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Sécheron : Série Cuénod, Sautter et Cie Inventaire complet (pdf)

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Présentation du fonds

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  • Identification
  • Cote
    CS
  • Dates extrêmes
    1887 - 1893
  • Importance matérielle et support
    0,08 ml. Documents textuels.

  • Contexte
  • Nom du producteur
    Cuenod, Sautter et Cie
  • Histoire administrative

    Alfred de Meuron, ingénieur d’origine vaudoise, et Jean-François Lamon, électricien, ouvrent en avril 1879 un magasin d’appareils électriques au numéro 4 de la rue Rotschild. Ils vendent et fabriquent en partie des piles, des accumulateurs, des téléphones, des télégraphes, des interrupteurs et des sonneries. Six mois plus tard, les deux associés se séparent et De Meuron emménage au numéro 6, Boulevard du Théâtre où il poursuit seul ses activités jusqu’en 1882 ; la société change de raison sociale et devient A. De Meuron. Le 12 juillet 1882, il s’associe à un ingénieur genevois, Hermann Cuénod, et l’entreprise change une nouvelle fois de nom ; elle devient A. De Meuron et Cuénod. En 1884, malgré l’agrandissement des locaux et la location d’une arcade au numéro 9 du Boulevard du Théâtre, la place vient à manquer. La société déménage en 1887 et s’installe au 10 de la rue Voltaire, à proximité de la gare. Par la même occasion elle change de nom, le 10 janvier 1887 ; à cette date, elle est connue sous le nom de Cuénod, Sautter et Cie, Alfred De Meuron s’étant dégagé de ses responsabilités pour se consacrer à son activité d’évangéliste.

    Cuénod, Sautter et Cie investit l’essentiel de ses forces dans l’installation de transport de force à distance et dans l’exécution de petites installations de force motrice pour l’éclairage d’usines, de bâtiments publics, d’hôtels ou de propriétés privées. Elle vend également des appareils et des machines de sa fabrication. Son activité est débordante et durant sa brève existence, elle livre plus de 700 moteurs et génératrices électriques dans quinze pays différents, dont cinq en Afrique et en Amérique du Sud. Parmi les réalisations les plus importantes, il faut relever celles du funiculaire électrique du Bürgenstock en 1887, du premier tramway électrique de France installé à Clermont-Ferrand en 1890 et du chemin de fer électrique à crémaillère du Salève. Cette dernière réalisation est commencée en 1890 par Cuénod, Sautter et Cie et achevée en 1892 par la Compagnie de l’Industrie Electrique, il est le premier du genre au monde. En 1891, l’entreprise est rachetée pour plus de 1,25 millions de francs suisses par la Société d’Appareillage Electrique (SAE).

  • Historique de la conservation

    L’histoire de la conservation du fonds « Sécheron » débute en 1992, lorsque ABB-Sécheron S.A. déménage à Satigny et laisse Sécheron S.A. seule sur le site originel. Lors de ce déménagement, les deux entreprises se préoccupent du sort de leurs archives communes pour des raisons administratives, techniques et historiques. Les deux sociétés sont chacune en droit de réclamer ces documents, puisque pendant près d’un siècle elles ont travaillé sous la même direction ; depuis 1988 elles sont séparées juridiquement, mais elles continuent à gérer ensemble leurs papiers jusqu’en 1992, moment de leur séparation physique. Elles choisissent alors de ne pas se partager les archives, mais de les confier aux Archives de la Ville de Genève. En automne 1992, tous les documents ne servant plus à la marche des affaires courantes et antérieurs à 1980, à savoir la période allant de 1879 à 1980, sont alors sortis des bureaux, des caves et des greniers, pour être regroupés provisoirement dans un local de l’entreprise. Au cours de l’année, ils sont transférés dans les dépôts des Archives de la Ville.

    La série Cuénod, Sautter et Cie a été victime de destructions aux cours du temps. Souvent, les documents sont peu nombreux, car ces sociétés n’ont employé qu’un petit nombre de personnes et ont déménagé fréquemment ; n’ayant laissé que peu de traces, elles représentent une partie infime de l’ensemble conservé.

    Par la suite, même si Cuénod, Sautter et Cie change de raison sociale en 1892, au gré des fusions et des rachats, une certaine continuité a pu être préservée entre les entreprises successives. En effet, les documents produits par ces sociétés ont été transmis, chaque fois partiellement ou en totalité, au repreneur suivant. Si les documents des premières sociétés sont modestes, en revanche pour les suivantes ils sont nettement plus complets et plus nombreux.


  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    La société Cuénod, Sautter et Cie appartient aux premières entreprises qui composent le fonds « Sécheron ». Le terme « Sécheron » est utilisé par pure commodité. En effet, il fait référence à l’ensemble de ces sociétés successives, dont la dernière était: S. A. des Ateliers de Sécheron ; c’est sous ce nom que le public genevois la connaît et se rappelle le quartier dans lequel elles se sont implantées et où se déroule encore une partie de leurs activités.

    La série Cuénod, Sautter et Cie, à elle seule, n’offre que peu d’intérêts pour le chercheur. En effet, le nombre des pièces conservées est minime, une trentaine tout au plus. Il s’agit principalement de contrats (CS.F) et de conventions (CS.V) passés avec des clients. Ces premières sociétés permettent, dans leur ensemble, de se faire une idée concrète des difficultés rencontrées par le secteur électrotechnique, au XIXème siècle; les documents conservés sont significatifs des développement techniques et scientifiques du siècle dernier.

    Par ailleurs, le fonds « Sécheron », est intéressant pour le chercheur. Il permet notamment d’étudier le fonctionnement général d’une société industrielle, spécialisée dans l’électrotechnique; il peut apporter un certain nombre de renseignements sur les conditions de travail des ouvriers et des employés, ainsi que sur les relations entretenues avec la direction ou les conseils d’administration. Les techniques de vente et de promotion peuvent révéler certaines tendances du marché industriel, au XIXème siècle, et d’une manière plus générale, l’ensemble du fonds permet de suivre l’évolution du secteur industriel genevois et d’analyser les restructurations et les fusions sur le long terme.

  • Accroissements

    Non


  • Conditions d'accès et d'utilisation
  • Conditions d'accès

    Consultable selon les délais et restrictions en vigueur dans les archives publiques genevoises.

  • Condition de reproduction

  • Instrument de recherche

    Répertoire numérique


  • Sources complémentaires
  • Existence et lieu de conservation des copies

    Il n'existe aucune copie de cette série

  • Bibliographie

    BENGUIGUI Isaac, Sécheron. Cent ans d’électrotechnique, Genève, 1995.

    DE MESTRAL Aymon, Pionniers suisses de l’économie et de la technique, Tome 4, Zurich et Bienne, 1958.

    PAQUIER Serge, La Suisse et les applications de l’électricité de 1880 à 1939 : l’exemple d’un petit pays leader-précoce, innovation, entreprise, finance et institutions, Thèse de la Faculté des Sciences économiques et sociales de Genève, (2 volumes), Genève, 1996.

    ROSSIER Claude, REYMOND André, JEANNERET Léo, Centenaire de la Société anonyme des Ateliers de Sécheron (1879-1979), Genève, 1979.

    Société anonyme des Ateliers de Sécheron, S. A. des Ateliers de Sécheron, Genève, 1948.


  • Contrôle de la description
  • Notes de l'archiviste

    Description réalisée par Mme Micheline Tripet et M. Michel Vauclair

  • Date(s) de la description
    1995-1998