C'est dans le premier tiers du XVIIIe siècle qu'apparaît à Genève le premier corps de sapeurs-pompiers organisé, coïncidant avec l'apparition des premières pompes à incendie. A la fin du XVIIIe siècle, se trouve à sa tête un Etat-Major dirigeant huit groupes servant chacun un magasin ou un dépôt de pompe et répartis géographiquement dans toute la ville. La domination française puis la Restauration n'apportent pas de grands changements à ce mode d'organisation.
Dès 1825, Robert Céard propose la création d'un corps de sapeurs-pompiers militaires afin d'améliorer la qualité des interventions, souvent trop tardives et mal structurées. Ce n'est cependant qu'en 1839 que le Conseil représentatif vote une loi liée à cette proposition, créant ainsi le Bataillon de Sapeurs-pompiers de la Ville de Genève. Les officiers du bataillon sont nommés par le Conseil d'Etat.
Dès 1882, les officiers du corps des sapeurs-pompiers sont raccordés au téléphone pour améliorer encore les délais de mise sur pied en cas de sinistre. Cependant, dans les années 1890, avec l'extension de la Ville, la nécessité de former une garde permanente apparaît. Ainsi, en 1899, le Conseil municipal vote une proposition du Conseil administratif allant dans ce sens. Cette première centrale d'alarme est desservie par quatre hommes. En 1908, le bataillon est désarmé mais reste sous le contrôle administratif du département militaire jusqu'en 1966.
En 1931, lors de la fusion des communes de Plainpalais, des Eaux-Vives et du Petit-Saconnex avec la Ville de Genève, le corps des sapeurs-pompiers compte cinq compagnies et 400 hommes. Depuis 1966, le règlement prévoit un effectif total de 600 sapeurs-pompiers, professionnels inclus.