointe). Cette équipe promulgue une charte rédactionnelle qui précise la ligne générale et les relations entre les organes dirigeants et la rédaction. Suite à des problèmes financiers récurrents et à une concurrence trop inégale, le Journal de Genève se rapproche alors de la Gazette de Lausanne, avant leur fusion en 1991, puis ce Journal de Genève et Gazette de Lausanne fusionne en 1997 avec le Nouveau Quotidien du groupe Edipresse pour donner naissance au journal Le Temps. Le Journal de Genève paraît pour la dernière fois le 28 février 1998 et Le Temps prend la relève le 18 mars de la même année.

  • Modalités d'entrée

    Ce fonds a été versé en 1991 et en 1998. Les archives se trouvaient auparavant dans les locaux du journal (12, rue de Hesse).


  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    Mis à part quelques pièces, l'essentiel du fonds ne remonte pas au-delà de 1873, année de création de la société anonyme. La plus grande partie du fonds est constituée par la correspondance de la rédaction entre 1921 et 1995 (rédaction en chef, courrier littéraire, service étranger, courrier des lecteurs) et par les documents émanant de l'administration du journal (procès-verbaux de la société anonyme, correspondance de la direction). D'autre part, ce fonds comporte une partie des papiers des différents rédacteurs en chef.

    D'une façon générale, ce fonds permet d'aborder le fonctionnement du journal et l'histoire contemporaine de Genève et de la Suisse dans les années considérées. La série de correspondance du courrier littéraire permet quant à elle d'aborder le monde des arts et des lettres en Suisse romande au XXe siècle grâce aux interventions de nombreuses plumes.

  • Evaluation, tris, éliminations

    Le versement de 1991 a fait l'objet d'un premier classement et d'un premier inventaire en 1993. Lors de l'intégration du versement de 1998, le plan de classement et l'inventaire ont été intégralement repris. A cette occasion, nous avons décidé d'éliminer des dossiers du premier versement initialement conservés. En effet, en deuxième analyse, nous avons conclu au peu d'intérêt de ces dossiers, dont la conservation ne nous a plus semblé pertinente. Ces documents portaient les anciennes cotes suivantes : JG.3.1.1.5.1 à 8 (décomptes de piges de 1972 à 1979), JG.3.1.2.2 (candidates pour un poste de secrétaire en 1971), JG.3.1.2.5 (plannings des vacances 1970-1984), JG.3.2.1.11.a et b (résiliations de polices d'assurances de 1922 à 1926), JG.3.2.2.1 à 6, JG.3.3.1.3, JG.3.3.1.4.1 à 5 (commandes de fournitures et factures de 1970 à 1978), JG.3.3.2.1.1 à 4 (rapports quotidiens du chef technique de 1971 à 1974), JG.3.3.2.2.1 à 3 (rapports d'expédition de 1970, 1972 et 1973), JG.3.5.3/1 et 2 (ventes du journal de 1961 à 1965), JG.3.5.5/2.1 à 3 (décompte éditeur de 1976 à 1978), JG.4.2.3.2.1 et 2 (commandes de disques), JG.4.2.3.3.1 à 4 (commandes de livres), JG.4.4.1.1 à 7, JG.4.4.1.9 et 10, JG.4.4.2 (brochures).

    Une partie du versement de 1998 a également été éliminée. C'est le cas de la plupart des pièces des dossiers d'Antoine Maurice des années 1993-1995 intitulés «John Doe» ou «Miscellaneous». Seules quelques pièces isolées ont été insérées dans d'autres séries existantes. La correspondance se rapportant à son enseignement à l'Université de Neuchâtel ou à ses activités militaires a été détruite. Le reste des dossiers personnels d'Antoine Maurice des années 1993-1995 a été conservé avec ses papiers personnels. Seule la correspondance ayant trait à la rédaction en chef a été regroupée dans un dossier. Les notes de paie mensuelles ont été éliminées du dossier «Rédaction» datant de 1979, tandis que des listes des rédacteurs (indiquant également leur salaire) sont venues accroître la série du personnel de la rédaction et que les quelques conventions collectives de l'Union romande de journaux (URJ) ont été insérées dans des dossiers existants. Par ailleurs, les listes de commandes de livres jointes à la correspondance du Courrier littéraire et les coupures de presse des courriers des lecteurs n'ont pas été conservées. Des exemplaires reliés de journaux de 1873 et de 1890 ainsi que des bulletins et des circulaires «URJ Info» (1977-1991) ont été éliminés, puisque ces imprimés sont disponibles à la Bibliothèque de Genève pour les premiers, aux Archives cantonales vaudoises pour les seconds.

  • Accroissements

    Non


  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Conditions d'accès

    Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises.

  • Condition de reproduction

  • Instrument de recherche

    Répertoire numérique


  • Sources complémentaires
  • Existence et lieu de conservation des copies

    Il n'existe aucune copie de ce fonds.

  • Sources complémentaires

    Les numéros du Journal de Genève sont conservés à la Bibliothèque de Genève. Ils sont consultables en ligne : www.letempsarchives.ch.

    Par ailleurs, il existe des microfilms des répertoires des articles du Journal de Genève (1850-1991), consultables aux Archives de la Ville de Genève ainsi qu'à la Bibliothèque de Genève.

  • Bibliographie

    Centenaire du Journal de Genève : un siècle de vie genevoise, Genève, 1929 (rééd. 1998)

    FLAUX Dominique, Journal d'une fusion et Gazette d'un sophisme, Genève, 1998

    MAURICE Antoine et al., Une exécution sommaire : la fin du «Journal de Genève et Gazette de Lausanne», Chêne-Bourg, 1998

    SENARCLENS Jean de (dir.), Un journal témoin de son temps : histoire illustrée du «Journal de Genève» 1826-1998, Genève, 1999

    ENGEL Pierre, Le livre blanc d'un noir dessein, Genève et Lausanne, 2000

    DIESBACH Roger de, Presse futile, presse inutile : plaidoyer pour le journalisme, Genève, 2007


  • Contrôle de la description
  • Notes de l'archiviste

    Description réalisée par Dominique Ferrero en 1993, complétée et révisée par Gilliane Kern avec la collaboration de Rodrigue Eckert en 2009 et révisée (Histoire administrative) en 2023.

  • Date(s) de la description
    1993, 2009, 2023