La société A. De Meuron et Cuénod appartient aux premières entreprises qui composent le fonds « Sécheron ». Chaque société possède ses propres documents, toutefois, le terme « Sécheron » est utilisé par pure commodité. En effet, il fait référence à l’ensemble de ces sociétés successives, dont la dernière était: S. A. des Ateliers de Sécheron ; c’est sous ce nom que le public genevois la connaît et se rappelle le quartier dans lequel elles se sont implantées et où se déroule encore une partie de leurs activités.
La série A. De Meuron et Cuénod rassemble des documents très divers. On trouve notamment des pièces juridiques, telles que contrat, certificats (MC.T), conventions de représentation (MC.V) ou encore acte de constitution de la société (MC.A). Parmi les pièces de cette série, figurent aussi de la correspondance et certains numéros du journal Le Monde de la Science et de l’Industrie (1882-1884). L’entreprise A. De Meuron et Cuénod a produit des documents intéressants sur le plan de l’innovation technologique ; on peut notamment citer l’ingénieur René Thury (MC.T) qui fut un personnage clé dans le développement de cette entreprise.
En outre, la série A. De Meuron est à mettre en relation avec les séries J. Lamon et Cie (LM), A. De Meuron (M) ou encore avec Cuénod, Sautter et Cie (CS) ; le lien qui les unit est à la fois administratif, technique et historique. Ces premières sociétés permettent, dans leur ensemble, de se faire une idée concrète des difficultés rencontrées par le secteur électrotechnique, au XIXème siècle; les documents conservés sont significatifs des développements techniques et scientifiques du siècle dernier.
Par ailleurs, la série A. De Meuron et Cuénod, tout comme l'ensemble du fonds « Sécheron », est intéressant pour le chercheur. Elle permet notamment d’étudier le fonctionnement général d’une société industrielle, spécialisée dans l’électrotechnique; il peut apporter un certain nombre de renseignements sur les conditions de travail des ouvriers et des employés, ainsi que sur les relations entretenues avec la direction ou les conseils d’administration. Les techniques de vente et de promotion peuvent révéler certaines tendances du marché industriel, au XIXème siècle, et d’une manière plus générale, l’ensemble du fonds permet de suivre l’évolution du secteur industriel genevois et d’analyser les restructurations et les fusions sur le long terme.